Derniers jours

Exposition

« Robert Doisneau – L’esprit de résistance »

du 15 octobre 2023 au 28 avril 2024


Fruit du partenariat entre l’Association des Amis du Musée de la Résistance à Champigny-sur-Marne (AAMRN) et l’Atelier Robert Doisneau, l’exposition « Robert Doisneau, l’esprit de Résistance » retracera les liens unissant le photographe à la Résistance, depuis son activité de faussaire sous l’Occupation jusqu’à sa donation en 1985 au musée.


Si Robert Doisneau est mondialement célébré en tant que photographe de talent, son activité de faussaire est encore méconnue. Ce dernier a pourtant réalisé des faux papiers pour la Résistance : mettant à profit ses compétences de photographe et de graveur, il a contribué à protéger de nombreuses personnes persécutées par le régime de Vichy et par l’occupant. Pendant toute la guerre, il a œuvré dans l’ombre de façon isolée. Ce n’est qu’au soir de la Libération qu’il a rencontré les travailleurs anonymes de la Résistance et qu’il a découvert par là même qu’il avait œuvré pour le réseau auquel appartenait aussi Roger Vailland.
Témoin de la vie sous l’Occupation et de la Libération de Paris, Robert Doisneau a contribué, par ses clichés, à former les images de la Résistance dans notre imaginaire collectif.
Après la Libération, il a révélé l’engagement des imprimeurs clandestins dans une série réalisée en 1944-1945 pour la revue Le Point. À l’instar de ce reportage, l’exposition rendra hommage aux « petites mains » qui ont permis la diffusion des idées de la Résistance, dont Robert Doisneau a reconstitué les gestes. L’enjeu mémoriel est de taille : pour ce photographe humaniste, attaché au lien entre le sujet et son environnement, il s’agissait de témoigner du quotidien des Parisiens pendant et après cette funeste période

À travers les clichés et les objets personnels de Robert Doisneau, le visiteur découvrira (ou redécouvrira) les techniques de la photographie argentique. Les possibilités qu’offraient des appareils comme le Rolleiflex, avec lequel le photographe a réalisé son célèbre autoportrait en 1947, lui ont permis de faire des reportages saisissants de vérité.
Enfin, l’exposition mettra en lumière la contribution de Robert Doisneau à la reconnaissance de la photographie comme pratique professionnelle mais aussi artistique aux côtés des photographes du courant dit « humaniste ». S’il a dû, toute sa carrière durant, répondre à des impératifs de commande, il a toutefois pu réaliser des clichés plus personnels, au gré de ses pérégrinations dans les rues parisiennes, circulant obstinément « là où il n’y a rien à voir », accumulant les images qui feront son succès
.L’exposition « Robert Doisneau, l’esprit de Résistance » rend hommage à la mémoire du photographe, du « résistant », mais aussi et surtout de l’homme qu’il était : simple et modeste, plein d’humour, humaniste et engagé. Spectateur ou participant, Robert Doisneau a immortalisé, toujours en accord avec sa personnalité et ses convictions, la Résistance face à l’Occupation et lors de la Libération. L’esprit de Résistance qui jalonne son œuvre et son parcours se perpétue aujourd’hui à travers ses filles, Annette Doisneau et Francine Deroudille, qui animent l’Atelier Robert Doisneau

L'Ukraine en guerre sous le regard de 6 photographes
Jusqu'au 30 avril

Gare de l'Est.

Objectif Mer : l'océan filmé

Du 13/12/2023 au 05/05/2024


Préparez vous à un voyage vivant, scandé de pièces exceptionnelles, au cœur de l’iconographie merveilleuse et mouvementée du cinéma maritime.

Des premières lanternes magiques du XVIIIe siècle jusqu’au film Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, en passant par Marey, les frères Lumière, Méliès, Windjammer, Le Crabe-Tambour ou encore Titanic, l’exposition révèle l’importance de la mer dans l’imaginaire du 7ème art, ainsi que l’attirance des cinéastes et des techniciens pour ce sujet. Immergé dans une scénographie ambitieuse, vous embarquez dans un voyage maritime, poétique et surprenant, en compagnie de plus de 300 œuvres - costumes, affiches, peintures, machines, objets, photographies et extraits de films - provenant en grande partie des collections de la Cinémathèque française.

Dans la première partie de l’exposition, vous découvrez comment l’imagerie et l’imaginaire autour de la mer ont nourri, dès la fin du XVIIIe siècle, la littérature, les spectacles, la photographie ou encore la peinture. Par la suite, les premiers films sur les fonds sous-marins vont révéler un monde totalement inconnu, sidérant et fabuleux. Le cinématographe puis le cinéma dit «muet» des années 1920 reprennent à leur compte ces thématiques et exploitent avec succès les motifs du voyage, des naufrages ou des monstres sous-marins. Des pièces exceptionnelles des XVIIIe et XIXe siècles sont présentées, dont des objets utilisés lors des fêtes foraines, au théâtre ou dans des salons particuliers : lanternes magiques, boîtes d’optique, jouets d’optiques, ombres chinoises, etc.

Au fil du temps et grâce à l’ingéniosité de quelques pionniers, les outils se sont perfectionnés pour filmer la mer (ou sous la mer) et pour offrir au public stupéfait des images inédites, toujours plus spectaculaires. Pour la première fois, on capte les mouvements d’animaux marins, on enregistre des images dans les fonds marins, on filme des paysages maritimes jusqu’alors inconnus. Un genre cinématographique grandit, popularisé notamment grâce au commandant Cousteau : le documentaire sous-marin. Peu à peu, le cinéma maritime crée son propre langage esthétique, mélange de poésie, de réalisme, de célébration de la nature et d’étrangeté. Les visiteurs seront sensibilisés au travail de nombreux artistes, dont Etienne-Jules Marey, les frères Lumière, Ernest Williamson, Jean Painlevé, Robert Flaherty ou encore Jean Epstein.

L’exposition aborde la mer selon l’angle de la fiction, thème inépuisable pour les maisons de production américaines, avec les pirates (hommes et femmes), les mutineries et les batailles navales, mais également l’environnement hostile dans lequel les marins survivent. Les bateaux et sous-marins offrent aux scénaristes de multiples histoires se déroulant en huis-clos, en surface ou en profondeur. Ces profondeurs contiennent parfois des mondes engloutis et des créatures fantastiques.

L’exposition Objectif mer : l’océan filmé est dédiée à la mémoire de Jacques Perrin

The Concerned Photographer / La Photographie Humaniste

21 Mars – 11 mai 2024

La galerie rouge 3, Rue du Pont Louis-Philippe 75004 Paris

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Joann Sfar. La vie dessinée

du 12 octobre 2023 au 12 mai 2024


Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme présente la première rétrospective en France consacrée à Joann Sfar. Avec près de 250 planches et dessins, pour la plupart jamais montrés, mais aussi des carnets, des photographies et des films, l’exposition retrace le parcours d’un artiste exceptionnel dont la créativité se déploie depuis plus de trente ans dans la bande dessinée, le cinéma et la littérature.

Né à Nice en 1971, Joann Sfar trouve dans le dessin plus qu’un refuge, une façon de vivre et de voir le monde, une véritable « vie dessinée ». Travailleur acharné, Joann Sfar explore les thèmes du dessin comme « science humaine », de l’enfance, du corps et de la sexualité, de l’amitié, de la joie ou de la mort, tout en poursuivant un commentaire réflexif permanent sur ses propres pratiques au travers de carnets personnels.

L’exposition évoque successivement la jeunesse de l’artiste à Nice (récemment retracée dans La Synagogue), son arrivée à Paris et sa formation à l’École des Beaux-Arts, la rencontre avec ses complices (David B., Christophe Blain, Émile Bravo, Emmanuel Guibert, Mathieu Sapin, Marjane Satrapi, Riad Sattouf, Lewis Trondheim…), l’atelier Nawak puis l’atelier des Vosges, ses maîtres en littérature (Romain Gary, Joseph Kessel, Pierre Dubois…). Elle explore différentes facettes de l’œuvre : le fantastique, la magie et les monstres (Petrus Barbygère, Professeur Bell, Grand Vampire), les drames (Klezmer, Chagall), la musique (Serge Gainsbourg, Georges Brassens…). Elle convoque aussi les livres à destination des enfants (Petit Vampire, Le Petit Prince), l’atelier et la méthode de création du dessinateur, de même que ses inspirations (outils, papiers, artistes admirés), son regard sur le quotidien (collaborations à Paris Match) et ses travaux en cours.

À travers les réalisations les plus emblématiques de Joann Sfar, l’exposition met en évidence la cohérence de son œuvre : des innombrables carnets personnels à ceux de Klezmer, des récits pour l’enfance (avec une salle dévolue aux jeunes visiteurs) aux planches érotiques sur le peintre Pascin. Avec le Chat du Rabbin en son centre, l’exposition est celle d’un artiste qui a mis une voix juive, culturelle plus que religieuse, au cœur de tous ses récits, puisant dans l’histoire du judaïsme nombre de ses sources d’inspiration et alertant ses lecteurs sur la montée de l’antisémitisme.

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Explorer l’infiniment…

Les visiteurs deviennent explorateurs au musée des Arts et Métiers

Du 17 octobre 2023 au 12 mai 2024


Conçu pour un public familial, le parcours embarque tout d’abord les visiteurs sur les traces de Jean-Baptiste Charcot, à la découverte des pôles, environnement hostile et dernière terra incognita. Dans ces contrées lointaines, la quête scientifique se conjugue avec l’aventure humaine. L’exploration se poursuit par une immersion dans les abysses sous-marines, riches en trésors et ressources. La soif d’apprendre s’y révèle un moteur d’innovations technologiques dont les applications dépassent largement l’espace maritime. Vient ensuite un voyage dans le temps. Entre archéologie, géologie et paléontologie, il faut parfois creuser, au sens propre et figuré, pour comprendre notre passé et celui de notre planète. La suite du périple mène dans les tréfonds de la matière, sur la piste de particules élémentaires. L’une d’elles, le neutrino, pourrait détenir la clé d’une des énigmes de la physique : l’absence d’antimatière dans l’Univers. Enfin, les visiteurs sont invités à scruter le ciel, de la Lune jusqu’à Mars, frontière actuelle de l’exploration physique, et à s’interroger sur la question vertigineuse de l’existence de la vie au-delà de notre planète. 

Explorer l’infiniment… présente plus de 120 objets, témoins de défis scientifiques hors norme. Météorite martienne, cloche de plongée, tube à rayons X, kayak et fossiles mettent en lumière une histoire foisonnante et pluridisciplinaire. Pour l’occasion, le musée a travaillé avec plus de vingt prêteurs, musées, bibliothèques mais aussi universités et instituts de recherche au plus près de ce patrimoine de l’exploration. De nombreux dispositifs de médiation jalonnent également l’exposition, permettant aux visiteurs de devenir eux-mêmes explorateurs. 

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Léonard de Vinci, les inventions d'un génie

Atelier Grognard Espace d’exposition 6, Avenue du Château de Malmaison, Rueil-Malmaison92500 Rueil-Malmaison

Du 17 janvier au 12 mai 2024 de 13h à 18h


Réservations et renseignements Internet : www.villederueil.fr/fr


La plus grande exposition itinérante sur Léonard de Vinci arrive à Rueil-Malmaison. Du 17 janvier au 12 mai 2024, l’Atelier Grognard
devient l’écrin de fer et de verre de 90 maquettes à voir ou à manipuler, conçues à partir des carnets d’inventions du maître florentin.

Redécouvrir Léonard de Vinci…
Mieux connu comme peintre qu’ingénieur, Léonard de Vinci nous a pourtant laissé plus de 6 000 pages de notes et de dessins d’inventions. À une époque où la recherche scientifique était l’égale de tous les arts, il est devenu une figure majeure de la productivité intellectuelle propre à la Renaissance italienne, bientôt terreau de la philosophie Humaniste.
En 2015, des passionnés historiens, ingénieurs et menuisiers se penchent sur ses dessins et réalisent une centaine de machines, imaginées par Léonard de Vinci et jusque-là jamais matérialisées. Invité à les observer et à en manipuler certaines dans une grande exposition,
le public expérimente de nombreux principes scientifiques, à la fois témoins des innovations de l’époque mais également échos à nos systèmes contemporains.

… Dans une exposition mêlant science et histoire, pour petits et grands
Après Bruxelles, Bruges, Istanbul, Bordeaux ou encore Lyon, l’exposition prend place à l’Atelier Grognard pour offrir aux passionnés et aux familles franciliennes un voyage à travers l’histoire et la science.
Se voulant pédagogique, le parcours offre toutes les clés pour aborder chacune des facettes du génie de l’artiste-ingénieur : art de la guerre, ingénieries hydraulique et aéronautique, techniques de levage, de construction, de déplacement des matériaux, outils-machines de l’industrie textile, métallurgie ou encore objets de mesure.
En complément des machines et d’animations 3D permettant de les comprendre, l’exposition aborde les multiples chefs-d’œuvre de l’artiste par le biais de films, de documents, et de grandes reproductions d’œuvres.

avec la société Jean-Christophe Hubert SPRL

Déborder l'anthropologie

Zora Neale Hurston, Eslanda Goode Robeson, Katherine Dunham

06 févr.2024 => 12 mai2024


En puisant dans une histoire peu connue en France, l’exposition met à l’honneur trois femmes qui se sont chacune réapproprié les codes de l’anthropologie pour s’en émanciper et devenir des figures militantes et artistiques incontournables du 20e siècle.

À travers les portraits de la romancière Zora Neale Hurston (1891-1960), de la journaliste Eslanda Goode Robeson (1895- 1965) et de la danseuse Katherine Dunham (1909-2006), l'exposition explore une autre approche de l'anthropologie. Par leurs démarches audacieuses et innovantes, ces trois personnalités africaines-américaines ont su adopter une posture différente de celles des anthropologues blancs, et ainsi écrire une autre histoire de la discipline.

L'exposition met en parallèle leurs archives de terrain et leurs productions artistiques et politiques. Collectés en Afrique de l'Est, dans le sud-est des États-Unis et dans les Caraïbes, ces photos, ces films, témoignent du regard singulier qu'elles portent sur leur époque. La manière dont elles vont transformer ces matériaux anthropologiques en œuvres artistiques ou politiques font d'elles des figures majeures de la lutte contre le colonialisme et le racisme et de la défense des droits des femmes au 20e siècle.



Tina Modotti

L'œil de la révolution

Du 13 février au 12 mai 2024

Jeu de Paume - Paris


Le Jeu de Paume rend hommage à Tina Modotti (1896-1942) à travers une grande exposition, la plus importante jamais consacrée à Paris à cette photographe et activiste politique d’origine italienne.


La vie de Tina Modotti (Udine, Italie, 1896 – Mexico, 1942) a été marquée par quelques-uns des événements historiques les plus importants de la première moitié du XXe siècle : l’émigration économique des Européens vers l’Amérique, la naissance du cinéma muet sur la côte ouest des États-Unis, les mouvements agraires postrévolutionnaires au Mexique, l’essor du muralisme politique, la revendication de la culture indigène mexicaine, l’émancipation des femmes dans la sphère publique, l’opposition entre staliniens et trotskistes après la révolution russe de 1917 et la guerre civile espagnole.

Elle fait partie d’une génération de femmes qui a apporté une contribution majeure à la photographie des années 1920 et a exercé une grande influence sur la photographie mexicaine ultérieure, de Manuel Álvarez Bravo à Graciela Iturbide. Modotti s’est initiée à la pratique de la photographie grâce à Edward Weston ; toutefois, son œuvre, qui développe une vision très personnelle, dépasse l’enseignement formaliste de ce dernier. Après son émigration économique depuis la ville italienne d’Udine jusqu’à San Francisco et Los Angeles, Modotti part pour le Mexique, où elle participe à la « renaissance mexicaine » et à l’effervescence culturelle postrévolutionnaire. Intégrée au cercle des artistes et des muralistes établis sur place, elle allie rapidement une « photographie incarnée » au formalisme de Weston. Militante du Parti communiste mexicain (PCM) dès 1927, elle dénonce la condition des démunis avec son appareil photo, insistant notamment sur la construction d’un nouvel imaginaire autour des femmes mexicaines.

En 1930, Modotti est expulsée du Mexique en raison de son engagement communiste. Elle vit alors pendant plusieurs années en Union soviétique, où son militantisme photographique se transforme en activisme. Au milieu des années 1930, le Parti communiste soviétique l’envoie en Espagne. Durant la guerre civile, elle organise l’évacuation des « enfants de la guerre », coordonne la gestion des hôpitaux militaires et mène à bien les missions relatives à la propagande. À la suite de la défaite des républicains en 1939, elle traverse les Pyrénées aux côtés de milliers d’exilés. Épuisée et désillusionnée par l’issue de la guerre d’Espagne, elle doit à nouveau quitter l’Europe. Elle décède en 1942 dans la ville de Mexico.

Dans l’appartement de Léonce Rosenberg

Du 30 janvier au 19 mai 2024


« Dans l’appartement de Léonce Rosenberg. De Chirico, Ernst, Léger, Picabia… » offrira une plongée inédite au cœur du lieu de vie conçu, entre 1928 et 1929, par le marchand et mécène Léonce Rosenberg, au 75 rue Longchamp à Paris. Associant tableaux d’artistes majeurs de l’Entre-deux-guerres à une sélection de meubles anciens et modernes, son aménagement témoignait d’une conception libre et moderne des arts décoratifs.

À nouveau réunis pour la première fois dans cette exposition au Musée Picasso-Paris, à partir du 30 janvier 2024, une partie des tableaux et sculptures conçus pour ce lieu hors du commun retrouvent leur cohérence d’ensemble.

Promoteur du cubisme et de la peinture abstraite via sa galerie L’Effort moderne, ouverte en 1918, Léonce Rosenberg collectionne et expose durant l’Entre-deux-guerres la fine fleur de l’avant-garde artistique, associant son nom à ceux de Pablo Picasso, Georges Braque, Fernand Léger, Juan Gris, Auguste Herbin, Henri Laurens, Jean Metzinger, Francis Picabia… En 1929, l’appartement - qu’il aménage en quinze mois dans le XVIe arrondissement de Paris - regroupe une douzaine d’artistes, dont les œuvres s’inscrivent dans le contexte ambivalent de la fin des années 1920, entre survivance du cubisme, retour à une pratique inspirée de la tradition et émergence du surréalisme.

Le parcours de l’exposition retrace, en 6 sections, l’histoire des onze pièces de l’appartement, aménagés par Léonce Rosenberg pour y loger sa femme et ses trois filles, Jacqueline, Lucienne, et Madeleine. Le collectionneur retient le principe d’attribuer une pièce par artiste en associant aux toiles peintes, un choix de mobilier ancien et contemporain.

Convaincu que le cubisme demeure après-guerre l’expression la plus moderne de l’art de son temps, Léonce Rosenberg tente d’en faire une marque de fabrique et s’implique dans la promotion d’artistes dont il se voit le chef de file. Le décor de sa salle à manger témoigne de cet engagement, y compris dans le champ des arts appliqués. Il fait ainsi appel au peintre Georges Valmier, au sculpteur hongrois Joseph Csaky et au designer René Herbst qui créent un ensemble s’adaptant parfaitement à l’intérieur cossu du collectionneur.

Les abstractions d’Auguste Herbin envisagées pour le fumoir et les harmonies colorées d’Albert Gleizes pour la chambre de Jacqueline s’inscrivent dans un style qui s’affranchit des canons du cubisme d’avant-guerre.

Dans la seconde partie des années 1910, Léonce Rosenberg se montre également sensible aux emprunts de Picasso à l’art ancien. Au sein de son appartement, deux ensembles décoratifs exceptionnels se distinguent par leur ampleur et leur originalité dans le contexte d’un retour à la tradition classique : le cycle des « Gladiateurs », réalisé par Giorgio de Chirico pour le hall de réception, et celui des « Transparences » de Francis Picabia conçu pour la chambre de Madame Rosenberg. Entre citation et détournement, l’ensemble de Giorgio de Chirico, à l’origine composé de onze toiles, met en scène des corps dénudés renvoyant à l’art antique dans des scènes non dénuées d’humour. Les œuvres de Gino Severini, initialement prévues pour la chambre de Jacqueline, cultivent cette même veine parodique : ruines antiques et personnages de la commedia dell’arte composent des scènes qui semblent tourner à vide.

Cultivant une veine proche du surréalisme, le cycle des « Transparences » réalisé pour la chambre de Madame Rosenberg par Francis Picabia, restitué de manière inédite dans l’exposition, illustre cette fonction enveloppante du décor et le goût de l’époque pour l’ésotérisme. Avec les « Fleurs de coquillages » de Max Ernst, et « Universel », tableau cosmique d’Amédée Ozenfant, ces œuvres témoignent d’une recherche plastique sur les effets de transparence où la superposition de couches picturales laisse deviner un monde dissimulé.

La crise financière de 1929/1930 précipite la ruine de Léonce Rosenberg et la vente de l’appartement. Ce décor exceptionnel est à jamais dispersé. L’exposition réunira pour la première fois une quarantaine de ces œuvres au sein d’une scénographie évoquant l’appartement de Léonce Rosenberg et retracera son histoire grâce à une riche documentation (revues d’époque, extraits de la correspondance de Léonce Rosenberg avec les artistes, plan de l’appartement, photographies...).

Préhistomania

Du 17 novembre 2023 au 20 mai 2024


Dans les premières années du XXe siècle, scientifiques, intellectuels, artistes, partent en quête des origines de l’humanité. Une aventure passionnante qui les amène à découvrir l’univers artistique des premiers humains. 

L’art préhistorique, et plus particulièrement
l’art pariétal et rupestre, fascine toute une société. Des peintures issues des grottes du monde entier sont révélées. Elles font irruption dans les plus prestigieux musées d’art moderne et contemporain, notamment grâce aux relevés.

Ces peintures sont des chefs-d'œuvre à part entière ! Réalisées dans le cadre d’expéditions d’ethnologues et de préhistoriens, elles rendent compte de l’état d’une paroi et d’une figuration à un moment donné.

Des œuvres picturales qui proviennent de grottes parfois difficilement accessibles que l’exposition vous invite désormais à parcourir. Une cinquantaine de relevés - dont certains font jusqu’à 15 mètres de long - de peintures, de dessins, d’archives et de photographies vous emmènent sur les traces des releveurs... et des releveuses, les femmes étant nombreuses, particulièrement au sein des expéditions de l'ethnologue Leo Frobenius.

Découvrez les jalons essentiels de la diffusion d’un art mondial qui continue d’irriguer la création artistique, la recherche, et l’imaginaire jusqu’à aujourd’hui.

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Voyage dans les pierres et la lumière,

photographies de l'artiste Ahmet Ertuğ

la Conciergerie

Du 9 février au 20 mai 2024


De Sainte-Sophie à Istanbul, à Saint-Pierre au Vatican, Ahmet Ertuğ sillonne le monde à la recherche des plus beaux exemples d’architecture ancienne, - romaine, byzantine, ottomane ou chrétienne - illustrant les trois principes établis par le théoricien Vitruve : la durabilité (firmitas), l’utilité (utilitas), et la beauté (venustas). 

En utilisant des appareils et des négatifs de grand format (20x25 cm), des techniques d’exposition longue, et puisant dans l’expertise de son regard d’architecte, Ahmet Ertuğ restitue dans ses clichés ce qui fait qu’une architecture est monumentale et ce qui participe dans le plus infime détail à l’esprit du lieu. 

Pour cette exposition à la Conciergerie, le choix s’est porté sur des clichés de monuments français et italiens.

Visions chamaniques

Arts de l'Ayahuasca en Amazonie péruvienne

14 nov.2023 26 mai 2024


L’exposition explore les enjeux contemporains liés aux relations entre images hallucinatoires et productions iconographiques, à partir du cas de l’ayahuasca.

Si l’ayahuasca –littéralement "liane des morts" en quechua– fascine le monde occidental depuis seulement un demi-siècle et sa popularisation par la Beat Generation, ce breuvage hallucinogène occupe une place centrale dans la vie sociale de nombreuses sociétés autochtones d’Amazonie occidentale.

Traditionnellement ingérée dans un cadre chamanique, principalement à des fins thérapeutiques ou de divination, cette substance "psychédélique" est également intimement liée à la création artistique. Les "visions" ou hallucinations qu’elle induit sont souvent présentées comme une source d'inspiration de premier ordre par les artistes autochtones d’Amazonie péruvienne.

L’exposition dresse un panorama des différents modes de représentation contemporains de ces "images visionnaires" induites par l’ayahuasca. De l’iconographie géométrique et raffinée des Shipibos-Konibos aux productions littéraires (William S. Burroughs, Allen Ginsberg) et audiovisuelles (Jan Kounen) des 20e et 21e siècles, elle offre une véritable plongée dans un art sous influence.

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Henry Cros (1840-1907), sculpteur et dessinateur

 du 6 mars au 26 mai 2024


Le XIXe siècle nous réserve encore de belles découvertes, la figure méconnue du peintre, sculpteur, céramiste et verrier Henry Cros en est une. Grâce à l’important fonds de dessins de l’artiste, inventeur de la sculpture en pâte de verre, le musée des Arts décoratifs propose du 6 mars au 26 mai 2024, une monographie de cet artiste admiré par Auguste Rodin et Antoine Bourdelle, ami de Paul Verlaine et d’Édouard Manet. Était-il romantique, néo-classique, ou symboliste ? C’est une des questions posées par l’exposition « Henry Cros, 1840-1907, sculpteur et dessinateur », à travers plus de cent œuvres rassemblant sculptures, peintures et dessins, issues des collections du musée, aux côtés de quelques prêts exceptionnels. Les grandes thématiques de l’artiste sont présentées : portraits d’enfants attendrissants, figures d’une Antiquité rêvée et de contes de fées. La maîtrise technique de l’artiste est illustrée par plus de cinquante dessins et une trentaine de sculptures en verre, cire, terre cuite, bronze et marbre. Ce projet permet de faire découvrir l’œuvre d’Henry Cros, dont Bourdelle disait qu’il rassemble « toute l’Antiquité dans une âme nouvelle ».

Exposition – Bestiaire médiéval

Du 21 février au 27 mai 2024


Trésors du Cabinet des livres

Dans le calendrier des Très Riches Heures du duc de Berry les animaux sont présents sur toutes les pages. À fortiori, les riches collections médiévales de Chantilly offrent un répertoire riche et varié de thèmes animaliers. Compagnon de l’homme depuis la Création, miroir des travers humains dans les fables ou les marges enluminées, sujet de crainte, d’émerveillement ou de connaissance, l’animal des livres médiévaux offre un bestiaire plein d’humanité et de poésie. Une trentaine de manuscrits et incunables cantiliens sont offerts à l’admiration.

Le Cabinet des livres est par ailleurs partie prenante du projet Sublimes animaux, première exposition virtuelle collaborative orchestrée par l’Armarium, la bibliothèque numérique du patrimoine écrit, graphique et littéraire des Hauts-de-France. Cette exposition virtuelle qui met à l’honneur le bestiaire médiéval, est accessible à tous avec des parties ludiques pour les enfants.

Durant les premiers mois de l’année 2024, les trésors de Chantilly présentés en ligne s’exposent aussi à la vue, dans le cadre somptueux du Cabinet des livres.

Le Paris populaire des années 70,
un regard croisé de François-Xavier Bouchart et Léon Claude Vénézia

7 mars — 1er juin 2024

Galerie Roger Viollet

De 1967 à 1977, deux jeunes photographes, François-Xavier Bouchart (1946-1993) et Léon Claude Vénézia (1941-2013) arpentent les rues du Paris populaire, principalement celles de ce que furent les villages de Belleville et de Ménilmontant. Ils documentent l’effervescence de la vie locale, le tissu urbain en pleine métamorphose où les immeubles, souvent insalubres, et les devantures colorées des commerces laisseront place aux tristes barres HLM.
Soixante-cing tirages contemporains proposés en édition limitée à quinze exemplaires.



Exposition

Métro ! Le Grand Paris en mouvement

Cité de l'industrie

8 novembre => 2 juin


Et si on prenait le métro ? Alors que s’achèveront les premières gares du Grand Paris Express, la Cité de l’architecture et du patrimoine et la Société du Grand Paris présenteront une exposition inédite consacrée au métro, son histoire et les transformations urbaines qui lui sont liées.


Paul Andreu. L'architecture est un art

14 février => 2 juin

La Cité consacre à l’architecte et ingénieur Paul Andreu (1938-2018) une première rétrospective à l’occasion de la donation de ses 69 carnets de croquis et de ses archives.

Paul Andreu est une des figures majeures de la scène architecturale internationale de la seconde moitié du XXe siècle. Il entre en 1963 dans l’entreprise Aéroports de Paris et se voit confier, à l’âge de 29 ans, la conception de la nouvelle aérogare 1 de Paris-Nord, futur Roissy-Charles-de-Gaulle (1967-1974), érigée en emblème de la modernité à l'époque.

Les notions de seuil, de passage, et d’envol sont ancrées dans l'œuvre de l'architecte. À l’opposé du monument ou du signe, son architecture est, à travers ses recherches sur l’espace et le temps, les ombres et la lumière, les matériaux et les mythes architecturaux, conçue comme un mouvement, un élan ascensionnel. 

De Roissy à Pékin, les projets de Paul Andreu sont d’abord des traversées qui mobilisent des principes fondamentaux : la terre et le ciel, le carré et le cercle, l’Occident et l’Orient. Des aéroports, au musée maritime d’Osaka en passant par l’opéra de Pékin, Paul Andreu a su donner une expression architecturale à l’envol, qu’il soit réel ou poétique.

Déployée à travers un parcours thématique, l’exposition, présentant 280 œuvres originales, vise à restituer la contribution fondamentale de Paul Andreu apportée à la conception des aéroports autant que sa production en Asie, où il fut l’un des rares Français à s’imposer dès la décennie 1980.

Étienne Dinet, passions algériennes

30 janvier 2024 - 9 juin 2024

Algérien d'adoption, Étienne Dinet (1861-1929) est l’un des seuls peintres orientalistes à avoir échappé au reproche d’exotisme et au procès fait au regard colonial. L'IMA vous invite à (re) découvrir son œuvre, devenue l’une des identités visuelles de l’Algérie de l’après-indépendance – l’historiographie nationale est allée jusqu’à faire de lui une figure du nationalisme naissant, ce qu’il ne fut pas – et à y lire la passion qu'il nourrit pour un pays dont il épousa la terre, la foi et la cause.

Étienne Dinet naît en 1861 dans le milieu cultivé d’une famille d’avoués parisiens. Il se détourne tôt du modèle familial, qui l’orientait vers des études de droit : après son service militaire, pour avoir manifesté précocement un goût pour le dessin, il entrera plutôt à l’École des Beaux-Arts. Il joint rapidement l’Académie Julian où il a pour professeur William Bouguereau, mais ne se reconnaît pour maître que Rembrandt et Delacroix. S’opposant à l’académisme ambiant, il cherche ses maîtres du côté du réalisme de Jean-François Millet ou de Jules Bastien-Lepage et se passionne pour la photographie. Il partage avec les impressionnistes la recherche de lumière et de la peinture sur le motif comme l’attestent ses premiers envois aux salons de 1882 et 1883.

La découverte de l’Algérie

C’est accidentellement qu’il découvre l’Algérie en 1884, en accompagnant son ami Lucien Simon, dont le frère entomologiste partait en Algérie à la recherche d’une espèce rare de coléoptère. Ce premier voyage d’un mois sera suivi d’un autre, l’année suivante, en compagnie de Gaston Migeon, futur promoteur des arts de l’Islam au musée du Louvre. Suivront deux décennies durant lesquelles Étienne Dinet passe ses hivers en France et ses étés à peindre dans les oasis du Sud algérien. Dès 1895, il renonce à toute source d’inspiration en dehors des sujets algériens.
En 1904, le peintre s’installe à demeure dans l’oasis de Bou-Saâda. Il y achète une maison dans la ville indigène pourvue d’une terrasse de laquelle il peut à loisir contempler le monde qu’il s’est choisi. Étienne Dinet, que la photographie passionnait, peint des instantanés de vie. De la nature, il cherche à peindre le jaillissement de l’eau et la végétation, mais également le désert comme espace à la fois hostile et familier. Mais ce sont avant tout les habitants du Sahara qui sont au centre de ses préoccupations.

Ingres et Delacroix. Objets d’artistes

27 mars – 10 juin 2024

Le musée national Eugène-Delacroix présente une exposition originale consacrée à deux figures artistiques majeures du XIXe siècle, Ingres et Delacroix, et aux objets qui ont constitué, pour chacun, leur univers et leur intimité.

Un pot à tabac en forme de poisson ayant appartenu à Eugène Delacroix (1798-1863), une couronne de laurier dorée offerte à Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867) par les Montalbanais heureux de célébrer son entrée au Sénat, un encrier d’enlumineur en faïence de Fès rapporté par Delacroix de son voyage au Maroc en 1832, des palettes chargées de couleurs, le fameux violon d’Ingres… Ces objets sont les témoins des goûts personnels et des processus de création des deux artistes. Que nous disent-ils de leurs célèbres propriétaires ? Quelle est la part de l’homme dans l’artiste ? Et la part de l’artiste dans l’homme ?

Exposition organisée par le musée national Eugène-Delacroix - Etablissement Public du musée du Louvre et par le musée Ingres Bourdelle - Ville de Montauban

Commissaires : 
Claire Bessède, directrice du musée Delacroix
Florence Viguier-Dutheil, directrice du musée Ingres-Bourdelle

En partenariat média avec Le Bonbon et Libération


Mondes Disparus

Du 14 octobre 2023 au 16 juin 2024


Embarquez pour une expédition immersive exceptionnelle de 3,5 milliards d'années à la découverte de l'histoire de la Terre et du vivant !

L’invention de la Renaissance
L’humaniste, le prince et l’artiste
site Richelieu I 20 février - 16 juin 202


Du XIVe au XVIe siècle, l’Europe a été le théâtre d’une effervescence intellectuelle,
artistique et scientifique nouvelle, que la postérité a consacrée sous le nom de
Renaissance. L’humanisme en constitue le cœur : né dans l’Italie du XIVe siècle
et caractérisé par le retour aux textes antiques et la restauration des valeurs
de civilisation dont ils étaient porteurs, le mouvement humaniste a produit en
Occident un modèle de culture nouveau, qui a modifié en profondeur les formes
de la pensée comme celles de l’art. Les princes et les puissants s’en sont
bientôt emparés pour fonder sur lui une image renouvelée d’eux-mêmes, comme
l’attestent tout particulièrement les grandes et magnifiques bibliothèques qu’ils
ont réunies.
La BnF consacre une exposition à cette épopée culturelle et à ce moment décisif
dans l’avènement de notre modernité, où littérature et art occupent une place
maîtresse.

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Les arts en France sous Charles VII (1422-1461)

Du 12 mars au 16 juin 2024


Le musée de Cluny met en lumière un moment charnière de l’histoire et de l’histoire de l’art, celui du règne de Charles VII (1422-1461). Chassé de Paris, réfugié à Bourges, le dauphin Charles réussit à reconquérir son trône, puis son royaume occupé par les Anglais.

Ce règne qui s’inscrit dans une période troublée porte en germe l’extraordinaire renouveau artistique de la fin du 15e siècle.
L’exposition entend montrer toute la diversité de la production artistique pendant le règne de Charles VII. Elle rassemble de prestigieux manuscrits enluminés, peintures, sculptures, pièces d’orfèvrerie, vitraux et tapisseries. Des oeuvres exceptionnelles y figurent, comme le dais de Charles VII (tapisserie, musée du Louvre), le manuscrit des Grandes Heures de Rohan (BNF), le tableau de l’Annonciation d’Aix (Aix-en-Provence) par Barthélémy d’Eyck, peintre du duc René d’Anjou qui enlumine son Livre des tournois (BNF) ou le gisant d’albâtre d’Agnès Sorel (Ville de Loches).

Enfin, une section entière sera dévolue à Jean Fouquet, l’un des plus grands peintres français du 15e siècle. Enlumineur de génie, il est l’auteur du célèbre portrait peint sur bois de Charles VII (musée du Louvre), présenté en juste place dans l’exposition.

D'un monde à l'autre

Autun de l’Antiquité au Moyen Âge

Exposition du 17 février au 17 juin 2024


Une plongée fascinante dans l’histoire d’Autun (Augustodunum)

A l’été 2020, l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et le Service archéologique de la Ville d'Autun (Saône-et-Loire) ont fouillé une importante nécropole des IIIe - Ve siècles, à proximité de l'église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier. Les découvertes, exceptionnelles, viennent éclairer le devenir des villes de la fin de l’Antiquité en Gaule romaine, enrichir la connaissance de l’évolution des pratiques funéraires de l’Antiquité tardive et illustrer aussi bien l’étroitesse des liens qui subsistent avec le pouvoir central de Rome que la circulation des matériaux et des biens prestigieux au sein de l’Empire romain.

Parmi les vestiges exhumés, certaines sépultures renferment des objets luxueux, dont un très rare exemplaire d'un vase diatrète du IVe siècle attestant la virtuosité des maîtres verriers romains. 

Augustodunum, fondée ex nihilo sous l'empereur Auguste entre 16 et 13 avant J.-C., devient la capitale intellectuelle, économique et politique des Éduens. Elle abrite notamment un centre d’enseignement universitaire renommé à destination de l’élite gauloise, de grandes domus aux décors somptueux, et se dote d’une parure urbaine monumentale.

L’exposition "D'un Monde à l'Autre. Autun de l'Antiquité au Moyen Âge ", dévoile l'histoire d’une cité emblématique sur près de mille ans.

Les visiteurs auront l'opportunité exceptionnelle de plonger dans le destin d’une grande ville romaine, explorant les moments clés de son histoire au travers d'objets archéologiques emblématiques.

Présentée pour la première fois à Autun en 2022, elle a été adaptée aux espaces du musée d'Archéologie nationale avec le soutien du Musée Rolin, de la Ville d’Autun et de l'Inrap.
 

INFORMATIONS PRATIQUES

Heures d’ouverture : de 10h à 17h (fermé le mardi) - Accès libre, sans réservation

Billet d'entrée : 6 € - Donne accès aux collections du musée - Conditions tarifaires
ICI

T'ang Haywen

Un peintre chinois à Paris (1927-1991)

6 mars au 17 juin 2024


Une exposition exceptionnelle qui dévoile l’immense talent d’un grand artiste chinois, contemporain de Zao Wou-ki.


Arrivé à Paris en 1948, officiellement pour y suivre des études de médecine, T’ang Haywen ne quittera plus la France. Il découvre un pays où la création est en pleine effervescence. Comme d’autres artistes étrangers, il s’y confronte à la modernité occidentale et, à l’image des premiers artistes chinois venus à Paris pour se former, dont Zao Wou-Ki (1920-2013) ou Chu Teh-Chun (1920-2014), il devient une des figures marquantes de ce foyer bouillonnant de vie artistique qu’est alors Montparnasse.


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La France sous leurs yeux

200 regards de photographes sur les années 2020

19 mars. 2024 => 23 juin. 2024

François-Mitterrand, Galerie 2


La Bibliothèque nationale de France consacre une grande exposition aux travaux des 200 photographes, collaborateurs réguliers de la presse nationale et internationale, missionnés par le ministère de la Culture en 2021 pour établir un panorama de la France au sortir de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19. À travers une sélection de plus de 400 clichés, cette exposition souligne la variété des approches choisies par les 200 lauréats, et raconte ainsi la France des années 2020. Son ampleur marquera l’histoire du photojournalisme.

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Passé inquiet

MUSÉES, EXIL ET SOLIDARITÉ

Du 16/02/2024 au 30/06/2024


« Passé Inquiet : Musées, Exil et Solidarité » est une exposition documentaire qui retrace des histoires d’engagement d’artistes ainsi que quatre cas de musées solidaires au mouvement international anti-impérialiste des années 1960-1980. Fruit d’une recherche démarrée en 2008 par les chercheuses et curatrices Kristine Khouri et Rasha Salti, elle a pour point de départ les récits oubliés de « musées en exil » ou « musées en solidarité » transcontinentaux, souvent conçus comme des expositions itinérantes, qui ont incarné le soutien d’artistes à des luttes d’émancipation de peuples, notamment en Palestine, au Nicaragua, au Chili et en Afrique du Sud.

« L’Exposition internationale d’art pour la Palestine » qui a eu lieu en 1978 à Beyrouth et qui présentait une collection destinée à un futur « musée en solidarité » a servi de fer de lance au reste de la recherche. Face au manque d’archives institutionnelles, les deux chercheuses se sont tournées vers des archives privées et ont aussi créé des archives orales, en enregistrant et filmant une cinquantaine d’entretiens avec des personnes impliquées. Les documents réunis, au fil de voyages en Jordanie, Syrie, Maroc, Egypte, Italie, France, Suède, Allemagne, Pologne, Hongrie, Afrique du Sud et au Japon, dessinent des réseaux croisés liant artistes, militant.es, et collectifs autour d’interventions, de manifestations, d’expositions, et de collections extraordinaires qui ont voyagées dans le monde. « Passé Inquiet : Musées, Exil et Solidarité », offre un témoignage de l’engagement de ces artistes pour une cause politique aussi bien que du caractère subversif de leurs pratiques artistiques.

Le Goût de la Renaissance.

Un dialogue entre collections

Du 6 mars au 30 juin 2024


Dans le cadre de sa programmation, au rythme de deux expositions temporaires par an,

la Collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine présente l’exposition Nou


Deuxième exposition d'une série de trois organisées en collaboration avec le Victoria and Albert Museum, elle rend hommage à l’exceptionnelle inventivité ainsi qu’à la virtuosité de l’art de la Renaissance et s’intéresse à la fascination que cet art continue d’exercer depuis des siècles sur les collectionneurs. 

Rassemblant des chefs-d’œuvre issus du musée londonien et de la Collection Al Thani, elle met en lumière les interconnexions du monde à la Renaissance, époque où explorations et découvertes favorisent les échanges de matériaux et d’idées tant à travers l’Europe qu’en des contrées lointaines. Pour la première fois depuis son ouverture, la présentation des quatre salles de la Collection Al Thani est intégralement renouvelée.

La pensée et l’esthétique héritées de l’Antiquité connaissent parallèlement un regain d’intérêt. Dans ce contexte propice, de riches mécènes commandent alors des œuvres d’art majeures, prisées depuis par les plus grands collectionneurs de l’histoire. 

Réunissant plus de 130 œuvres, l’exposition donne à voir sculptures, pièces d’orfèvrerie, bijoux, verres, textiles, livres, manuscrits, peintures, œuvres graphiques et objets exotiques qui, pour beaucoup, n’ont jamais été présentés à Paris. 

Se côtoieront ainsi des œuvres de l’Antico, Lucas Cranach le Jeune, François Clouet, Vittore Crivelli, Donatello, Nicholas Hilliard, Hans Holbein le Jeune, et Léonard de Vinci, ainsi que des objets d’art exceptionnels commandés aux artistes les plus talentueux de l’époque par des mécènes issus des familles royales ou de la haute aristocratie.

Nathanaëlle Herbelin

Du 12 mars au 30 juin 2024


Fréquentant assidûment les collections du musée d’Orsay depuis l’enfance, l’artiste franco-israélienne Nathanaëlle Herbelin est invitée à mettre en perspective ses toiles et ses sources d’inspiration. Héritière des Nabis, l’artiste remet au goût du jour leurs sujets de prédilection – la vie quotidienne, les intérieurs domestiques et l’intimité, dans des compositions qui n’en sont pas moins résolument contemporaines.

Sa présentation au musée d’Orsay s’inscrit directement dans un axe du projet culturel du musée consistant à étendre la « polyphonie d’Orsay » à des figures artistiques moins classiques, ici en présentant une artiste émergente déjà très plébiscitée par la critique. Sa trajectoire fulgurante depuis sa sortie des Beaux-Arts de Paris il y a moins de dix ans, a été mainte fois commentée, et sera aussi l’occasion d’afficher l’attention du musée d’Orsay pour les artistes fréquentant l’école qui lui est voisine, et ceux parmi les artistes alumni qui sont passionnés par ses collections.

L’exposition contemporaine du printemps 2024 mettra en avant l’inscription sensible de l’artiste dans le sillon des Nabis. Si la touche subtile de l’artiste, sa palette chromatique et ses motifs de prédilections nous rappellent Pierre Bonnard, Édouard Vuillard ou Félix Vallotton, d’autres détails figuratifs nous ramènent à la réalité la plus contemporaine : grâce à la présence de particularités actuelles (téléphones portables ou câbles d’alimentations électroniques) dans ces scènes de genres remises au goût du jour, mais aussi en transposant des préoccupations de notre temps sur ces compositions. Ainsi, l’intimité du corps maternel à la toilette présente parfois le modèle en train de s’épiler, ou bien le genre est questionné par la transposition d’un modèle masculin nu dans la baignoire, une autre toile présente même une scène intime centrée sur le plaisir féminin, ou bien la mise en scène du familier dans une chambre est éclairée à la lumière bleue nocturne d’un ordinateur portable posé sur les genoux d’une figure alitée.

Cette actualisation devrait incontestablement pouvoir entrer en résonance avec les toiles de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard et Félix Vallotton accrochées en permanence dans ces galeries, sans heurt ni sentiment de pastiche tant l’univers de Nathanaëlle Herbelin reste sensible et singulier.

Les Tiepolo, invention et virtuosité à Venise

Du vendredi 22 mars 2024 au dimanche 30 juin 2024

Du mercredi au dimanche, 13h-19h

Cabinet des dessins et des estampes – Jean Bonna

14 rue Bonaparte, 75006 Paris


Cette exposition exceptionnelle rassemble dessins et eaux-fortes de Giambattista Tiepolo et de ses deux fils, Giandomenico et Lorenzo Tiepolo, famille d’artistes virtuoses au XVIIIe siècle à Venise.

Les Beaux-Arts de Paris possèdent un ensemble remarquable de dix feuilles de Giambattista Tiepolo (1696-1770), ce qui en fait la deuxième collection publique de dessins de l’artiste en France. Cette collection est surtout la seule dans l’hexagone à comprendre des dessins non seulement de Giambattista, mais aussi de ses deux fils peintres, Giandomenico (1727-1804) et Lorenzo (1736-1776), ainsi que d’un autre artiste assistant de Tiepolo dans les années 1730, Giovanni Raggi. À elle seule, elle permet donc d’offrir une vue des pratiques graphiques au sein de la famille et de l’atelier.

L’étude de ces feuilles et estampes, associées à des œuvres d’autres artistes, sources d’inspiration, comme Rembrandt, maître comme Piazzetta, ou contemporains (Canaletto, Guardi, Novelli), met en avant la grande modernité de leur art. Celle-ci se déploie particulièrement dans leur capacité à réaliser des variantes d’un même thème, aussi bien à travers les traditionnels sujets religieux et mythologiques que dans les études de figures, en particulier les caricatures, mais aussi dans les scènes de la vie vénitienne. L’exposition interroge également les rapports entre le père et ses fils, et le travail au sein d’une famille d’artistes.

Le parcours commence par un ensemble d’études de têtes et de visages qui posent la question de la formation au sein de l’atelier Tiepolo. Il se poursuit par l’évocation des peintures religieuses et grands décors profanes réalisés par les Tiepolo et leurs contemporains à Venise, puis présente des oeuvres graphiques autonomes, conçues hors de tout projet peint, comme de purs exercices ou délassements graphiques, sur des thèmes iconographiques répétés de manière quasi obsessionnelle, dans de multiples variantes.

C’est l’exceptionnelle capacité d’invention de Giambattista et Giandomenico Tiepolo, une des facettes les plus fascinantes de leurs personnalités artistiques, que ces dessins et estampes permettent de redécouvrir.


Commissaire : Hélène Gasnault, conservatrice des dessins aux Beaux-Arts de Paris.
Commissaire associée : Giulia Longo, conservatrice des estampes et photographies aux Beaux-Arts de Paris.

Sacrilège ! L'État, les religions et le sacré, de l'Antiquité à nos jours

Du 20 mars au 1er juillet 2024
Exposition gratuite

Pourquoi les rois de France poursuivaient-ils le blasphème au même titre que le crime de lèse-majesté ? Comment l'État, monarchique ou républicain, compose-t-il avec le pouvoir religieux ? Même laïc, l'État peut-il se passer de toute forme de sacré ? Autant de questions au coeur de l'exposition Sacrilège ! L'État, les religions et le sacré, présentée par les Archives nationales du 20 mars au 1er juillet 2024 à l'Hôtel de Soubise.

Dans une ambiance solennelle – qui n'est pas sans rappeler celle d'un lieu de culte ! –, plus d'une centaine d'oeuvres et de documents d'archives inédits illustrent l'histoire du sacrilège. De Socrate (399 av. J.-C.) au chevalier de La Barre (1766), de l'attentat de Damiens contre Louis XV (1757) à l'affaire du Casse-toi, pov' con !, les commissaires de l'exposition ont eu à cœur de rendre au sacrilège et au blasphème leur dimension politique.

Pédagogique, l'exposition raconte ainsi l'histoire des rapports que le pouvoir entretient – non sans ambiguïté - avec les religions. Les visiteurs pourront ainsi se plonger dans la lente montée en puissance (à partir du XIIe siècle) et le déclin d'une « religion royale », ébranlée par la Réforme protestante et les guerres de Religion (1562-1598), éradiquée par la Révolution, mais à laquelle la République a longtemps cherché un substitut. République elle même mise sous pression par le récent retour en force du fait religieux.

Par un subtil jeu de miroirs, l'exposition bouscule les frontières entre le spirituel et le temporel, le religieux et le laïc, le sacré et le profane.

Exposition

Brancusi

27 mars - 1 juil. 2024

Il est l'inventeur de la sculpture moderne. Cette rétrospective exceptionnelle vous emmène à la découverte de l'univers poétique du sculpteur d'origine roumaine, Constantin Brancusi, autour de plus de cent-vingt sculptures et quatre cents œuvres. Au cœur de l'exposition : la reconstitution à l'identique de son atelier, matrice historique de toute sa création.

Sculptures, photographies, dessins et films... la rétrospective « Brancusi » offre l’opportunité de découvrir toutes les dimensions de la création de cet immense artiste considéré comme l’inventeur de la sculpture moderne. À la fois lieu de vie, de création et de contemplation, l’atelier de l’artiste, joyau de la collection du Musée national d’art moderne depuis son legs en 1957, forme la matrice de ce projet. Un ensemble exceptionnel de sculptures, jouant sur le dialogue entre les plâtres de l’Atelier Brancusi et les originaux en pierre ou bronze, prêtés par de nombreuses collections privées et muséales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, The Art Institute of Chicago, Dallas Museum of Art, Musée national d’art de Roumanie, Musée d’art de Craiova…) sont exceptionnellement réunis. La dernière exposition rétrospective Brancusi en France, et la seule, remonte à 1995 (sous le commissariat de Margit Rowell au Centre Pompidou). Une occasion unique de découvrir sous un jour nouveau cet immense artiste du 20e siècle.

Théodore Rousseau

La Voix de la forêt

Du 05 mars 2024 au 07 juillet 2024


Le Petit Palais présente au printemps 2024 une grande exposition consacrée au peintre Théodore Rousseau (1812-1867), qui a fait de la nature son motif principal, son monde et son refuge. Devenu chef de file de la colonie d’artistes qui fréquente le village de Barbizon et la forêt de Fontainebleau, il arpente la forêt solitairement, durant de longues heures, exécutant des esquisses sur le motif avant de réaliser ses œuvres définitives dans son atelier.

Son amour de la nature se transforme bientôt en combat et, à ce titre, il peut être considéré comme un véritable proto-écologiste : avec d’autres artistes et écrivains, Rousseau porte un nouveau regard sur la forêt de Fontainebleau, qui aboutira à la protection d’une partie de celle-ci sous le nom des célèbres « réserves artistiques » (1853), une première dans un monde en pleine industrialisation.

 

À la fois romantique et réaliste, Rousseau aspire à capturer l’harmonie du monde, en y mêlant son âme. Il brouille les frontières entre peinture et dessin, entre esquisse et œuvre achevée. Il expérimente, ajoute de la matière, retouche inlassablement ses toiles, allant jusqu’à les surcharger pour faire sentir la vie des forêts. « Naturaliste entraîné sans cesse vers l’idéal », comme l’écrit Baudelaire, il joua un rôle fondamental dans l’affirmation d’une nouvelle école française de paysage au milieu du XIXe siècle, ouvrant la voie à l’impressionnisme.

Architectures remarquables : Les ciné-palaces

Du 10/04/24 au 13/07/24 


Si le Cinématographe s’est imposé à Paris à partir de décembre 1895, il en fut autrement pour les salles de cinéma, qui furent rares pendant la première décennie. Les Théâtres cinématographiques, lieux dédiés, se multiplient néanmoins à partir de 1906. Pour autant, les salles de cinéma ne sont pas des théâtres, mais de nouvelles salles de spectacle amenées à recevoir un très large public. Appliquées dans un premier temps par Georges Malo, l’architecte de Pathé, contraintes par les mesures de sécurité, puis théorisées après la Première Guerre mondiale par Eugène Vergnes, les règles de construction de la salle de cinéma adoptent des principes qui leur sont propres.

Dans les années 1910 et 1920, Paris et de grandes villes européennes se dotent de temples du cinéma, épousant le style Art nouveau ou une grammaire plus classique. D’autres se distinguent par leur décor exotique. Les salles remarquables qui ont marqué les spectateurs par leur gigantisme, leur modernité, leur décoration, voire leur pérennité, sont pour la plupart repensées ou bâties à partir de la fin des années 1920. Une pléiade d’architectes érige en France des palaces modernes, toujours plus beaux et majestueux.


Installées sur des artères stratégiques, visibles de jour comme de nuit avec leur façade monumentale ornée de néons, les salles de cinéma modernes s’inscrivent pleinement dans la ville. Architectures remarquables, les ciné-palaces propose un regard sur quelques cinémas marquants, depuis 1906 jusqu’aux années 1960, période durant laquelle les palaces sont peu à peu supplantés par les complexes multisalles.


Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

73 avenue des Gobelins
75013 Paris

Paris 1874
Inventer l'impressionnisme

Du 26 mars au 14 juillet 2024


À Paris, le 15 avril 1874 ouvre une exposition qui marque la naissance d’un mouvement artistique parmi les plus célèbres au monde, l’impressionnisme. Pour la première fois, Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Cézanne et Sisley se réunissent en toute indépendance pour exposer leurs œuvres : des tableaux clairs et lumineux, traduisant avec une touche rapide et enlevée leurs impressions fugitives ressenties devant le motif. Ils s’émancipent ainsi du Salon, grande exposition officielle dominant la vie artistique parisienne, et gardienne de la tradition académique. À une époque marquée par des bouleversements politiques, économiques et sociaux, les impressionnistes proposent un art en prise avec la modernité. Leur manière de peindre « ce qu’ils voient, […] comme ils le voient », comme l’écrit le critique d’art Ernest Chesneau, surprend et déroute. 

Que s’est-il joué pendant ces quelques semaines ? En une centaine d’œuvres issues de l’exposition de ces artistes indépendants, ou du Salon officiel, « Paris 1874. Inventer l’impressionnisme » célèbre le 150e anniversaire d’un printemps décisif. L’exposition explore les coulisses et les enjeux d’un événement devenu légendaire, souvent considéré depuis comme le coup d’envoi des avant-gardes.

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Paris 1924- Paris 2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés

dimanche 4 février 2024 mercredi 31 juillet 2024

Lieu : Mémorial de la Shoah de Drancy

Dans le cadre des Jeux olympiques qui auront lieu à Paris en 2024, le Mémorial de la Shoah s’associe à l’ensemble des manifestations consacrées à cet événement, 100 ans après les Jeux de Paris 1924

Intitulée Paris 1924-2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés ?, la nouvelle exposition du Mémorial de la Shoah met en lumière la question des préjugés et des discriminations d’hier et d’aujourd’hui. Elle s’appuie sur un siècle d’olympiades, pour retracer une histoire inédite des Jeux olympiques. À partir d’images emblématiques de ces épreuves sportives, de documents d’archives, de films, d’extraits de la presse sportive et de témoignages, l’exposition révèle des Jeux marqués du sceau de l’amitié, de l’excellence, mais aussi de l’instrumentalisation à des fins politiques. Ils sont souvent le reflet de tendances profondes de nos sociétés. Si l’exposition accorde une attention toute particulière aux Jeux olympiques de Berlin organisés par l’Allemagne nazie en 1936 et aux athlètes internés à Drancy durant la Seconde Guerre mondiale, elle montre également que les valeurs de l’Olympisme constituent un véritable levier pour lutter contre le racisme, l’antisémitisme et faire société

MATCH

Design & sport - une histoire tournée vers le futur

Du 13 mars au 11 août 2024

Musée du Luxembourg

Sport et design dialoguent depuis toujours et se nourrissent mutuellement. Le design joue un rôle décisif pour l’histoire du sport et augmente les capacités athlétiques. Matériaux, ergonomie sportive et esthétique sont à la disposition des designers pour accompagner les athlètes dans la quête de performances sportives de plus en plus exceptionnelles.

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Musée du Luxembourg propose une exposition dédiée au futur du sport et du design. Inscrite dans le cadre de l'Olympiade Culturelle, MATCH. Design & sport - une histoire tournée vers le futur retrace le rôle du design dans les progrès du sport, les liens qui se sont dessinés entre ces deux domaines ainsi que les perspectives d’évolution. L’exposition permettra également d’explorer comment le monde du sport ne cesse d’inspirer les grands designers et réciproquement, dans des secteurs tels que l’automobile ou le prêt-à-porter.

Duels. L'art du combat

Du mercredi 24 avril 2024 au dimanche 18 août 2024


À travers l’exposition "Duels. L’art du combat", le musée de l’Armée revient aux sources historiques du duel pour en explorer les grands principes et les évolutions, jusqu’aux fantasmes de notre imaginaire collectif.

David contre Goliath, Athos contre d’Artagnan, Chirac contre Mitterrand, Federer contre Nadal ou encore Harry Potter contre Voldemort… depuis l’Égypte antique jusqu’à nos jours, de l’Orient à l’Occident, les hommes s’affrontent en duel dans la grande Histoire comme dans la fiction : c’est ainsi que, pour résoudre un différend, demander réparation ou simplement pour l’honneur, deux adversaires se rencontrent en combat singulier, mis en scène selon des règles très précises. Le duel est une forme de violence programmée, ritualisée, voire même chorégraphiée et légitimée : elle répond à un protocole, qui, selon les époques et les pays, a été plus ou moins autorisé.

Pratiqué, toléré ou condamné, mais toujours valorisé, le duel est un véritable phénomène social, qui a su traverser les frontières et les âges. Féroce, flamboyant, grave ou spectaculaire, il reste aujourd’hui un mode de confrontation très présent dans les esprits, sous des formes différentes, dans l’univers de la politique, du sport, de l’art ou bien du jeu vidéo.

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Présences arabes

Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988

Du 5 avril au 25 août 2024


Le Musée d’Art Moderne de Paris propose de redécouvrir la diversité des modernités arabes au 20ème siècle et de renouveler le regard historique sur des scènes artistiques encore peu connues en Europe. À travers une sélection de plus de 200 œuvres, pour la plupart jamais exposées en France, l’exposition « Présences arabes – Art moderne et décolonisation – Paris 1908-1988 » met en lumière la relation des artistes arabes avec Paris, tout au long du 20ème siècle.

L’exposition explore une autre histoire de l’Art moderne, éclairée par de nombreuses archives sonores et audiovisuelles historiques présentes dans le parcours. Structurée de manière chronologique, elle débute en 1908, année de l’arrivée du poète et artiste libanais Khalil Gibran à Paris et de l’ouverture de l’école des Beaux-Arts du Caire. Elle se termine en 1988, avec la première exposition consacrée à des artistes contemporains arabes à l’Institut du Monde Arabe (inauguré quelques mois plus tôt) à Paris et avec l’exposition Singuliers : bruts ou naïfs, avec entre autres l’artiste marocaine Chaïbia Tallal et l’artiste tunisien Jaber Al-Mahjoub, présentée au musée des enfants du Musée d’Art Moderne de Paris.

Ainsi que l’écrit Silvia Naef, historienne d’art et l'une des autrices du catalogue de l’exposition Présences Arabes au MAM : “Comment faire un art moderne et arabe ? un vrai projet esthétique se met en place au cours du 20e siècle : pensé à la fois en rupture avec l’art académique, en écho avec les avant-gardes occidentales, dans le cadre d’une identité nationale propre, sans retour pour autant à un art islamique.”

L’exposition remet ainsi en lumière plus de 130 artistes dont les œuvres constituent une contribution essentielle aux avant-gardes arabes et à l’histoire de l’art moderne du 20ème siècle.

Elle met également en évidence le rôle essentiel joué par Paris. Qualifiée de « capitale du tiers monde » par l’historien Michael Goebel, la ville est considérée dès les années 1920 comme un vivier des réseaux anticoloniaux et le foyer des nouvelles modernités cosmopolites.

Le parcours de l’exposition est construit autour de différentes trajectoires d’artistes ayant étudié dans les écoles des beaux-arts de leurs pays avant de venir étudier et s’installer à Paris pour continuer leur formation. Tout au long du XXe siècle, Paris est le lieu de l’accès à la modernité, de la critique du colonialisme et le centre de nombreuses rencontres. Le Musée d’Art Moderne y a lui-même joué un rôle important dans la période d’après-guerre grâce à ses expositions (Salon des réalités nouvelles, Salon de la jeune peinture, Biennale des jeunes artistes de Paris…) et aux acquisitions initiées à partir des années 1960.

Le parcours chronologique de l’exposition se déroule en quatre chapitres :

1-Nahda : Entre renaissance culturelle arabe et Influence occidentale, 1908-1937 :
Face à l’influence occidentale, la Nahda (renaissance culturelle arabe) se développe ; plus particulièrement en Égypte, au Liban et en Algérie grâce notamment aux écoles d’art, à la presse... En parallèle, à Paris, les grandes expositions dites universelles, dont la plus importante, L'Exposition coloniale de 1931, incluent des artistes issus des pays colonisés.

2-Adieu à l’orientalisme : Les avant-gardes contre-attaquent.
À l'épreuve des premières indépendances (Égypte, Irak, Liban, Syrie), 1937-1956 :
Certains artistes renoncent à des références importées et imposées pour se saisir d’une expression artistique enracinée dans l’histoire locale (Égypte, Tunisie) mais aussi se connecter directement aux avant-gardes européennes. À Paris, les salons modernistes mettent en avant l’abstraction et accueillent les artistes arabes. C’est le temps des premières indépendances (Égypte, Irak, Liban, Syrie).

3-Décolonisations : L'art moderne entre local et global.
À l'épreuve des deuxièmes indépendances (Tunisie, Maroc, Aglérie), 1956-1967 :
Dans une période marquée par la violence et l’enthousiasme des indépendances nationales, notamment nord-africaines (Algérie, Maroc, Tunisie), l’Art moderne arabe se mondialise. Les expositions à Paris, comme la biennale des jeunes artistes reflètent largement cette nouvelle dynamique.

4-L'art en lutte : De la cause Palestinienne à « l'apocalypse arabe », 1967-1988 :
Le « salon de la jeune peinture », à Paris, est dominé par les questions politiques et les luttes anti-impérialistes internationales, de la guerre du Vietnam à la cause palestinienne. L’artiste libanaise Etel Adnan fait paraitre, en 1980 à Paris, son grand texte poétique « l'Apocalypse arabe ». L’exposition se termine par le sujet de l’immigration arabe en France traitée par les musées parisiens (années 1980).

Les œuvres :
Issue de grandes collections régionales (Mathaf, Doha, (Qatar); Barjeel Art Foundation, Sharjah, (Émirats Arabes Unis) ; Ibrahimi Collection, Amman, (Jordanie) ; Musée d’art moderne du Caire, (Égypte), Musée national des Beaux-Arts, Alger (Algérie)…et de collections privées et publiques françaises (MNAM, CNAP, Fonds d’art contemporain-Paris collections, Musée d’Art Moderne de Paris, Institut du monde arabe, Musée du Quai Branly-Jacques Chirac…), la sélection de plus de 200 œuvres, pour la plupart jamais exposées en France (incluant peintures, sculptures, photographies, …) s’accompagne d’archives sonores et audiovisuelles historiques.

Le catalogue de l’exposition réunit une documentation et une iconographie largement inédites, couvrant les grands chapitres de l’art moderne arabe à Paris, à travers de nombreux essais, notices thématiques et chronologies transnationales ; ainsi que des auteurs et autrices de premier plan (Michael Goebel, Emilie Goudal, Morad Montazami, Silvia Naef…).

Commissaires : 

Musée d’Art Moderne :
Odile Burluraux
 
Zamân Books & Curating :
Morad Montazami
Madeleine de Colnet

La Fontaine des Innocents

Histoires d’un chef-d’œuvre parisien

Exposition du 24.04.2024 au 25.08.2024


Cette exposition vous invite à plonger dans l’histoire mouvementée de la fontaine des Innocents, à l’occasion de la restauration d’envergure conduite par la Ville de Paris.

Depuis la Renaissance, ce monument emblématique du quartier des Halles n’a eu de cesse de se métamorphoser au rythme des mutations urbaines. 

Au cours de votre visite, vous pourrez contempler un des plus beaux ensembles de décors sculptés par Jean Goujon issus de cette fontaine. Les cinq nymphes, si célèbres, dialoguent ainsi avec les trois reliefs conservés au musée du Louvre depuis le début du 19e siècle.

Ces sculptures n’ont jamais cessé d’inspirer les artistes – peintres, sculpteurs, céramistes, photographes –, comme en témoigne la diversité des œuvres qui jalonnent le parcours. Vous découvrirez également, au sein d’un espace dédié, les gestes de la restauration mis en œuvre sur des éditions en plâtre des reliefs de la fontaine. Un parcours illustré pour les enfants permettra d’apprécier cette exposition en famille.

Visites et ateliers


Vera Molnár

Parler à l'œil

28 févr. - 26 août 2024


Disparue le 7 décembre 2023 à l'âge de 99 ans, Vera Molnár (née en 1924 à Budapest et installée à Paris depuis 1947) était une pionnière de l'art numérique. 

Élaborées autour de 1947 dans un état d’esprit constructiviste, ses oeuvres, en s’enrichissant de connaissances sur la psychologie de la forme et des lois de la vision, deviennent des questionnements plastiques de l’optique. Cybernéticienne puis informaticienne, Molnár met en place dans les années 1960 un mode de production qu’elle nomme « machine imaginaire » avant d’être la première artiste en France (1968) à produire des dessins numériques en utilisant un ordinateur relié à une table traçante. Jusqu’au mitan des années 90, elle se livre à une exploration systématique de familles formelles dont elle met en scène les mutations privilégiant le plus souvent la reprise et la sérialité.

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Précieux déchets

Du 5 décembre 2023 au 1 septembre 2024


Chaque année, plus de 2 milliards de tonnes de détritus sont générés dans le monde. La nouvelle exposition temporaire de la Cité des sciences et de l'industrie invite à prendre conscience de cette montagne de déchets engendrée par l’économie productiviste. Elle montre comment le monde du design transforme ces déchets en ressources précieuses pour envisager un avenir moins enclin au gaspillage. « Précieux déchets » (titre original « Waste Age: What Can Design Do? ») est une exposition conçue par le Design Museum de Londres.


Donner une seconde vie aux déchets en alliant esthétique et innovation. Précieux déchets met en lumière une nouvelle génération de designers qui repense notre relation aux objets du quotidien. L’exposition tord l’idée reçue selon laquelle matériaux et objets durables seraient nécessairement ringards ou laids. Elle révèle la valeur – jusqu’alors ignorée – des déchets.


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Exposition

En jeu !

Les artistes et le sport (1870-1930)

du 4 avril au 1er septembre 2024


À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les premiers organisés depuis cent ans, dans la capitale, le musée Marmottan Monet présentera du 4 avril au 1er septembre 2024, l’exposition intitulée « En jeu ! Les artistes et le sport (1870-1930) ». À cette occasion, le musée retracera l’histoire visuelle du sport entre 1870 à 1930 à travers plus d’une centaine œuvres significatives provenant de collections publiques et privées d’Europe, des États-Unis et du Japon (musée national du Sport de Nice, musée d’Orsay, Centre Pompidou, musée Fabre de Montpellier, National Gallery of Art de Washington, Yale University Art Gallery de New Haven, la collection Peggy Guggenheim de Venise,…).



De l’impressionnisme au cubisme, cet événement montrera comment le sport, les sports et les sportifs furent érigés en sujets de la modernité puis des avant-gardes. A la flexion des XIXe et XXe siècles, alors que Pierre de Courbertin inventait une version contemporaine des olympiades antiques, le sport connaissait une série de mutations dont les artistes prenaient la pleine mesure. D’origine aristocratique et anglaise au XIXe siècle, le sport s’accultura progressivement sur le continent européen et jusqu’aux Etats-Unis, en se démocratisant, entre spectacle et pratique, pour devenir au début du siècle suivant un loisir de masse. L’exposition s’attachera à comprendre les enjeux éthiques et les modalités esthétiques du regard porté sur les sports, non seulement par Monet, Degas, Caillebotte, Toulouse-Lautrec et Eakins, ou Richer, Maillol et Rodin, mais aussi par Bellows, Lhote, Delaunay, Metzinger ou Gromaire, à la convergence de pratiques élitaires (équitation, voile, escrime) et archaïques (lutte, boxe, jeux de balle), en s’interrogeant sur les significations métaphoriques de la figure héroïque de l’artiste en sportif, que caractérisent la détermination, l’endurance et une forme de résistance. 

Co-commissariat : Erik DESMAZIÈRES, Directeur du musée Marmottan Monet et Bertrand TILLIER, historien de l’art
Commissaire associée : Aurélie GAVOILLE, attachée de conservation au musée Marmottan Monet.

LA LOI SUR L'IVG
1974 - Le discours de Simone Veil

Du 8 mars au 2 septembre 2024
Exposition gratuite
Archives nationales - Paris


À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2024, les Archives nationales inaugurent le 2e volet de leur cycle Les Remarquables. Elles présentent le célèbre discours de Simone Veil défendant à la tribune de l'Assemblée nationale, en 1974, le projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
C'est le public qui a plébiscité ce document lors d'un vote, organisé à l'été 2023.


L'exposition, au format resserré, invite le visiteur à découvrir le manuscrit original du discours et sa version dactylographiée, annotée de la main de Simone Veil. À travers ces deux ensembles de feuillets et les documents qui les accompagnent, émerge un moment décisif du combat pour la conquête des droits des femmes.
En revenant sur la répression contre l'avortement clandestin, les procès emblématiques, puis la lutte pour la légalisation de l'IVG, en France, les Archives nationales permettent de comprendre le contexte qui a conduit à ce discours pour défendre la loi dépénalisant l'avortement.

La fabrique du consensus
Simone Veil, alors ministre de la Santé et porteuse de la loi, trouve les mots pour dénoncer l'injustice qui pèse sur les femmes. Elle défend d'abord une première loi qui libéralise totalement l'accès à la contraception, désormais remboursée par la Sécurité sociale. Puis, elle travaille à un texte de compromis sur l'interruption de grossesse.
L'exposition Les Remarquables montre comment la ministre de la Santé a élaboré, mûri et préparé son discours, prononcé devant une « Assemblée presque exclusivement composée d'hommes ».
À l'issue de débats longs et passionnés, la nouvelle loi est votée grâce au soutien de députés du centre et de la gauche.
La loi relative à l'IVG, dite « loi Veil », a été promulguée le 17 janvier 1975 sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Elle constitue une avancée sociétale majeure, en France, dans la conquête des droits des femmes.

Vivre à en mourir. Missak Manouchian et ses camarades de Résistance au Panthéon

Du 23 février au 8 septembre 2024

À l’occasion de l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian accompagné de son épouse Mélinée, le 21 février 2024, sur décision de M. Emmanuel Macron, Président de la République, découvrez l’exposition « Vivre à en mourir. Missak Manouchian et ses camarades de Résistance au Panthéon ».

Retrouvez des documents originaux, des reproductions d’archives et de photographies et des carnets manuscrits de Missak Manouchian prêtés à cette occasion par le Musée d’art et de littérature d’Erevan, un schéma de filature de la Brigade Spéciale 2 ou encore lisez et entendez certaines des dernières lettres des condamnés, dont celle de Missak à Mélinée...

L'exposition prend place dans la crypte du Panthéon, à proximité du caveau où reposeront Missak et Mélinée Manouchian et comprend quatre sections, organisées de manière chronologique.

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Mexica

Des dons et des dieux au Templo Mayor

03 avril2024 08 sept.2024


Le fruit des recherches conduites au temple principal de la culture mexica est présenté pour la première fois en Europe. Une exposition unique dans l’histoire de l’archéologie mésoaméricaine.

Le 21 février 1978, les sous-sols de la grouillante ville de Mexico livrent l’un des secrets les plus exceptionnels de la Mésoamérique : les vestiges de l’ancienne cité de Tenochtitlan, capitale de la civilisation mexica longtemps nommée à tort aztèque et de son enceinte sacrée, le Templo Mayor. La découverte fortuite, par des terrassiers de la Compagnie d’électricité, d’un énorme monolithe circulaire figurant la déesse de la lune Coyolxauhqui inaugure alors un demi-siècle de fouilles archéologiques d’une ampleur inédite. Car si l’histoire de l’Empire mexica (1325-1521) est largement connue et documentée, sa culture demeurait ignorée dans les domaines des rituels, de l’art et de l’architecture.

L’exposition, organisée en association avec l’Institut national d’anthropologie et d’histoire de Mexico (INAH), lève le voile sur ces découvertes. Parmi les plus frappantes figurent 204 offrandes que le peuple mexica déposait à ses divinités les plus vénérées pour s’insinuer auprès d'elles, leur rendre hommage et, quelquefois, tenter d’obtenir certaines faveurs en retour. Ces dons de toutes sortes font écho à l’exorbitant pouvoir politique et économique que cet empire avait atteint à l’arrivée des conquistadors espagnols en 1519. Leur étude révèle non seulement une société dynamique et prédatrice, mais aussi une excellence artistique et une pensée symbolique et religieuse complexe.

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Olympisme, une histoire du monde

Du 26 avril au 8 septembre 2024


Une exposition, 33 olympiades et plus d’un siècle d’histoire sociale et politique. Du 26 avril au 8 septembre, venez découvrir la saga olympique à travers les crises, les luttes, les exploits et les combats majeurs qui ont façonné notre monde contemporain. Alors que l’année 2024 marque l’accueil en France des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, une première depuis 100 ans pour les Jeux d’été, cette exposition inédite en France rassemble 130 ans d’images mémorables, d’archives exceptionnelles et de portraits d’athlètes aux étonnants destins.

Des premiers Jeux Olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024

L’exposition Olympisme, une histoire du monde retrace 130 ans d’évolutions géopolitiques, politiques, sociales et culturelles depuis la création des Jeux Olympiques modernes à travers les exploits des plus grands champions et championnes olympiques.

Le parcours rythmé et chronologique plonge le visiteur dans les coulisses de chacune des 33 olympiades, d’Athènes en 1896 à Paris en 2024, incluant celles qui ont été annulées (1916, 1940, 1944). Avec près de 600 œuvres, documents, films d’archives et photographies, l’exposition fait dialoguer événements historiques, figures sportives et grands témoins de l'histoire.

Cette histoire globale est traversée par des conflits internationaux majeurs et des combats multiples. Parmi eux : les luttes en faveur de l’égalité, contre le racisme et les discriminations, pour l’ouverture progressive des Jeux à toutes les Nations et peuples du monde en passant par l’inclusion, la parité et le droit des femmes ou encore la revendication des droits civiques et la lutte contre l’apartheid tout comme les défis écologiques.

Cette exposition et le catalogue qui l'accompagne réaffirment l’engagement du Palais de la Porte Dorée pour l'ensemble de ces valeurs, au cœur de son projet scientifique et culturel, de ses actions et de sa programmation.

Commissariat de l'exposition

  • Nicolas Bancel Historien (Université de Lausanne) Pascal Blanchard Historien (Université de Lausanne) Yvan Gastaut Historien (Université de Nice Sophia Antipolis)

Sébastien Gökalp Conservateur en chef du patrimoine, directeur du Musée de Grenoble Élisabeth Jolys-Shimells Conservatrice en chef du patrimoine, cheffe du service des collections du Musée national de l’histoire de l’immigration Sandrine Lemaire Historienne (CPGE Lycée Jean Jaurès de Reims) Stéphane Mourlane Historien (Aix-Marseille Université)




EXPOSITION
L’ÉCOLE AU MOYEN ÂGE
(16 septembre 2023 – 15 septembre 2024)


A l’occasion de la rentrée scolaire et des Journées Européennes du Patrimoine, cette exposition très didactique fait découvrir le monde des écoliers et des étudiants à la fin du Moyen Âge
Commissaire d’exposition :
Danièle Alexandre-Bidon, (EHESS), historienne, spécialiste de l’enfance au Moyen Âge, ex-commissaire de l’exposition L’enfance au Moyen Âge (BnF)


En 529, le Concile de Vaison ordonne à chaque prêtre de prendre en charge un ou plusieurs garçonnets afin de leur apprendre le latin et de leur donner une culture biblique.
L’instruction se développe au VIIIe siècle grâce à l’admonitio generalis du roi Charlemagne, dans lequel celui-ci impose que “ des écoles soient créées pour apprendre à lire aux enfants. Dans tous les monastères, dans tous les évêchés, il faut enseigner les psaumes, les notes, le chant d’église, le
calcul, la grammaire (…)”. Cependant, ces écoles sont encore réservées aux clercs.
Au XIe siècle, les petites écoles gratuites se multiplient dans les villes en lien avec la renaissance des activités économiques, motivant par là-même l’éducation des futurs marchands et artisans.
Au XVe siècle, 100 petites écoles sont mentionnées à Paris !

Combien de temps durait la petite école et qu’y apprenait-on? Quel était le matériel des écoliers? Comment se passait l’éducation des filles? Quel était le profil du maître (ou de la maîtresse) d’école? A quel âge pouvait-on entrer en apprentissage? Comment se déroulait l’éducation des jeunes nobles? Qu’est-ce qu’un collège au Moyen Âge? A quel âge peut-on entrer à l’université ? Quels en sont les diplômes?




Auguste Herbin, le maître révélé

Exposition du 15 mars au 15 septembre 2024
 

Le Musée de Montmartre consacre une exposition rétrospective à Auguste Herbin (1882-1960).

Le peintre Auguste Herbin est le secret le mieux gardé de l’aventure de l’art moderne. Il a pourtant pris une part active à toutes les ruptures créatives du XXème siècle : fauvisme, cubisme, abstraction. Celui qui, pendant dix-huit années, a vécu au Bateau-Lavoir aboutit dans son ultime manière à un alphabet plastique à visée universelle.

Le musée de Montmartre est le premier musée parisien à consacrer une exposition rétrospective à Auguste Herbin, dans la ville où il a créé toute sa vie. Elle retrace, avec des œuvres souvent inédites, les sept périodes de création du peintre : postimpressionnisme, fauvisme, cubisme, objets monumentaux, nouvelle figuration, première et seconde abstraction. Herbin retrouve ici sa juste place dans l’histoire de l’art moderne, et nous donne à découvrir des œuvres de tout premier plan pour chacune des périodes créatrices traversées.

Repéré par les plus grands marchands du XXème siècle, Auguste Herbin a été de toutes les expositions ayant forgé l’histoire des avant-gardes. Il est présent dans les collections les plus mythiques du XXème siècle naissant, des Allemands Wilhelm Uhde et Henry Simms aux Russes Sergueï Chtchoukine et Ivan Morozov. Herbin est alors exposé dans toute l’Europe. Il est parmi les premiers peintres fauves, dès 1905. Au Salon des Indépendants de 1908, il montre des œuvres cubistes. Dès 1913, il a déjà une carrière internationale remarquée par la critique française et étrangère. Ses reliefs et objets monumentaux des années vingt n’ont pas d’équivalent en France mais l’inscrivent dans une avant-garde internationale ; celle du constructivisme et du néoplasticisme. Son travail est présent dans l’iconique catalogue de l’exposition « Cubism and abstract art » en 1936 dans le tout nouveau Musée d’art moderne de New York.

Après une évolution intérieure singulière ponctuée par une volte-face réaliste parmi les plus captivantes dans ce qu’il est convenu d’appeler le « Retour à l’ordre », il devient dans la France de l’entre-deux-guerres le pionnier et le promoteur d’une abstraction pure, chargée d’humanité et d’une exceptionnelle clarté. L’influence d’Auguste Herbin s’amplifie dans la seconde moitié du XXème siècle. Son ultime langage pictural consiste en un alphabet plastique (1942), un espéranto radicalement débarrassé de l’objet, qui l’aide à affirmer une liberté souveraine. Il devient un mentor pour les futurs maîtres de l’abstraction géométrique et de l’Op Art, et ce, de l’Europe aux Amériques. Cette exposition porte un caractère d’évidence pour des raisons qui vont bien au-delà des années montmartroises du peintre, elles-mêmes cruciales. Animé par la conscience de l’absolu comme l’écrivit Jean Cassou, il cultive une discrétion de travailleur acharné. Il laisse une œuvre multiple, originale et singulière, celle d’un maître à part entière.

Le musée de Montmartre propose de découvrir toute l’œuvre magistrale de ce défricheur infatigable injustement oublié.

Réservez vos billets 

Il était une fois les stades

20 mars => 16 septembre


À l'approche des Jeux olympiques, la Cité de l’architecture et du patrimoine questionne l’un des lieux emblématiques du sport, le stade !

Unité de longueur dans la Grèce antique, le stade (ou stadion) est rapidement assimilé à un vaste espace vide, partiellement ou entièrement doté sur son pourtour de gradins ou de tribunes. Il peut revêtir une pluralité de formes architecturales, du stade communal aux grandes arènes sportives, qui toutes découlent de ses usages successifs.

L’essor des pratiques sportives de masse au XXe siècle transforme le stade en un équipement public majeur, au point d’en faire un monument. Dédié à l’accueil de compétitions nationales ou internationales, le stade devient également un édifice de spectacles. Son importance dans l’imaginaire de tous invite à en comprendre l’histoire mais aussi la dimension patrimoniale.

Pensée en séquences, l'exposition aborde le stade sous ces trois aspects: la démocratisation, la performance et la mondialisation.

Paris brûle-t-il ? Quand le cinéma réinvente la Libération

De Mercredi 27 mars 2024 au Dimanche 22 septembre 2024


En 1966, Paris brule-t-il ?, le livre des journalistes Larry Collins et Dominique Lapierre est adapté au cinéma. Le film, réalisé par René Clément et produit par Paul Graetz et la Paramount, raconte la Libération de Paris, vingt ans seulement après les événements.

Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Yves Montand, Bruno Cremer, Kirk Douglas, Orson Welles, figurent parmi les nombreux acteurs à l’affiche du film. Cette pléiade de stars françaises et américaines contribue au succès de cette superproduction iconique, qui reste aujourd’hui une référence cinématographique. Mais où s’arrête l’histoire, où commence l’interprétation ?

À l’occasion du 80e anniversaire de la Libération de Paris, en 2024, le musée de la Libération de Paris– musée du général Leclerc – musée Jean Moulin présente une exposition sur ce grand classique du cinéma, dont la résonance se substitue parfois à celle des faits historiques, et invite ses visiteurs à questionner les représentations de cet épisode de l’histoire et à décrypter son rapport aux images.

Autour de scènes emblématiques du film, les visiteurs découvriront l’histoire de la Libération de Paris dans le contexte politique des années 1960. Des documents et archives de la Fondation René Clément, story board, notes ou croquis, des photographies et reportages sur le tournage, mais aussi près de 70 objets liés à la Libération de Paris issus des collections du musée, objets, photographies, documents sur le tournage seront présentés en regard des scènes du film. Ces différents éléments rassemblés permettront de mieux décrypter les intentions et les coulisses de ce film de légende aux 2 Oscars. Les images travaillées par le cinéaste René Clément et son équipe sont à la fois une histoire de la Libération de Paris mais aussi la cristallisation de l’imaginaire collectif.

Près d’une quarantaine d’extraits du film, d’archives audiovisuelles de 1944 et de documentaires sur le tournage ponctuent le parcours.

UN FILM INCONTOURNABLE POUR RÉFLÉCHIR SUR LA RECONSTRUCTION DE L’HISTOIRE

Cette exposition est une belle manière de redécouvrir le travail de René Clément et son interprétation de la Libération de Paris au regard du contexte de 1966, à une époque où le président de la République n’est autre que l’homme de la victoire. Ce parcours permet de comprendre l’évolution des représentations historiques dans le temps et les mémoires, tout en remettant à l’honneur le courage exceptionnel des combattantes et des combattants de la Libération de Paris.
Le musée poursuit, 5 ans après sa réouverture, place Denfert Rochereau son travail historique et mémoriel sous la direction de la directrice et historienne Sylvie Zaidman. Près de 290 000 visiteurs ont ainsi franchi les portes du musée pour découvrir à travers ses collections ou ses expositions, une page fondamentale de l’histoire.

L’exposition invite le public qui connait le film à s’interroger sur la substitution qu’il opère entre la réalité et la fiction. Les nouvelles générations découvriront comment se construit un film historique : les impératifs politiques et procédés cinématographiques qui créent un effet de réel et pourtant réinventent les événements.

Éclairée par l’analyse de Sylvie Lindeperg, historienne spécialiste du cinéma et commissaire, l’exposition souligne l’importance d’appréhender ce film comme un objet historique propre.

The Met au Louvre

Dialogues d'antiquités orientales

29 février 2024 – 28 septembre 2025


Le département des Antiquités orientales accueille dix œuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les œuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces œuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.

Luxe de poche

Petits objets précieux au siècle des Lumières

28 mars au 29 septembre 2024
L’exposition Luxe de poche au musée Cognacq-Jay présente une collection exceptionnelle de petits objets précieux et sophistiqués, en or, enrichis de pierres dures ou de pierres précieuses, couverts de nacre,

 de porcelaine ou d’émaux translucides, parfois ornés de miniatures. Les usages de ces objets varient, mais ils ressortent tous des us et coutumes d’un quotidien raffiné, signe de richesse, souvenir intime. Au siècle des Lumières comme aux suivants, ils suscitent un véritable engouement en France d’abord puis dans toute l’Europe. 

Luxe de poche a pour ambition de renouveler le regard que l’on porte sur ces objets, en adoptant une approche plurielle, qui convoque à la fois l’histoire de l’art et l’histoire de la mode, l’histoire des techniques, l’histoire culturelle et l’anthropologie en faisant résonner ces objets avec d’autres œuvres : des accessoires de mode, mais aussi les vêtements qu’ils viennent compléter, le mobilier où ils sont rangés ou présentés et enfin des tableaux, dessins et gravures où ces objets sont mis en scène. Ce dialogue permet d’envisager ces objets dans le contexte plus large du luxe et de la mode au XVIIIe et au début du XIXe siècle.
Point de départ de cette nouvelle exposition, la remarquable collection d’Ernest Cognacq est enrichie de prêts importants – d’institutions prestigieuses comme le musée du Louvre, le musée des Arts décoratifs de Paris, le Château de Versailles, le Palais Galliera, les Collections royales anglaises ou le Victoria and Albert Museum à Londres - afin d’offrir une nouvelle lecture de ces accessoires indispensables du luxe.

Natures urbaines

Une histoire technique et sociale 1600-2030

exposition présentée du 24 avril au 29 septembre


Depuis plus de trois siècles, des premiers jardins ouverts au public à la fin du XVIIe siècle, comme les Tuileries à Paris ou le Hyde Park à Londres, aux forêts urbaines contemporaines, les architectes, ingénieurs, paysagistes et leurs commanditaires se sont emparés de la question de la nature en ville. Les réponses apportées sont inséparables de préoccupations techniques, sociales et politiques.

L’exposition « Natures urbaines » explore cette longue histoire aux multiples dimensions, positionnant l’enjeu de la nature en ville sous l’angle de l’aménagement, de la santé, d’une fonction nourricière ou encore de l'esthétique.
Indissociable des questions d’usages et d’entretien, chacune des facettes de la nature en milieu urbain souligne l’interdépendance entre humain et végétal. À travers une sélection de peintures, gravures, cartes, livres, photographies et la présentation d’outils du végétal, « Natures urbaines » révèle les liens tissés entre nature et architecture et les perspectives de cette relation nécessaire.
De marginale à omniprésente, la présence végétale dans l’architecture tend aujourd’hui à se renforcer avec le regain d’un « besoin de nature ». Témoins éminemment politiques de leurs époques et vecteurs de modèles de société, les aménagements paysagers peuvent être une des clefs du salut des villes à l’aube d’un nouveau régime climatique et, pourquoi pas, impulser un nouveau contrat social-végétal.

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Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi

Expositions temporaires  Paris

mercredi 24 janvier 2024 lundi 30 septembre 2024

Du 7 avril à la mi-juillet 1994 sur les collines du Rwanda, plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants tutsi périrent au nom d’une utopie politique visant à refonder la pureté raciale d’une nation hutu débarrassée d’une minorité dépeinte comme sournoise et nuisible. S’imaginant menacés dans leur existence même, les extrémistes hutus enclenchèrent à partir du 7 avril 1994 une campagne de massacres d’une efficacité extrême.Nouveau paragra


À l’occasion de la 30e commémoration du génocide des Tutsi, l’exposition tente de rendre intelligible un événement encore trop souvent soumis à des lectures réductrices. Produit de l’histoire longue de notre tragique xxe siècle, il a répondu à des logiques politiques précises, elles-mêmes adossées à une idéologie raciste inscrite dans le passé colonial et post-colonial du Rwanda.p


Engagé depuis de nombreuses années dans les actions de transmission de l’histoire et de la mémoire du génocide des Tutsi, le Mémorial de la Shoah entend affirmer son soutien aux victimes et aux survivants en ce temps de commémoration.h

La naissance des grands magasins. Mode, design, jouets, publicité, 1852-1925

du 10 avril au 13 octobre 2024

Le musée des Arts décoratifs consacre, du 10 avril au 13 octobre 2024, une exposition à la naissance des grands magasins, qui deviennent au milieu du XIXe siècle les nouveaux temples de la modernité et de la consommation. Au Bon Marché, Les Grands Magasins du Louvre, Au Printemps, La Samaritaine, et Les Galeries Lafayette dévoilent leurs facettes à travers l’histoire, la politique et la société, du Second Empire jusqu’à leur consécration lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925.

Une grande partie des 700 œuvres allant des affiches aux vêtements, jouets et pièces d’art décoratifs, issues des collections du musée, permettent de comprendre l’évolution du commerce parisien à partir de 1852. Initié par des entrepreneurs audacieux, ce nouveau concept commercial engendre la création d’espaces dédiés à la femme, bouleversant le panorama de la vente et préfigurant l’avènement de la société de consommation. L’émergence de la mode et sa démocratisation, l’invention des soldes, l’enfant en tant que nouvel objet marketing mais aussi le développement de la vente par correspondance, constituent autant de thèmes développés au fil d’un parcours riche en découvertes.

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Des Étrangers dans la Résistance en France

Du 2 février au 20 octobre 2024


Avec Missak Manouchian, accompagné de Mélinée, ce sont tous les résistants étrangers qui entreront au Panthéon le 21 février 2024. Qu’ils soient réfugiés politiques ou immigrés économiques, naturalisés, voire nés en France, ces hommes et ces femmes, dont de nombreux Juifs, ont combattu en France métropolitaine mais aussi dans les colonies et à l’étranger et ont joué un rôle crucial dans la Résistance contre l’Occupant et le régime de Vichy.

Pour accompagner cette Panthéonisation d’une dimension résolument universaliste, l’exposition centre son propos sur les FTP-MOI parisiens tout en l’élargissant aux diverses modalités de l’engagement résistant des étrangers. De diverses mouvances politiques, au sein de la résistance intérieure comme de la France libre, c’est autour de la France des droits de l’homme, de la France des Lumières que se sont combinées ces identités plurielles.


En savoir plus sur l’exposition 



MERVEILLEUX TRÉSOR D’OIGNIES : ÉCLATS DU XIIIe SIÈCLE


Le Trésor d’Oignies, reconnu depuis 1978 comme l’une des sept merveilles de Belgique, sort du
territoire belge presque en intégralité pour la première fois.
Du 19 mars au 20 octobre 2024,
le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge présente ces pièces d’orfèvrerie dans une
exposition qui leur est entièrement dédiée : « Merveilleux Trésor d’Oignies : éclats du XIII e siècle ».

Parmi les objets du trésor, exposé habituellement au Musée des Arts anciens du Namurois, une trentaine pouvant voyager est présentée au musée de Cluny : des pièces d’orfèvrerie, principalement des reliquaires, et une sélection de textiles. Le parcours rassemble des œuvres majeures telles que le reliquaire du lait de la Vierge, le reliquaire de la côte de saint Pierre, les plats de reliure de l’évangéliaire d’Oignies ou encore le calice et la patène dits de Gilles de Walcourt.


L’exposition permet de retracer l’histoire du prieuré Saint-Nicolas d’Oignies, une communauté de chanoines augustins fondée à la fin du XII e siècle, autour de trois figures centrales : Marie d’Oignies (1177-1213), Jacques de Vitry (1185-1240) et le talentueux orfèvre Hugues de Walcourt, dit Hugo d’Oignies († vers 1240). Ses créations et celles de son atelier, reconnaissables par la profusion des nielles, filigranes, motifs naturalistes et cynégétiques, constituent un témoignage virtuose du travail du métal précieux.


Quelques années après la fondation du prieuré, la mystique Marie d’Oignies s’y installe. Plusieurs pièces de l’exposition évoquent le destin de celle qui a été déclarée bienheureuse peu après sa mort et qui est encore vénérée aujourd’hui. À la même époque, Jacques de Vitry, brillant prédicateur et un temps évêque d’Acre en Terre sainte, devient le principal mécène du prieuré et lui fournit reliques et matières précieuses. Son soutien permet au prieuré de devenir un important foyer de création d’objets d’orfèvrerie. Hugo d’Oignies, puis son atelier, y déploie un art en constante évolution, comme le souligne l’exposition.


C’est la première fois que ce prestigieux trésor, dont une grande partie des pièces ont été inscrites en 2010 sur la liste des biens classés comme « Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles », sort dans sa presque intégralité de Belgique, cent ans après une présentation partielle de trois pièces au musée du Louvre en 1924.

Des bornes interactives permettront également aux visiteurs d’approfondir leur expérience de visite, en revenant sur le parcours de Jacques de Vitry ou pour découvrir dans leurs moindres détails les plats de reliure d’Hugo d’Oignies.


L’exposition « Merveilleux Trésor d’Oignies : éclats du XIII e siècle » est présentée au musée de Cluny dans la salle d’actualités. Le commissariat en est assuré par Christine Descatoire, conservatrice  générale au musée de Cluny, responsable de la collection d’orfèvrerie et Julien De Vos, conservateur  général, directeur du Service du Patrimoine culturel de la Province de Namur. Elle est organisée  avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin, propriétaire du Trésor d’Oignies

Parcours mode, bijoux, design

du 3 avril au 10 novembre 2024


Le musée des Arts décoratifs présente pour la première fois une sélection de pièces de haute couture et de prêt‑à‑porter ainsi que de joaillerie et de bijoux fantaisie, dans les galeries permanentes dédiées au design du XXe siècle jusqu’à nos jours. 30 silhouettes de mode et 100 bijoux de créateurs et de prestigieuses maisons tels que Cartier, Van Cleef & Arpels, Christian Dior, Lanvin ou encore Balmain, dialoguent avec les grands noms du design comme Ettore Sottsass, Ron Arad, Philippe Starck et les frères Campana. Cette présentation permet de révéler les nouvelles acquisitions de ces trois domaines.

Paris 1924- Paris 2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés

Expositions temporaires  Paris 

vendredi 29 mars 2024 dimanche 17 novembre 2024

En retraçant un siècle d’olympiades, le parcours de l’exposition questionne les multiples enjeux sociétaux du plus grand événement sportif planétaire. Depuis leur recréation en 1896, les Jeux Olympiques n’ont eu de cesse de refléter et d’accompagner l’évolution du monde moderne.sprit olympique porte un message de paix universel, les Jeux ont parfois donné lieu à des rivalités exacerbées entre les nations et entre les athlètes. Alors que la Charte olympique proclame que chaque individu doit avoir la possibilité de pratiquer le sport sans discrimination d’aucune sorte, l’histoire des Jeux Olympiques est jalonnée de combats contre toutes formes d’exclusion.Nouveau paragrap

L’exposition accorde une place conséquente à l’instrumentalisation du sport et des Jeux Olympiques par les régimes totalitaires et autoritaires. Elle explore les multiples facettes des Jeux Olympiques, particulièrement ceux de 1936, 1968 et 1972, et met en avant les destins individuels d’athlètes célèbres ou méconnus du grand public. Elle s’attache à montrer comment les valeurs de l’olympisme peuvent concourir à un engagement fort en faveur de la tolérance et de l’inclusion.he


À partir d’archives écrites, sonores et audiovisuelles, d’objets, d’extraits littéraires et d’une large iconographie, l’exposition bilingue s’accompagne d’un parcours et d’un livret pour les visites en famille.

Esprit d'atelier, arp et taeuber, vivre et créer,

exposition du 2 février au 24 novembre 2024

fondation arp

Esprit d’atelier, arp et taeuber, vivre et créer, nouvelle exposition de la Fondation Arp présentée du 2 février au 24 novembre 2024, plonge les visiteurs dans l’intimité d’un couple emblématique de l’art du XXe siècle.

Ils peuvent découvrir comment le lieu a été pensé, comment s’articulent le temps du travail et celui

du quotidien des deux créateurs. Les espaces de vie

et d’atelier se confondent dans une maison et un jardin dont l’histoire évolue au cours des années. Ces espaces s’agrandissent, les fonctions changent, et l’art

se développe également au gré de ces modifications.

Plus d'informations

HÉROS VIKINGS, Conquérants, explorateurs, fondateurs et rois

Du 10 février 2024 au 29 décembre 2024


Si l’Histoire brosse le portrait des Vikings comme des guerriers intrépides, la pop culture redonne aujourd’hui une image plus héroïque à ces conquérants du Nord, à commencer par Rollon, le chef viking qui fonda la Normandie. Mais qu'est-ce qui fait un héros ou une héroïne ? Sa puissance, sa bravoure ou sa détermination ?

Découvrez quelques célébrités héroïques du monde viking comme Knut le Grand - le premier empereur de la mer du Nord, ou Thorbjorg Petite-Völva - une influenceuse de l’âge des Vikings. Les preuves historiques et archéologiques invitent à explorer le concept d'héroïsme à l'époque viking et à le confronter à notre vision qui associe le repoussement des limites mentales et physiques au dépassement de soi.

Au cœur de l’exposition, le Quai des Vi’kids, un espace de jeu et d’apprentissage en exploration libre, invite petits et grands à découvrir de façon ludique quelques facettes du quotidien des hommes et des femmes du Nord.

Une programmation événementielle variée rythme également l’exposition tout au long de l’année.
Plus d’informations sur
www.valdoise.fr/musee-archeologique

Le département des Antiquités orientales accueille dix œuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les œuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces œuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.

L'Art de James Cameron

3 avril 2024 - 5 janvier 2025

La Cinémathèque française, Paris

Voyage exceptionnel dans l’esprit d’un génie, L’Art de James Cameron décrypte la carrière et le processus créatif d’un des plus grands inventeurs du cinéma.

« Ayant grandi dans une petite ville du Canada, je dessinais constamment. J’étais inspiré par les comics, les livres de science-fiction et les films que je consommais avec voracité. Je me suis toujours considéré davantage comme un illustrateur dans l’âme qu’un artiste. J’utilisais mes dessins et mes peintures pour raconter des histoires. Et tout cela a constitué un entraînement parfait avant de passer à l’art cinématographique à la fin de ma vingtaine. » James Cameron

L’exposition célèbre le génie de James Cameron, l’un des plus grands réalisateurs, scénaristes, producteurs et inventeurs de tous les temps. L’Art de James Cameron offre aux visiteurs la traversée de six décennies d’une œuvre innovante. Elle réunit un éventail éblouissant et diversifié de pièces rares et inédites provenant de l’immense collection privée du cinéaste. Cette exposition, la première de cette envergure, met en scène et accompagne la trajectoire de ses idées, qui aboutirent à des films d’une grande modernité, devenus aujourd’hui des classiques, tels que Terminator, Aliens, Titanic ou Avatar.

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