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Mise en ligne 15 janvier
Illustrer l'histoire
Du Samedi 25 janvier 2025 au Samedi 18 octobre 2025
Les Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine propose l'exposition Illustrer l’histoire de France. Trois siècles d’épopée des manuels scolaires.
L'exposition "Illustrer l’histoire de France" explore l'évolution des illustrations dans les manuels scolaires depuis le XVIIIe siècle. À travers une quarantaine de documents, elle montre comment les représentations de l'histoire de France ont évolué, des portraits de rois aux ouvrages modernes, en passant par l'ère numérique. L'objectif est de décrypter les enjeux de ces représentations et leur impact sur la société contemporaine. Les manuels scolaires, véritables "albums de famille" des Français, ont transmis une histoire souvent instrumentalisée pour des fins morales, religieuses ou politiques, parfois au détriment de la vérité historique.
À l'entrée de l'exposition, une mise en scène de manuels scolaires couvrant plus de trois siècles accueille les visiteurs. Conçue par l'atelier du musée des Archives nationales, cette scénographie plonge le visiteur dans une salle de classe d'époque, avec tableau noir, bibliothèque et tables en bois. Le visiteur déambule ainsi dans une salle de classe et fait un voyage à travers le temps pour découvrir l'histoire de l'éducation en France.
Quels images et souvenirs de l'histoire de France avons-nous gardés depuis l'école ? L'exposition invite les visiteurs à comparer leurs propres récits des grands héros et des événements marquants de cette histoire.


Mise en ligne 24 avril
Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman
mardi 1 avril 2025 mardi 4 novembre 2025
Lieu : Allée des Justes
Avec cette exposition, le Mémorial de la Shoah s’associe à la 110e commémoration du génocide des Arméniens, précurseur des violences et crimes de masse du xxe siècle, mais qui continue de faire l’objet d’un déni.
Dans le contexte propice de la Première Guerre mondiale, le régime dictatorial et ultra-nationaliste du Comité Union et Progrès, à la tête de l’Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique et planifiée de ses citoyens arméniens : arrestation et exécution des notables de la capitale et des grandes villes, massacre des hommes adultes et des conscrits, déportation de toute la population civile vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie, élimination des survivants de ces marches de la mort dans des camps de concentration. D’avril 1915 à décembre 1916, environ 1 200 000 Arméniens ont été assassinés. Interdits de retour par la République turque dirigée par Mustafa Kemal, les rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis, au Moyen‑Orient et en France.
Commissariat : Claire Mouradian, directrice de recherche émérite, CNRS ; Raymond Kévorkian, directeur de recherche émérite, Institut français de géopolitique, université Paris 8 ; et Yves Ternon, historien, président du Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens


Mise en ligne 20 janvier
Déserts
Du 2 avril au 30 novembre 2025
Des étendues désertiques aux paysages glaciaires des pôles, explorez les milieux les plus extrêmes de notre planète et découvrez comment s'y adapte le vivant.
Pour sa nouvelle grande exposition du printemps, le Muséum vous invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi...
Présents sur tous les continents, les déserts occupent aujourd’hui un tiers des surfaces émergés de notre planète. Qu’ils soient brûlants ou polaires, formés de roche, de sable, de sel ou de glace, ils ont tous en commun d’être des milieux ouverts, exposés à l’aridité et aux températures extrêmes.
Dans ces conditions hors normes a priori hostiles à la vie, animaux et végétaux y ont pourtant développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que vous pourrez découvrir à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde.
Au fil de votre parcours, vous pourrez aussi découvrir les stratégies déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles.
À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum ; ainsi que des dispositifs multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.


Mise en ligne 27 mars
Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire
03 avril=>02 novembre 2025
Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire, trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité.
Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza : ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines, mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble devenu une référence au vu des destructions récentes.
LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE
Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble, issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France.
Cette exposition permettra de témoigner d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité.
LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE
Depuis le début de la guerre Israël-Hamas en octobre 2023, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires, des dommages sur 69 sites culturels gazaouis : 10 sites religieux (dont l’église grecque orthodoxe de Saint-Porphyre, détruite le 19 octobre 2024), 43 bâtiments d’intérêt historique et/ou artistique, 7 sites archéologiques, 6 monuments, 2 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.
Un espace sera dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit.
Exposition organisée par l'Institut du monde arabe en partenariat avec le ministère du Tourisme et des Antiquités de Palestine et le musée d'Art et d'Histoire de Genève.


Mise en ligne 15 août
Photographier le patrimoine du Liban, 1864-1970
03 avril 2025 => 04 janvier 2026
Le musée de l’IMA renouvelle l’accrochage photographique à l’entrée de son parcours (niveau 7) : parallèlement à l’exposition « Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d'histoire », il propose une riche sélection de photographies anciennes, issues du fonds de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph à Beyrouth, consacrées aux sites et monuments du Liban – grandement mis en péril par les bombardements de l’armée israélienne – et pour la première fois montrées en France.
En complément, le musée expose pour la première fois Li Bayrut, un grand bronze de Chaouki Choukini réalisé au lendemain de l’explosion dans le port de Beyrouth.

Mise en ligne 9 mai
Philippe Perrot
Du 4 avril au 02 novembre 2025
Né en 1967, Philippe Perrot grandit en banlieue parisienne. À quinze ans, il découvre la littérature française d’après-guerre et se plonge dans les écrits d’Antonin Artaud. Il se passionne pour Pier Paolo Pasolini et la Nouvelle Vague italienne et s’inscrit dans une école de cinéma. À travers de courtes vidéos, l’artiste explore l’univers familial et les blessures de son enfance. À partir des années 1990, il abandonne le cinéma pour se consacrer en autodidacte à la peinture, sans toutefois renoncer aux thèmes qui lui sont chers et qui imprègnent l’ensemble de son œuvre. Il décède en 2015 à l’âge de 48 ans, des suites d’une longue maladie.
La peinture de Philippe Perrot donne matière au rêve et à l’inconscient. Elle met en scène des personnages flottants et souffreteux qui gravitent autour de quelques figures tutélaires, comme le père ou la mère. Ses tableaux sont autant de représentations d’états d’âme, de visions complexes issues d’hallucinations quotidiennes et de secrets de famille refoulés. Les traumas sont cependant tempérés par l’intrusion constante d’éléments burlesques empruntés à l’univers du dessin animé, qui ramènent plutôt la figuration du côté « d’une mauvaise blague » selon les mots de l’artiste. Si Philippe Perrot donne quelques clés à la compréhension des images à travers leurs titres, les histoires qu’elles expriment restent souvent dérangeantes et énigmatiques.
Peintes à l’huile sur des toiles préparées avec un pigment jaune ocre, ses œuvres se caractérisent par la juxtaposition de plusieurs micro-récits au sein d’une même composition.
À l’instar des plans-séquences d’un film, les images s'agencent en une narration que chaque spectateur peut s’approprier librement. L’iconographie violente est renforcée par des couleurs criardes, souvent mélangées à des désinfectants pharmaceutiques (bétadine, éosine). Le bouleversement de la perspective ainsi que la superposition de scènes et d’éléments disparates viennent accentuer les tensions qui se dégagent des œuvres et brouillent leur lecture.
Artiste discret, à contrepied du marché de l’art contemporain, Philippe Perrot a très peu produit, trois à quatre tableaux par an, son corpus se limitant à 130 toiles et autant de dessins sur la totalité de sa carrière. Grâce à un généreux don, six œuvres de l’artiste sont entrées en 2019 dans les collections du musée. Cette présentation est complétée par plusieurs prêts provenant de collections particulières.


Mise en ligne 24 septembre
Pouvoir et métal
L'âge du Bronze en Île-de-France, de 2300 à 800 avant notre ère
du 5 avril au 30 décembre 2025
Musée départemental de préhistoire d'Île-de-France Adresse: 48, avenue Étienne Dailly 77140 Nemours
Entre Néolithique et âge du Fer, l’âge du Bronze se caractérise par l’apparition de la métallurgie du bronze sur une large partie de l’Europe, innovation majeure qui induit de profonds changements sociétaux. Notre connaissance de cette période dynamique et innovante a été considérablement améliorée grâce aux recherches archéologiques récentes. L’âge du Bronze se révèle jour après jour.
L’exposition du musée de Préhistoire d’Île-de-France met en lumière les cultures propres au Bassin parisien, nourries de multiples influences. Le territoire est dominé dès l’âge du Bronze moyen par des élites locales qui maîtrisent les réseaux d’échange à longue distance et mettent en place des productions de luxe. Le métal devient synonyme de pouvoir et c’est là le fil conducteur du discours.
Métallurgie, vie quotidienne, rites funéraires et spiritualité sont les grands thèmes qui jalonnent le parcours, illustrés par des pièces archéologiques pour la plupart inédites. La scénographie est immersive, avec un parcours ponctué de reconstitutions et d’illustrations, plongeant le visiteur au cœur de l’âge du Bronze francilien.


Mise en ligne 24 avril
Exposition Mille et une vies
à l'Espace Montecristo gallerie de la fondation Villa Datris
Date Du Samedi 19 avril 2025 au Dimanche 14 décembre 2025
Véritable immersion dans un univers faits de sculptures, l'exposition interroge différentes facettes de l'individu dans un parcours qui nous fait traverser l'humain en trois dimensions : son être naturel et social, intime, et universel.
Les œuvres présentées, organiques, fantastiques, sont le point de départ d'un parcours autour de l'altérité : l'hybridité qui réside en chacun de nous, la construction de notre identité en société ou encore notre rapport au Vivant sont au cœur de cet accrochage.
Douceur et poésie sont les maîtres mots de ce parcours d'exposition sur plusieurs étages, se terminant sur un jardin intérieur qui fait cohabiter les sculptures avec un écosystème apaisé. Cette exposition introspective nous invite à repenser le rapport que nous entretenons avec nos identités, en déployant les nuances de nos existences, autour de nos modes de vie, nos différences de genres, d'origines, pour mieux vivre en harmonie dans notre diversité.
L'exposition sera fermée au public du 21 juillet au 19 août 2025 inclus.


Mise en ligne 14 mai
Gébé : un génie du dessin de presse
6 Mai. 2025 Until 19 oct. 2025
François-Mitterrand Allée Julien Cain
La Bibliothèque nationale de France, en collaboration avec la Maison du dessin de presse, présente la première rétrospective consacrée à Gébé (1929-2004), figure incontournable de l’histoire du dessin de presse, mettant à l’honneur son œuvre emblématique de dessinateur, caricaturiste et satiriste. Cette exposition inédite est rendue possible grâce au don d’un vaste ensemble de dessins originaux fait par sa famille au département des Estampes et de la photographie de la BnF.
Gébé: un génie du dessin de presse
Co-créateur des journaux Hara-Kiri et Charlie Hebdo, après avoir publié plusieurs années durant ses dessins dans La Vie du Rail, France Dimanche ou Paris Match, Gébé, né Georges Blondeaux, a marqué la seconde moitié du XXe siècle en France en révolutionnant le dessin d’humour, le dessin satirique, le dessin d’actualité et la caricature politique dans la presse. Créateur prolifique, expérimentateur de techniques, Gébé a également exploré le roman-photo, mode d’expression avec lequel il a notamment fait naître et exister le célèbre Professeur Choron dans le mensuel Hara-Kiri.
Gébé fait également figure d’avant-gardiste de la bande dessinée. Si son personnage Berck a particulièrement marqué les premières années d’Hara-Kiri, et celui de Clovis, les pages du journal Pilote, son œuvre L’An 01 a été son plus important succès populaire en participant à l’âge d’or de Charlie Hebdo. À l’instar de ses contemporains Cavanna, Topor, Reiser, Wolinski, Cabu, Fournier et Willem, il a inventé un nouveau « journalisme artistique » où génie intellectuel et graphique vont de pair. En participant aux aventures Hara-Kiri et Charlie Hebdo, Gébé a pu s’affranchir des directions éditoriales habituellement restrictives et atteindre un véritable espace de liberté d’expression. Se considérant comme un dessinateur journaliste, il n’en est pas moins un artiste, comme le montrent ses dessins relevant de genres variés, tels que le dessin politique, satirique ou humoristique, et empruntant aux langages multiples du dessin éditorial, de la caricature ou du dessin narratif.
L’exposition
L’exposition retrace, en 16 panneaux, la carrière de Gébé, de ses années de formation, à ses ultimes publications dans Charlie Hebdo. La sélection des dessins aborde différents thèmes : l’humour, l’écologie, le monde du travail, la critique sociale, le politique, les médias ou encore le traitement de l’actualité par le prisme d’un humour mordant ou poétique.
En présentant des dessins d’humour, des planches de bande dessinée, des romans photos, des photographies, des Unes emblématiques d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, des affiches, des livres et quelques extraits audiovisuels, les commissaires de l’exposition ont choisi de s’arrêter sur les temps forts de l’œuvre de Gébé en montrant à la fois la dimension historique de ce dessinateur et son génie artistique.
L’exposition rend également hommage aux amis et anciens collaborateurs de Gébé, notamment ceux tragiquement disparus lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. La BnF et La Maison du dessin de presse ont tenu à saluer la mémoire de ces auteurs avec qui Gébé a eu une très forte complicité. Un pastiche original d’une double page de Charlie Hebdo, datant de 1993 et réalisé par l’ensemble de la rédaction de l’époque en hommage à Gébé, qui était alors le directeur du journal, sera présenté dans l’exposition.
En proposant des agrandissements, l’exposition modifie notre lecture habituelle du dessin de presse et encourage sa réévaluation esthétique. Elle permet aussi de redécouvrir l’histoire de certains titres de presse qui ont fait preuve d’une grande audace éditoriale, en contribuant ainsi à l’élargissement des cadres de la liberté d’expression.
Le dessin de presse dans les collections de la BnF
La BnF conserve, principalement au département Droit, économie, politique, mais aussi au département des Estampes et de la photographie et dans tous les départements de la direction des collections, la quasi-totalité des titres de presse satirique illustrée parus en France, des origines à nos jours.
Au département des Estampes et de la photographie sont conservés plusieurs milliers de tirages lithographiques originaux, la plupart entrés dans ses fonds par la voie du dépôt légal, ainsi que des défets de journaux et des dessins originaux de grands et moins grands noms du dessin de presse de 1830 à nos jours.
Le département conserve également des ensembles de dessinateurs et de rédacteurs contemporains – Wolinski, Willem, François Cavanna, Pierre Fournier, Gébé, Tim, Effel, Faizant, Sennep, Cabrol… – des journaux illustrés et des estampes satiriques.


Mise en ligne 29 août
Olivier Verley // Henri Leclerc Des plantes aux paysages
24 mai => 30 novembre
Dans le cadre de sa Saison culturelle 2025, intitulée « Paysage vivant », s’intéressant à la relation entre le grand paysage et le vivant qui le compose et l’habite, le Château accueille en résidence le photographe Olivier Verley. Animé par la passion des plantes et du paysage, il associe son œuvre photographique à l’œuvre poétique et scientifique de son arrière-grand-père, Henri Leclerc (1870-1955), médecin phytothérapeute et poète ayant vécu dans le Vexin.
L’histoire d’une filiation, de la phytothérapie à la photographie
Cette résidence de création, accueillant au Château l’artiste photographe Olivier Verley, permettra à ce dernier d’approfondir ses recherches sur les paysages du Vexin et d’apporter un nouveau regard sur les plantes du Potager-fruitier, en lien avec les écrits scientifiques et poétiques d’Henri Leclerc, notamment ses sonnets.
Une exposition dans les Salons du château à l’été 2025
Une exposition, pensée comme l’aboutissement de la résidence, offrira au public une présentation d’une cinquantaine de tirages photographiques de Olivier Verley associée à l’œuvre poétique et scientifique d’Henri Leclerc, dont les ouvrages seront présentés.
Une projection de plans-séquence, réalisés par Olivier Verley, complétera l’exposition. Elle célébrera le ballet des étourneaux dans le ciel du Vexin, filmés sur une sélection de musiques synchronisées selon un protocole cher à l’auteur, comme dans une tentative de s’associer à leurs chorégraphies et de « danser » avec eux…


Mise en ligne 15 août
Exposition photographique "Tours et détours, regards sur La Défense"
Du 10 juin au 10 décembre
Profitez d'une visite au Château de Sceaux pour découvrir 37 photographies grand format sur La Défense.
Entre nature, art et architecture, l'exposition révèle l'évolution d'un quartier vers un avenir post-carbone. Une balade visuelle entre passé et modernité.
Dans ce contexte de mutation profonde, l’exposition Tours et Détours est un révélateur de l’ampleur des évolutions engagées, qui permettent au quartier d’affaires de renouer avec l’élan modernisateur de l’époque gaullienne qui avait conduit à son avènement. Les espaces de verdure qui s’y nichent, les œuvres d’art contemporain qui en font un musée à ciel ouvert, les bâtiments emblématiques, les préoccupations environnementales à l’œuvre à tous les étages : c’est un véritable parcours esthétique au cœur de La Défense, de son histoire, et de son ambition architecturale que vous propose cette exposition, nous laissant envisager le meilleur pour le présent et l’avenir de notre territoire.
La présence à droite de la résille métallique de la tour Hekla, d’où l’on regarde La Défense depuis son point culminant, à plus de 250 mètres au-dessus des quais de Seine, évoque irrésistiblement les célèbres photos new-yorkaises des années vingt et trente sur lesquelles des ouvriers du bâtiment défiaient le vertige au-dessus de Manhattan… Vue à la manière d’un thriller, voici la scène d’ouverture d’une série d’anticipation urbaine : La Défense. Une extension de la capitale imaginée dans les années cinquante, devenue sur le territoire des Hauts-de-Seine le premier quartier d’affaires européen – 2 800 entreprises, 200 000 salariés – et un lieu de vie en évolution permanente – 50 000 habitants, 70 000 étudiants – répartis entre les communes de Courbevoie, Nanterre, Puteaux et La Garenne-Colombes.
Traversant l’image de gauche à droite, du parvis devant le Cnit jusqu’à l’horizon de l’histoire, le fameux « axe historique » remonte le temps d’ouest en est sur huit kilomètres : La Défense, le pont de Neuilly, l’Arc de Triomphe sur la place de l’Étoile, les Champs-Élysées, la place de la Concorde, le jardin des Tuileries, le palais du Louvre… La perspective hérite de la construction du paysage pour l’agrément du regard, avant de s’imposer comme voie de circulation puis trajectoire, physique et symbolique, de l’aménagement d’un territoire.
Plus insaisissables, d’autres diagonales structurent l’espace : la Seine qui monte vers l’horizon, le boulevard circulaire Patrick-Devedjian et l’avenue du Général-de-Gaulle, autant de lignes de force au cœur de la matière. Car La Défense ne se comprend qu’en trois dimensions, du sommet des immeubles de grande hauteur plantés dans la dalle réservée aux piétons, jusqu’aux strates profondes, invisibles pour certaines, des circulations automobiles et du transport public.


Mise en ligne 29 août
Les Maîtres du Feu
L’âge du Bronze en France 2300 – 800 av. J.-C.
Exposition du 13 juin 2025 au 9 mars 2026
Musée d’Archéologie nationale - Domaine national du château de Saint-Germain-en-Laye
Cette exposition, fruit d'une collaboration entre le Musée d'Archéologie nationale (MAN), l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et l'Association pour la promotion des recherches sur l’âge du Bronze (APRAB) montre comment l’évolution de la métallurgie a accompagné, tant symboliquement que culturellement, les bouleversements profonds de la société en Europe occidentale. Cette période a transformé le territoire français en un carrefour de cultures.
Dans les sociétés européennes, l’introduction de la métallurgie du bronze et la formidable impulsion que suscitent la production et l’usage du métal engendrent de véritables mutations des cultures matérielles et de l’imaginaire. La circulation des biens et des personnes, et le développement des moyens de communication par voies terrestres et maritimes, connaissent un essor sans précédent.
Quatre sections thématiques - produire, échanger, imaginer le monde, habiter le monde - mettront en lumière des pièces emblématiques provenant des collections du MAN et des collections de musées français et européens ainsi que des découvertes archéologiques récentes réalisées en France notamment issues des recherches en archéologie préventive.
A destination de tous les publics, cette exposition offrira une expérience de l’âge du Bronze à travers expérimentations, ateliers, conférences et animations dans le musée et dans le domaine national.


Mise en ligne 15 août
Transparence
La première exposition du Palais des enfants
20 juin 2025 - 29 août 2027
Le Palais des enfants invite, pour sa première exposition, la transparence ! Un parcours ludique et sensoriel à vivre en famille, où œuvres artistiques et expériences scientifiques jouent avec la lumière pour éveiller la curiosité et l’émerveillement des plus jeunes.
Dans un univers imaginaire, conçu pour éveiller la curiosité et s’amuser, petits et grands cheminent en toute liberté d’un palais des glaces miroitant à une grotte aux trésors cristallins, s’aventurant tantôt dans une forêt mystérieuse, tantôt vers un ciel radieux ou les profondeurs d’un océan multicolore.
Les arts de la sculpture, de l’estampe ou de la photographie dialoguent avec les sciences, via des dispositifs interactifs et sensoriels. Entre créations du XIXe siècle et œuvres contemporaines, œuvres immersives comme celles de Dan Graham et Soo Sunny Park, idéales à découvrir en groupe, et créations plus introspectives comme celles de Patrick Neu et Agathe May, l’exposition propose une exploration originale qui renouvelle notre perception de la transparence et de la lumière.
Enfants et accompagnants expérimentent les multiples nuances de la transparence, échangent leurs observations de la translucidité à l’obscurité, et s’émerveillent des richesses de la nature autant que celles des savoir-faire tout au long d’un parcours ponctué d’espaces ludiques et de contemplation.
L’exposition se prolonge à travers un cahier d’activités, un podcast autour de la transparence… et bientôt, des rendez-vous de médiation avec une série d'évènements pour aller encore plus loin !

Mise en ligne 24 septembre
Nous autres
Donna Gottschalk et Hélène Giannecchini avec Carla Williams
du 20 juin au 16 novembre 2025
LE BAL 6 impasse de la Défense, 75018 Paris
Ouvert le mercredi de 12h à 20h et du jeudi au dimanche de 12h à 19h Fermé le lundi et le mardi
LE BAL présente, pour la première fois en France, le travail de Donna Gottschalk, Carla Williams et Hélène Giannecchini, trois femmes, trois générations. Photographie, histoire de l’art, littérature : leurs pratiques diffèrent mais elles partagent une même exigence, celle de rendre visibles des vies tenues à l’écart des récits dominants. Cette exposition est le fruit de leur rencontre.


Mise en ligne 9 juillet
« De Paris à Belém : 10 ans d’actions mondiales pour le climat »,
l’exposition qui célèbre les 10 ans de la COP21
Du samedi 21 juin au samedi 13 décembre 2025
Depuis dix ans, les villes du monde entier se sont mobilisées en mettant en œuvre des actions innovantes afin de lutter contre les effets du dérèglement climatique. Ces projets, marqueurs de la mobilisation des élus locaux, sont mis à l’honneur dans l’exposition au cœur d’un dispositif scénographique ambitieux intégrant des textes de l’expert en urbanisme Brent Toderian qui permettra à tous de voyager de Paris jusqu’à Belém, où se tiendra la COP30 au mois de novembre 2025.
Une expo aussi pensée pour les enfants
L’ensemble de l’exposition a été pensé à hauteur d’enfants, en incluant des temps d’échanges avec les jeunes des centres de loisirs reçus à l’Académie du Climat, qui ont réalisé certaines des œuvres présentées. De plus, tout au long de leur cheminement, les plus jeunes seront guidés par Copi, petit personnage qu’ils retrouveront dans le livret-jeu mis gratuitement à leur disposition.
Des visions scientifiques aux visions artistiques
Retraçant l’histoire de la lutte contre les effets du changement climatique et de ses acteurs, mais s’arrêtant également sur les thèmes essentiels de la mobilisation citoyenne et de la protection des écosystèmes, le circuit de l’exposition est marqué par des contenus scientifiques mis à disposition par le collectif Argos, le C40 et BBC Storyworks, la chaîne ARTE ou encore le journal Le Monde. Il est également enrichi par les regards d’artistes contemporains sur les thèmes explorés, parmi lesquels Sebastião Salgado, Shepard Fairey (OBEY), Yann Arthus-Bertrand, Chris Jordan, Yang Yongliang, Hélène Combal-Weiss ou encore Mary-Lou Mauricio avec son projet collectif Born in… PPM.

Mise en ligne 11 juillet
Exposition – 100 ans d’honneurs – Destin d’un musée, destins de décorés
25 juin => 23 novembre
2, rue de la Légion d'honneur 75007 Paris
Le musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie présente du 25 juin au 23 novembre 2025 une exposition célébrant les cent ans de sa création.
Un choix d’œuvres emblématiques mettra en exergue les différentes étapes ayant mené à l’édification de ce « temple de l’honneur » avant que ne soient détaillées ses évolutions.
Par la diversité des objets présentés, qu’il s’agisse de leur nature, de leur époque ou de leur origine géographique, l’exposition s’attache à souligner les caractères insolites et uniques du musée et à expliquer comment il est devenu une référence mondiale dans son domaine.
Elle donne également une place majeure aux hommes et aux femmes qui ont contribué à la création du musée. Qu’il s’agisse de décorés, de mécènes ou de donateurs, ces personnes aux parcours singuliers se sont toutes distinguées pour leur engagement au service de la France et de l’intérêt général.


Mise en ligne 29 juin
Paul Poiret, la mode est une fête
du 25 juin 2025 au 11 janvier 2026
Le musée des Arts décoratifs présente sa première grande monographie dédiée à Paul Poiret (1879-1944), figure incontournable de la haute couture parisienne du début du XXe siècle. Considéré comme le libérateur du corps féminin pour l’avoir décorseté, Paul Poiret a rénové la mode.
« Paul Poiret, la mode est une fête » offre une immersion dans l’univers foisonnant du créateur, de la Belle Époque aux Années folles. Elle explore ses créations dans les domaines de la mode, des arts décoratifs, du parfum, de la fête et de la gastronomie. À travers 550 œuvres (vêtements, accessoires, beaux‑arts et arts décoratifs) l’exposition met en lumière l’influence durable de Paul Poiret et révèle l’étendue de son génie créatif. Un voyage fascinant à la rencontre d’un homme dont l’héritage continue d’inspirer les créateurs de mode contemporains, de Christian Dior en 1948 à Alphonse Maitrepierre en 2024.


Mise en ligne 27 juin
Auschwitz-Birkenau vu par Raymond Depardon
jeudi 26 juin 2025 => dimanche 9 novembre 2025
Le 27 janvier 1945, l’Armée rouge découvre le complexe d’Auschwitz-Birkenau, une zone de plus de 44 hectares comprenant des zones industrielles, des camps de concentration et un centre de mise à mort où les nazis ont assassiné 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs.
En 1979, alors que le site d’Auschwitz-Birkenau entre au patrimoine mondial de l’Unesco, le photographe et réalisateur Raymond Depardon se rend sur place. Il restera plus de deux semaines : son regard multiple et juste se pose sur ce qu’il reste de la plus implacable des machines de mort mise au point par l’homme.
Une série d’images en noir et blanc qu’il n’a jusqu’à présent jamais exposée et qu’il propose aujourd’hui à son public de découvrir à l’occasion de la 80e commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah.


Mise en ligne 25 juin
Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten
Expositions À venir
26 juin 2025 - 10 janvier 2026
Couple mythique, Niki de Saint Phalle (1930 – 2002) et Jean Tinguely (1925 – 1991) sont unis par un lien artistique indéfectible et une vision commune de la création comme acte de rébellion contre les normes établies.
L’exposition retrace l’itinéraire prolifique de ces deux artistes à travers la figure de Pontus Hulten (1924 – 2006), premier directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou, qui partage leur conception d’un art disruptif, pluridisciplinaire et participatif. Tout au long de sa carrière, il fournit un soutien inconditionnel à Saint Phalle et Tinguely : acquisitions d’œuvres, rétrospectives dédiées, cartes blanches et appui à des projets hors normes tels que la gigantesque Nana de l'exposition Hon – en Katedral (1966) au Moderna Museet de Stockholm, ou l’exposition Le Crocrodrome de Zig & Puce (1977) dans le Forum du Centre Pompidou.
Née des riches collections du Centre Pompidou et de prêts majeurs d’institutions françaises et étrangères, « Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten » invite à découvrir ou à redécouvrir les œuvres emblématiques de ces deux artistes majeurs, portés par un homme de musée d’exception, au fil d’un parcours historique et ludique où s’entrelacent art, amour, amitié et engagement.


Mise en ligne 11 juillet
Pour célébrer ses 120 ans, le musée de l’Armée présente une sélection d’une trentaine d’objets, chacun porteur d’une histoire souvent méconnue
Corridor de Valenciennes
Du mardi 1 juillet 2025 au samedi 30 mai 2026
Organisée de manière chronologique, l’exposition propose une histoire du Musée à travers un aperçu de ses enrichissements successifs.
Elle rend hommage à celles et ceux qui ont défendu la Nation, ou encore qui, par leurs dons, leurs legs ou leur mécénat notamment, ont contribué à préserver et transmettre cette mémoire.
En vitrine « invité », le regard sensible de la lauréate de la première résidence photographique du musée, Anne-Lise Broyer, fait écho à la devise fondatrice du général Gustave Léon Niox, premier directeur du musée : « Rattacher le présent au passé pour assurer l’avenir ».


Dernier ajout
Mise en ligne 15 octobre
La Série Noire au Cinéma - 80 ans d’écrans noirs et de nuits blanches
Du samedi 6 septembre 2025 au samedi 14 février 2026
Bibliothèque des littératures policières (BiLiPo)
48 rue Cardinal Lemoine, Paris 5e
La Bibliothèque des Littératures Policières reprend l' exposition, La Série Noire au cinéma. 80 ans d'écrans noirs et de nuits blanches, présentée à la galerie Gallimard à l'occasion des 80 ans de la collection Série Noire et fête ses 30 ans d'installation au 48-50 rue du Cardinal Lemoine en tant que bibliothèque patrimoniale et spécialisée.
Sous l’impulsion du traducteur Marcel Duhamel, ami de Jacques Prévert et de Raymond Queneau, les Éditions Gallimard lancent en août 1945 une toute nouvelle collection, la « Série noire », consacrée aux œuvres les plus représentatives du nouveau roman policier anglais et américain. Le succès rencontré par cette littérature de genre réinventée, à laquelle la NRF apporte son crédit littéraire, est indissociable de la vogue du film noir américain dans les salles françaises de l’après-guerre.
80 ans, 3000 polars et quelque 500 films plus tard, la « Série noire » reste plus que jamais attachée à cette double appartenance où son mythe s’est forgé.


Mise en ligne 18 septembre
Impressions nabies
Bonnard, Vuillard, Denis, Vallotton
9 sep. 2025 Until 11 jan. 2026
Richelieu
Galerie Mansart - galerie Pigott
Si les artistes nabis, parmi lesquels Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis et Félix Vallotton sont largement connus pour leurs peintures et décors, ils excellèrent aussi dans l’art de l’estampe. Ce courant éphémère, qui se déploya pendant une dizaine d’années (1890-1900), donna lieu à une production abondante et diverse d’images imprimées mise en lumière dans une exposition présentée à la rentrée sur le site Richelieu.
Grâce aux ressources de la lithographie en couleurs et au renouveau de la gravure sur bois, les Nabis ont créé des œuvres variées, inscrites dans le quotidien : estampes artistiques, affiches, illustrations, programmes de spectacle, objets décoratifs.
Cet aspect de leur œuvre est dévoilé dans une exposition qui montre la diversité et la genèse de leurs créations graphiques à travers près de deux cents pièces provenant principalement des collections de la BnF, complétées par des prêts d’institutions françaises et étrangères (musée d’Orsay, musée Maurice Denis, bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, musée des Beaux-arts de Quimper et musée Van Gogh d’Amsterdam).
Les Nabis, promoteurs de l’art dans la vie, grâce à l’image imprimée
Le mouvement nabi dépasse le champ traditionnel des beaux-arts par une ouverture à tous les domaines de la création et en particulier aux arts décoratifs. Sa contribution diversifiée aux arts graphiques s’inscrit dans un désir d’intégrer l’art à la vie quotidienne et de le rendre accessible au plus grand nombre, comme l’affirme Bonnard : « Notre génération a toujours cherché les rapports de l’art avec la vie. À cette époque, j’avais personnellement l’idée d’une production populaire et d’application usuelle : gravure, éventails, meubles, paravents. » Sous l’impulsion d’éditeurs et de marchands novateurs, tel Ambroise Vollard, ces artistes ont œuvré à une période phare de l’histoire de l’estampe qui a consacré le peintre-graveur dans son statut d’artiste original. Certains ont exploré les ressources de la lithographie en couleurs (Maurice Denis, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Ker Xavier Roussel), tandis que d’autres ont contribué au renouveau de la gravure sur bois de fil (Félix Vallotton et Aristide Maillol). Grâce à ces procédés d’impression, ils ont créé aussi bien des estampes artistiques en feuilles ou en albums que des affiches, des illustrations pour des revues ou des livres de bibliophilie, des programmes de spectacle, des partitions de musique et des objets d’art décoratif (paravents, papiers peints, éventails…).

Mise en ligne 7 septembre
Lygia Pape. Tisser l'espace
du 10 septembre 2025 au 26 janvier 2026
Collection Pinault
L’exposition « Lygia Pape. Tisser l’espace » s’articule autour d’une œuvre majeure de la Collection Pinault, l’installation lumineuse Ttéia 1, C (2003/2025). À travers des fils de cuivre tendus dans l’espace, elle plonge le spectateur dans une immersion sensorielle, où l’œuvre prend forme et vie selon l’angle de la lumière et le mouvement du visiteur. Cette pièce emblématique incarne pleinement le concept de « tissage de l’espace » propre à l’artiste brésilienne, redéfinissant sa relation avec le public.
Cette première exposition personnelle de Lygia Pape en France rassemble des pièces fondamentales à sa pratique, depuis ses premières gravures abstraites jusqu’à son majestueux Livro Noite e Dia III [Livre de la Nuit et du Jour III] (1963-1976) ainsi qu’une sélection de ses films expérimentaux. Imprégnée du contexte socio-politique du Brésil, l’œuvre de Lygia Pape se fait le reflet d’un engagement profond envers la transformation sociale, où la frontière entre l’art et la vie est constamment réinterprétée. « Tisser l’espace » rend hommage à sa volonté de créer une nouvelle forme d’engagement du spectateur, tout en réinventant le langage même de l’art.
Née en 1927 à Nova Friburgo, morte en 2004 à Rio de Janeiro, Lygia Pape est, aux côtés de Lygia Clark et Helio Oiticica, l’une des figures les plus importantes de l’avant-garde artistique brésilienne de la seconde moitié du 20e siècle qui envisage l’art, non plus comme un objet fini et abouti, mais comme une présence sensorielle qui interagit avec les sens et la conscience des visiteurs.
Commissariat : Emma Lavigne, directrice et conservatrice générale de la Collection Pinault, avec Alexandra Bordes, responsable de projets curatoriaux chez Pinault Collection
L’exposition est présentée dans le cadre de la saison Brésil-France 2025.


Mise en ligne 15 août
Georges de La Tour
Entre ombre et lumière
Du 11 septembre 2025 au 25 janvier 2026
Après le succès de ses expositions consacrées à Caravage (2018) et Artemisia Gentileschi (2025), le Musée Jacquemart- André poursuit son exploration des maîtres influencés par la révolution du caravagisme en mettant à l’honneur Georges de La Tour (1593-1652). Cette rétrospective sera la première consacrée à l’artiste en France depuis l’exposition historique du Grand Palais en 1997.
L’exposition proposera une relecture de la carrière de Georges de La Tour en tentant d’éclairer les interrogations qui entourent encore son œuvre et son parcours. Malgré la rareté des originaux parvenus jusqu’à nous, l’art de Georges de La Tour a laissé une empreinte profonde dans l’histoire de l’art. Par son naturalisme subtil, l’épure formelle de ses compositions et leur intensité spirituelle, il a su créer un langage pictural d’une grande puissance émotionnelle, capable de traverser les siècles. Cette exposition offrira ainsi l’occasion de redécouvrir l’un des artistes les plus fascinants du Grand Siècle, dans toute la richesse et la complexité de son œuvre.
Rassemblant une trentaine de toiles et d’œuvres graphiques prêtées par des collections publiques et privées françaises et étrangères, l’exposition adopte une approche thématique destinée à cerner l’originalité de Georges de La Tour. Le parcours explorera ses sujets de prédilection — scènes de genre, figures de saints pénitents, effets de lumière artificielle — tout en replaçant sa vie et son œuvre dans le contexte plus large du caravagisme européen, notamment celui de l’influence des caravagesques français, lorrains et hollandais.
Plutôt qu’une imitation directe des leçons de Caravage, la singularité de l’œuvre de Georges de La Tour tient à son interprétation personnelle du clair-obscur, nourrie par un réalisme radical et une intense spiritualité qui donnent à ses compositions une modernité intemporelle.


Mise en ligne 8 août
VICTOR HUGO. LE TESTAMENT
Du 12 septembre 2025 au 26 janvier 2026
Le musée des Archives nationales – L’hôtel de Soubise - 60, rue des Francs-Bourgeois - 75003 Paris
Poète, dramaturge, romancier, homme politique, Victor Hugo a profondément marqué l’histoire du XIXe siècle par ses combats et par sa plume. Il meurt le 22 mai 1885 des suites d’une pneumonie.
Ses funérailles sont à la hauteur de sa renommée : plus d’un million de personnes se pressent dans les rues de Paris pour rendre un dernier hommage à la dépouille de l’écrivain, qui se dirige vers le Panthéon.
Après son décès, son testament est déposé chez maître Cotelle, notaire à Paris. Il est désormais conservé au Minutier central des notaires de Paris, aux Archives nationales.
C’est ce document exceptionnel que le public a choisi pour le cinquième volet du cycle d’exposition « Les Remarquables », lors d’un vote en 2023.
Exceptionnel aussi bien par sa forme que par son contenu, les visiteurs pourront le découvrir, mis en regard avec d’autres documents conservés aux Archives nationales. Cette présentation inédite mettra en perspective les dernières volontés du poète, ainsi que leur mise en œuvre par ses héritiers et exécuteurs testamentaires : l’organisation de ses funérailles, son héritage littéraire et l’avenir de sa famille.


Mise en ligne 10 septembre
Au temps de Camille Claudel, être sculptrice à Paris
13 septembre 2025 - 4 janvier 2026
Musée Camille Claudel 10 rue Gustave Flaubert 10400 Nogent-sur-Seine
andes expositions monographiques. Sa renommée est aujourd’hui telle qu’elle pourrait laisser croire, à tort, qu’elle était la seule femme sculpteur de son époque. Pourtant, autour de 1900, bien d'autres ont suivi le même chemin qu’elle et, malgré les obstacles liés à leur condition de femme, se sont illustrées dans le domaine de la sculpture.
À l’automne 2025, ces sculptrices de premier plan sortent de l’ombre ! Une exposition coproduite par le musée Camille Claudel, le musée des Beaux-arts de Tours et le musée de Pont-Aven réunit les créations d’une vingtaine d’entre elles : Charlotte Besnard, Marie Cazin, Madeleine Jouvray, mais aussi Jessie Lipscomb, Agnès de Frumerie ou encore Anna Bass, Jane Poupelet et bien d’autres. Françaises ou étrangères, souvent filles ou épouses d’artistes, elles ont été les camarades d’atelier, les amies, ou parfois les rivales de Camille Claudel. Certaines l’ont précédée, d’autres lui ont succédé.
À quelles formations artistiques les femmes avaient-elles accès en ce tournant du XXe siècle ? Quelles stratégies les sculptrices ont-elles déployées pour se faire une place dans ce milieu dominé par les hommes ? Quelles relations Camille Claudel a-t-elle entretenues avec ses contemporaines ? Et quels rôles occupaient ces artistes au sein de l’atelier d’Auguste Rodin ? Autant de questions éclairées par l’exposition.


Mise en ligne 19 septembre
Sur l'air de la liberté
Chansons de résistantes dans les prisons nazies
15 septembre - 18 octobre 2025,
hall de la Contemporaine
La Contemporaine a le plaisir d'accueillir dans son hall l'exposition "Sur l'air de la liberté, chansons de résistantes dans les prisons nazies", à l'initiative de la Chaire de recherche du Canada en musique et politique. Disponible
virtuellement, l'exposition vise à documenter et analyser les chansons notées par Yvonne Oddon dont une partie des archives est conservée à la Contemporaine.
Une conférence chantée avec Evelyn Kreb prolonge l'exposition le 14 octobre à 17h.
S'inscrire à la conférence


Mise en ligne 15 septembre
Jean-Baptiste Greuze
L'enfance en lumière
Du 16 septembre 2025 au 25 janvier 2026
Artiste aujourd’hui méconnu et mécompris, Greuze fut pourtant en son temps acclamé par le public, adulé par la critique et recherché des plus grands collectionneurs. Il est assurément l’une des figures les plus importantes et les plus audacieuses du XVIIIe siècle français.
À l’occasion du 300e anniversaire de sa naissance, le Petit Palais rend hommage à ce peintre de portraits et de scènes de genre qui sut traduire plus que tout autre l’âme humaine. Cette exposition propose de redécouvrir l’œuvre de Greuze au prisme d’un thème central dans sa peinture : l’enfance. En écho aux préoccupations des philosophes Diderot, Rousseau ou Condorcet, l’artiste invite à méditer la place de l’enfant au sein de la famille, la responsabilité des parents dans son développement et l’importance de l’éducation pour la construction de sa personnalité. Avec empathie, l’artiste questionne la place de l’enfant au sein de la société du XVIIIe siècle, son devenir, son émancipation. Il se fait le miroir des grands enjeux de son époque. Il interroge aussi le basculement dans l’âge adulte et la naissance du sentiment amoureux. Avec les codes de son temps, il aborde le thème du consentement, d’une saisissante actualité aujourd’hui. Cette exposition, qui réunit une centaine de peintures, dessins et estampes provenant du monde entier, offre l’opportunité de redécouvrir l’œuvre singulière de cet artiste majeur du siècle des Lumières.


Mise en ligne 14 août
Soulages, une autre lumière
Peintures sur papier
Du 17 septembre 2025 au 11 janvier 2026
Rarement rassemblée dans des expositions à part entière, l’œuvre sur papier de Pierre Soulages constitue pourtant un pan essentiel de son parcours artistique. Dès 1946, il explore cette voie avec des peintures au brou de noix aux traces larges et affirmées, qui marquent d’emblée sa singularité au sein des démarches abstraites de l’époque.
Grâce à des prêts exceptionnels du musée Soulages, l’exposition rassemble 130 œuvres réalisées entre les années 1940 et le début des années 2000, dont 25 inédites. Vous y découvrez un ensemble de peintures sur papier, longtemps conservées dans l’atelier de l’artiste, qui témoignent de la constance et de la liberté avec lesquelles Soulages aborde ce support.
Privilégiant le brou de noix dans les premières années, Pierre Soulages reviendra souvent à cette matière prisée des ébénistes, pour ses qualités de transparence, d’opacité et de luminosité, en contraste avec le blanc du papier. Il emploiera aussi l’encre et la gouache pour des œuvres dont les formats restreints ne cèdent en rien à la puissance formelle et à la diversité.
En mettant en lumière cet ensemble de peintures sur papier, l’exposition vous invite à redécouvrir Pierre Soulages dans une pratique à la fois intime et déterminante, au cœur de son langage plastique.


Mise en ligne 4 octobre
Exposition
"Trésors et coulisses du Château. Histoire d’une collection."
19 septembre 2025 au 22 mars 2026
D’où vient le fonds inestimable du Domaine de Sceaux ? L’exposition retrace cette aventure patrimoniale depuis l’ouverture du musée d’Île-de-France, en 1937. Au fil du temps et des acquisitions, les collections se sont recentrées sur les grandes figures qui ont marqué l’histoire du Domaine.
Les 150 œuvres présentées témoignent de l’identité singulière du Château de Sceaux. Pour l’occasion, certaines pièces rares, tenues en réserves pour leur fragilité, sortent de leur réserve pour la première fois. Vous découvrez par exemple le spectaculaire transparent des Quatre Saisons de Carmontelle, de 42 mètres de long, ou encore des objets insolites, comme une fontaine à coco du XIXe siècle, des porcelaines de la manufacture de Sceaux, et une sélection d’ouvrages et de textiles.
Au-delà des œuvres, un parcours immersif invite le visiteur à découvrir les coulisses du musée. Comment gère-t-on les collections ? À quelles expertises fait-on appel pour assurer leur conservation, les documenter et les transmettre ? Un parcours invite le visiteur à explorer les étapes-clés qui garantissent la sauvegarde de ce patrimoine, de l’inventaire à la restauration.
Cette exposition rend hommage aux métiers liés aux musées, à la variété de ses collections, et à ce patient travail de l’ombre qui permet d’en révéler les richesses. Plusieurs niveaux sont proposés pour tous les publics, dont un parcours enfant, des livrets adaptés, et des dispositifs de médiation.


Mise en ligne 3 octobre
Exposition "Excellences ! Versailles aux sources de la diplomatie Française"
Du 20 septembre au 20 décembre 2025
dans la Galerie des Affaires étrangères de la Bibliothèque Choiseul
La Ville de Versailles en collaboration avec les archives du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères présente l’exposition « Excellences ! Versailles aux sources de la diplomatie française », dans un cadre emblématique : la Galerie des Affaires étrangères, lieu de diplomatie française et de la construction d’une administration moderne de la diplomatie. Une sélection exceptionnelle de documents retrace l’histoire de la diplomatie française sous l’Ancien Régime : 157 pièces originales dont près de la moitié, appartenant aux archives des Affaires étrangères, reviendront à Versailles pour la première fois depuis la Révolution française.
Parmi ces pièces, on peut admirer des documents chargés d’histoire comme le traité de Cambrai dit Paix des Dames (1529), le traité de Westphalie qui termine la guerre de Trente Ans (1648), le traité de Paris (1763), la ratification du contrat de mariage scellant l’union de Louis XVI et Marie-Antoinette (1770), le traité de Versailles concluant la guerre d’Indépendance américaine (1783)…
Du règne de François Ier jusqu’à la guerre d’Indépendance américaine, découvrez l’histoire de la diplomatie française ainsi que la formalisation de ses pratiques et la construction d’une administration moderne. Le propos sera complété par différents portraits et objets d’arts permettant d’illustrer la vie d’ambassade et l’importance des cadeaux diplomatiques.
Une autre thématique abordée sera celle de la diplomatie officieuse, celle des espions, des messages codés et des opérations occultes, en faisant la part belle à ses acteurs les plus mystérieux, comme le chevalier d’Eon, qui sera évoqué par des correspondances, mais aussi par un étonnant portrait mi-homme mi-femme conservé dans les collections de la bibliothèque.
Le parcours de l’exposition est organisé en cinq étapes, qui sont à la fois chronologiques et thématiques. On y trouve une sélection de pièces tirées des collections de la bibliothèque municipale et des Archives diplomatiques, enrichies par quelques prêts exceptionnels venus d’autres institutions, notamment le Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Dans chaque salle, un ou plusieurs documents constituent un « focus géographique » en lien avec les intitulés historiques des lieux. Le parcours se conclut sur la reconstitution d’un bureau de commis, tel qu’il existait dans la galerie sous Louis XV et Louis XVI.


Dernier ajout
Mise en ligne 15 octobre
Cosmogrammes
20 septembre 2025 au 15 février 2026
19, rue Léon — 75018 Paris
Cosmogrammes présente l’œuvre profondément collaborative de Sara Ouhaddou, artiste française d’origine marocaine, qui explore les savoir-faire traditionnels en dialoguant avec des artisanes et artisans à travers le monde. Invitée par l’ICI, dans la continuité d’une relation artistique tissée au fil des années, elle signe sa première exposition monographique au sein une institution parisienne.
Broderies, verre, céramique, dessins, bijoux et photographies emblématiques de sa démarche sont réunis dans un parcours porté par la voix de l’artiste. Il révèle les processus de transmission réciproque au cœur de sa pratique, mêlant œuvres récentes et créations inédites. Conçue comme une archive vivante, avec la complicité du commissaire de l’exposition Ludovic Delalande, Cosmogrammes ouvre un espace de circulation entre récits, gestes et mémoires.


Mise en ligne 15 août
John Singer Sargent
Éblouir Paris
Du 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026
John Singer Sargent (Florence, 1856 – Londres, 1925) est, avec James McNeill Whistler, l’artiste américain le plus célèbre de sa génération et sans doute l’un des plus grands peintres du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Adulé aux États-Unis (son portrait de Madame X est considéré comme la Joconde de la collection d’art américain du Metropolitan Museum of Art à New York), il est aussi célébré au Royaume-Uni où il a effectué la majeure partie de sa carrière. En France, cependant, son nom et son œuvre restent très largement méconnus, ce que l'exposition du musée d'Orsay à l'automne 2025 espère changer.
- Si en 2007 l’exposition Peintres de la lumière. Sargent & Sorolla (Paris, musée du Petit Palais) avait pu permettre de présenter l’artiste au public français, aucune exposition monographique ne lui jamais été consacrée. C’est pourtant bien dans l’hexagone, et plus précisément à Paris, que le jeune peintre s’est formé, a développé son style et son réseau d’artistes, a connu ses premiers succès et a réalisé parmi ses plus grands chefs-d’oeuvre comme le Dr Pozzi chez lui (1881, Hammer Museum, Los Angeles) ou les Filles d’Edward Darley Boit (1882, Museum of Fine Arts, Boston).
Conçue en partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, l’exposition « Sargent. Les années parisiennes » vise à faire découvrir ce peintre à un large public. L'exposition réunit plus de 90 œuvres de John Singer Sargent, dont certaines n'ont jamais été présentées en France. Elle retrace l'ascension fulgurante du jeune artiste, arrivé à Paris en 1874 à l'âge de 18 ans pour étudier avec Carolus-Duran. L'exposition couvre son parcours jusqu'au milieu des années 1880, période où il s'installe à Londres après le scandale suscité par son portrait de Madame Gautreau (Madame X) au Salon.
Pendant cette décennie, Sargent forge à la fois son style et sa personnalité dans le creuset de l’étourdissant monde de l’art parisien, marqué par la multiplication des expositions, le développement du naturalisme et de l’impressionnisme et la montée en puissance de Paris comme capitale mondiale de l’art. Le jeune peintre américain y trouve des soutiens auprès d’autres expatriés mais s’intègre aussi avec brio à la société française en forgeant des liens avec un cercle d’artistes, d’écrivains, et de mécènes éclairés. Les nombreuses effigies que Sargent nous a laissé de ces personnalités brossent le portrait captivant d’une société en pleine mutation, très cosmopolite, où l’ancienne aristocratie européennes côtoie les jeunes fortunes du nouveau monde. Constamment en quête de nouvelles inspirations, Sargent dépeint peu la « vie parisienne » mais profite de son ancrage dans la capitale française pour effectuer de nombreux voyages en Europe ou en Afrique du Nord. Il en ramène de nombreux tableaux, paysages et scènes de genre, qui allient exotisme, mystère et sensualité. Mais c’est dans le domaine du portrait que Sargent s’impose comme l’artiste le plus talentueux de son temps, surpassant ses maîtres et égalant les grands artistes du passé. Sa formidable habileté technique, le brio de sa touche, le chatoiement de ses couleurs et l’assurance provocante de ses compositions troublent le public et séduisent les critiques qui voient en lui le digne héritier de Velázquez. Commentant en 1883 l’un de ses tableaux les plus originaux, le Portrait des Filles d’Edward Darley Boit, l’écrivain américain Henry James, ami de Sargent, note que l’artiste « offre le spectacle étrangement inquiétant d’un talent qui au seuil de sa carrière n’a déjà plus rien à apprendre ».
En 1884, le portrait de Virginie Gautreau, que Sargent viendra plus tard à décrire comme « la meilleure chose qu’il ait jamais faite », suscite cependant des réactions hostiles au Salon. Elles visent notamment à la moralité du modèle, et témoignent des enjeux mondains et sociaux de l’art du portrait « public » en France à la fin du XIXe siècle. Une section particulière de l’exposition est dédiée à ce moment de la carrière de Sargent et à ce tableau, prêté exceptionnellement par le Metropolitan Museum of Art et visible à Paris pour la première fois depuis... 1884 !
Fondée sur un travail de recherche poussé, « Sargent. Les années parisiennes » prend aussi la mesure des liens durables que l’artiste conserve avec sa ville de formation, et ce même après son déménagement à Londres. Son engagement en faveur de l’entrée d’Olympia de Manet, artiste qu’il admire, dans les collections nationales en 1890, en témoigne. C’est encore en France que Sargent connaît une première forme de reconnaissance institutionnelle, lorsque l’État fait l’achat de son portrait de la danseuse Carmencita pour le musée du Luxembourg en 1892.
Commissariat
- Caroline Corbeau-Parsons, Conservatrice arts graphiques et peintures, musée d’Orsay ;
- Paul Perrin, Directeur des collections et de la conservation, musée d’Orsay ;
- En collaboration avec Stephanie Herdrich, Alice Pratt Brown Curator of American Paintings and Drawings, Metropolitan Museum of Art.


Mise en ligne 1er octobre
Les mondes de Colette
23 sep. 2025 Until 18 jan. 2026
François-Mitterrand Galeries 2
La Bibliothèque nationale de France consacre une grande exposition à Colette (1873 - 1954), figure essentielle de la littérature du XXe siècle. Classique ou moderne ? Libre ou entravée ? Moraliste ou amorale ? Engagée ou apolitique ? Authentique ou artiste du « demi-mensonge » ? Romancière, journaliste, scénariste, publicitaire, comédienne ? La femme et ses doubles littéraires n’en finissent pas d’interroger et de fasciner.
L’exposition, avec plus de 300 pièces, dessine les mondes d’une femme indépendante, souvent en avance sur son temps, qui a su construire une œuvre novatrice, audacieuse, parfois transgressive, toujours d’une étonnante actualité. Manuscrits, peintures, photographies, estampes et quelques objets emblématiques viennent éclairer les thèmes traversant l’œuvre et la vie de Colette – le féminin, l’identité, l’émancipation, la nature, le désir – mais aussi le jeu de miroir permanent entre l’autrice du Blé en herbe et ses personnages, entre fiction et écriture de soi.
Colette, pionnière de l’autofiction
Croisant la présentation de livres et de manuscrits avec un dispositif visuel très riche fait de photographies, estampes et peintures, extraits de films et d’entretiens, projections sur grand écran et réinterprétation d’un costume de scène, l’exposition est à la fois immersive et réflexive. Elle est organisée en cinq grandes sections thématiques, croisant la double chronologie des publications et de la vie de Colette. Chacune des parties restitue l’expérience que constitue la lecture de l’œuvre de Colette, dans sa profonde sensibilité et sa richesse interprétative, tout en revenant sur la relation étroite qui s’est toujours nouée, chez l’autrice, entre l’écriture et la vie. La Naissance du jour (1928) est l’une des œuvres qui en témoigne le plus explicitement. Manuscrit et correspondance montrent comment Colette reprend et transforme les lettres de sa mère, Sido, pour écrire ce livre par lequel, passé la cinquantaine et après un second divorce, l’écrivaine cherche à se construire un « modèle » venant redéfinir son rapport à l’amour et au passage du temps.
Les manuscrits montrant sa collaboration avec Willy, Claudine en ménage (1902), Claudine s’en va (1903) et Minne (1904), permettent pour leur part de se faire une idée précise des débuts de l’écrivaine et de sa singulière entrée en littérature, elle qui ne signa ses livres de son seul nom, Colette, qu’à partir de 1921. Les mondes fictifs qui composent l’œuvre de Colette tendent à se présenter aux lecteurs comme réels, tant ils font écho à ceux que traversa Colette assidument occupée à vivre autant qu’à écrire. Miroirs, fictions, avatars, autofiction dessinent autant de doubles qui viennent mettre en abyme cette création littéraire.
Exposer l’œuvre d’une vie
Colette a laissé une œuvre profuse, écrite tout au long de la première moitié du XXe siècle. Sa liberté de ton et de mouvement, sa largesse d’esprit ainsi que son écriture singulière, d’une grande attention à tous les mouvements de la vie, lui ont donné la faveur du public. Elle incarne en outre une forme d’indépendance rare pour une femme de cette époque, dont son œuvre littéraire se fait largement l’écho. Ses lectrices notamment, comme Simone de Beauvoir, ont trouvé dans ses textes – fiction, journalisme, essais – le tableau sans fard d’une condition féminine diverse, abordant sans crainte, à contre-courant de la bienséance, les questions les plus sensibles comme celles du désir ou de la maternité.
L’attention à soi s’est toujours accompagnée chez Colette d’une exceptionnelle ouverture au monde extérieur, conformément à l’injonction de sa mère, « Regarde ! », qui donne son titre à un beau livre illustré par Maturin Méheut. La présence de la faune et de la flore se voit associée au sein de l’exposition à des œuvres d’André Dunoyer de Segonzac, de Raoul Dufy, d’Émilie Charmy et de Louise Hervieu. Mais Colette est aussi l’emblème d’une liberté chèrement acquise par l’indépendance financière que procure le travail. C’est ainsi avec une attention également acérée que l’écrivaine dépeint ceux dont elle partagea un temps le quotidien, les figures de L’Envers du music-hall (1913), livre dont le manuscrit présenté dans l’exposition est accompagné de nombreuses photographies de scène, ainsi que de tableaux de Marie Laurencin et de Kees Van Dongen.
Repoussant les frontières de la littérature, l’intense activité journalistique de Colette, accompagnée de nombreux extraits de films, donne pour sa part à voir, à rebours de ses prises de position apolitiques, une autrice très sensible aux évolutions sociales et techniques ainsi qu’aux soubresauts de l’histoire.


Mise en ligne 14 août
Autour de « Paul Troubetzkoy, le prince sculpteur »
Du 30 septembre 2025 au 11 janvier 2026
Musée d'Orsay
L’exposition retrace le parcours de cet artiste italien, prince russe de naissance et parisien d’adoption, qui mène une brillante carrière aux États-Unis. Talentueux portraitiste, il est recherché par une élite cosmopolite, jusqu’aux premières stars du cinéma américain. Sa vie est ponctuée de rencontres décisives avec des hommes de lettres, Tolstoï, Georges Bernard Shaw, avec lesquels il partage un mode de vie végétarien, inhabituel alors. Au-delà des portraits, l’exposition met en lumière sa sculpture animalière, ainsi que ses travaux sur la cause animale dont il était un fervent défenseur, avant l’heure.


Mise en ligne 1er octobre
Amazônia
Créations et futurs autochtones
30 sept.2025 18 janv.2026
Loin du cliché de la grande forêt vierge habitée de peuples figés dans le temps, cette exposition, entre art contemporain et collections historiques, met en lumière l'Amazonie du point de vue autochtone, un monde vibrant et ancré dans le présent, où coexistent une multitude d'entités, humaines et non-humaines.
Souvent réduite à sa seule biodiversité, l’Amazonie comporte pourtant une richesse culturelle foisonnante. L’exposition Amazônia propose un nouvel éclairage sur les collections dites « ethnographiques » des musées européens et interroge notre regard occidental sur les arts visuels amérindiens.
En mettant en dialogue les collections du musée avec des oeuvres contemporaines d’artistes autochtones, l’exposition invite à repenser les frontières entre art traditionnel et art contemporain, telles qu’elles ont été définies par l’histoire de l’art occidentale. Les « artefacts » peuvent y être considérés comme des oeuvres d’art à part entière, tandis que le patrimoine immatériel et les arts éphémères — danses, arts oraux, peintures corporelles, savoirs — témoignent de la richesse et de la vitalité des cultures amazoniennes.
À travers les voix et les créations des peuples autochtones, l’exposition révèle une Amazonie plurielle et contemporaine, où traditions ancestrales et modernité s'entrecroisent et s'enrichissent mutuellement.


Mise en ligne 12 octobre
Agnès Thurnauer
Correspondances
02 octobre 2025 au 08 février 2026
L’exposition propose un dialogue inédit entre l’œuvre contemporaine d’Agnès Thurnauer et l’art du XVIIIe siècle, offrant un nouvel éclairage sur cette période et soulignant sa résonnance actuelle. L’artiste engage une correspondance avec des maîtres tels que François Boucher, Jean-Honoré Fragonard, Antonio Canal, dit Canaletto, et des figures féminines emblématiques : Adélaïde Labille-Guiard, Louise Élisabeth Vigée Le Brun, Angelica Kauffmann, ainsi que des écrivaines ou scientifiques comme Madame de Staël ou Émilie du Châtelet.
Au XVIIIe siècle, bien que le statut des femmes artistes soit ambigu, certaines, issues de milieux privilégiés, parviennent à s’imposer dans le monde artistique. Labille-Guiard et Vigée-Lebrun notamment sont admises à l’Académie Royale de peinture en 1783, et un nombre croissant d’artistes femmes exposent aux Salons, intègrent des ateliers renommés et enseignent à leur tour.
L’exposition interroge en parallèle l’écriture comme outil d’émancipation, avec des œuvres représentant des femmes créatrices et théoriciennes. Ces pièces, confrontées aux enjeux contemporains, révèlent une lecture originale et particulièrement vivifiante de l’art des Lumières.
Cette carte blanche invite ainsi à redécouvrir les contributions des femmes à l’histoire de l’art et à la pensée, tout en ouvrant un dialogue fécond entre passé et présent.


Dernier ajout
Mise en ligne 15 octobre
Intelligence artificielle
Jusqu'au 30 novembre 2025
Omniprésente dans les débats, l’intelligence artificielle (IA) génère de l’espoir et fascine autant qu'elle inquiète. L'exposition éponyme vous propose d'analyser, décrypter l'IA et d'interroger le rapport que nous entretenons avec elle. Aussi éclairante que stimulante, elle est à découvrir durant deux mois seulement : profitez-en vite !
L’intelligence artificielle inspire à la fois un espoir de nous libérer de certaines tâches et une crainte de voir l’Homme dépassé par la machine. Elle fascine en trouvant des applications croissantes dans des secteurs vitaux comme l’analyse d’images médicales et participe aux grands questionnements de notre époque. Elle inquiète également par la possibilité de générer massivement des synthèses et des trucages qui favorisent la désinformation et mettent à mal l’esprit critique. C’est cette complexité que l’exposition Intelligence artificielle présente et décrypte.
Une exposition conçue par le Quai des Savoirs de Toulouse et coproduite avec Universcience.

Dernier ajout
Mise en ligne 15 octobre
“Mandorla, les métamorphoses du sacré”
5 octobre au 8 mars
Abbaye de Maubuisson
Horaires : Voir les horaires d'ouvertures
Adresse : Av. Richard de Tour, 95310 Saint-Ouen-l'Aumône
Tél. : 01 34 33 85 00
Tirant son nom du mot italien signifiant “amande”, Mandorla renvoie à une figure symbolique majeure dans l’iconographie chrétienne : celle de l’ovale lumineux formé par l’intersection de deux cercles, image de la rencontre entre le céleste et le terrestre, entre le spirituel et le corporel. L’exposition propose une relecture contemporaine de cette zone d’interpénétration des contraires, véritable matrice du sacré et de ses multiples résurgences. Pensée comme une traversée des seuils – entre les âges, les cultures, les corps et les imaginaires – Mandorla met en regard une sélection de sculptures de saintes portant leurs martyrs, provenant du Musée Krona à Uden (Pays-Bas), avec des œuvres contemporaines dans un dialogue fertile. Sculptures médiévales, dessins, photographies, installations, vidéos et objets rituels viennent ainsi célébrer le sacre de la chair, de la vie et de la nature et la résonance entre l’intime et l’universel.
Avec Gaylene Barnes, Lara Blanchard, Hildegarde de Bingen, L. Camus-Govoroff, Alexandra Duprez, Charles Fréger, Annabelle Guetatra, Balthazar Heisch, Lauren Januhowski, Kate MccGwire, Rachel Labastie, Yosra Mojtahedi, Armelle de Sainte Marie, peggy.m & Scarlett Owls, Chloé Viton.


Mise en ligne 7 septembre
Exposition : Le Moyen Âge du 19e siècle
7 octobre => 11 janvier
Musée de Cluny, Musée national du Moyen Âge
Entrée du musée par le 28 rue Du Sommerard, 75005 Paris
Le 19e siècle est une période de redécouverte de l'art médiéval. C'est ce thème qu'explore l'exposition "Le Moyen Âge du 19e siècle. Créations et faux dans les arts précieux".
De grandes collections se constituent autour de figures d'amateurs éclairés. Des ateliers d'orfèvrerie, d'ivoire et de textile sortent des copies de quelques-unes des œuvres médiévales les plus iconiques. Des artistes se font même une spécialité de la production de faux qui rejoignent parfois les collections des musées.
Mais qu'est-ce que ces pièces réalisées avec des moyens modernes nous disent du goût romantique du 19e siècle pour le Moyen Âge ? Et que révèlent-elles des clichés et des fantasmes véhiculés jusqu'à aujourd'hui par cette période ?
Venez découvrir l'exposition temporaire "Le Moyen Âge du 19e siècle. Créations et faux dans les arts précieux" au cours d'une visite guidée, qui vous apportera des éléments de réponse à toutes ces questions.


Mise en ligne 8 octobre
MY NAME IS ORSON WELLES
à la Cinémathèque française
du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026
Une exposition événement à l’occasion du 40e anniversaire de la disparition d’un géant
Orson Welles est mort le 10 octobre 1985, à 70 ans. Il laisse derrière lui douze longs métrages achevés, dont le plus célèbre premier film de l’histoire du cinéma : Citizen Kane (1941), réalisé à 25 ans. Immense créateur de formes cinématographiques, renouvelant brillamment l’usage du plan-séquence, de la profondeur de champ ou du montage rapide, Welles n’a cessé de surprendre à travers l’aspect protéiforme de son travail. Cette exposition se veut une introduction à cette œuvre hors norme. Elle rendra hommage à la carrière mouvementée d’Orson Welles à travers un parcours scénographique qui mêle chronologie et exploration des grands thèmes de ses films. Cinéaste et intellectuel, d’une culture particulièrement riche et ouverte sur le monde, Orson Welles est aussi un homme de spectacle et une figure familière et populaire.
Au fil des 5 sections de l’exposition, 400 œuvres aideront le public à mieux comprendre la singularité et le processus de création d’Orson Welles : photographies (de Xavier Lambours, Alexandre Trauner, Nicolas Tikhomiroff, Roger Corbeau, Irving Penn ou encore Cecil Beaton), archives, dessins, boucles audiovisuelles et installations. Outre des extraits généreux de ses films, l’exposition rassemble une quarantaine d’œuvres de la création d’Orson Welles en tant que dessinateur et sculpteur.
Catalogue de l’exposition édité par Les Éditions de la Table Ronde (Ouvrage collectif)
Une exposition produite par la Cinémathèque française
Commissaire : Frédéric Bonnaud, Directeur général de la Cinémathèque française, assité de Hannah Froidevaux
Conseillers scientifiques : Esteve Riambau et François Thomas

Mise en ligne 3 octobre
Députées en 1945 : De l’ombre à l’hémicycle
Du mercredi 8 octobre 2025 au dimanche 8 mars 2026
Corridor de Perpignan
Le 21 octobre 1945, pour la première fois en France, les femmes peuvent voter… et être élues. L’exposition Députées en 1945 : de l’ombre à l’hémicycle, présente les 33 premières élues à l’Assemblée nationale. Elle met en lumière leurs parcours et leurs engagements à travers une sélection de documents personnels inédits.
C’est le 21 avril 1944 qu’une ordonnance du Comité français de libération nationale (CFLN) accorde aux femmes le droit d’être « électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Cette décision est l’aboutissement d’un long combat pour l’égalité et reconnait également la contribution des femmes dans la lutte contre l’Occupant.
Dès les élections législatives constituantes du 21 octobre 1945, 310 candidates se présentent. Infirmières, journalistes, secrétaires ou ouvrières, elles sont le plus souvent résistantes, certaines d’entre elles ayant même été déportées dans les camps de concentration nazis. 33 sont élues et siègent parmi les 536 députés de la Nation. Cependant, cette proportion de 5,6 % chutera lors des scrutins suivants et ne retrouverale le niveau qu’à partir des années 1990.
Cette exposition rend hommage aux premières députées françaises en présentant des objets et documents illustrant leur travail parlementaire, ainsi que les jalons qu’elles ont posés sur le chemin vers la parité dans la représentation politique.


Mise en ligne 10 octobre
Les gens de Paris, 1926-1936
Dans le miroir des recensements de population
Exposition du 8 octobre 2025 au 8 février 2026
En prenant pour point de départ trois recensements de population, réalisés à Paris en 1926, 1931 et 1936, l’exposition Les gens de Paris, 1926-1936 renouvèle le regard sur la population parisienne de l’entre-deux-guerres.
Depuis le début du 19e siècle, Paris connaît une croissance démographique continue, avec un pic de population identifié en 1921 (2,89 millions d’habitants), jamais égalé depuis. Pour connaître le chiffre et la composition de la population, Paris, comme chaque commune française, procède tous les cinq ans à un recensement donnant lieu à la publication de statistiques. Mais, à la différence des autres communes, la capitale n’a jamais dressé de liste nominative des personnes avant 1926, ce qui rend ces trois recensements de 1926, 1931 et 1936, conservés aux Archives de Paris, sans précédent.
Souvent consultés lors de recherches généalogiques, ces registres invitent à se lancer dans une enquête inédite sur la population parisienne d’il y a cent ans. Partant de la structure générale bien spécifique de la population parisienne, le portrait des Parisiennes et des Parisiens est dressé en quatre étapes, des lieux de naissance et nationalités aux professions exercées, en passant par les situations familiales et la répartition au sein de chaque quartier et immeuble de la ville.
Une mosaïque de récits de vie les plus variés émerge dans un tourbillon de souvenirs et d’émotions. Cette exposition invite à mieux se – et nous – connaître et reconnaître, individuellement et collectivement.
Le dossier pédagogique de l’exposition est disponible sur le site Internet du musée pour préparer la visite : https://www.carnavalet.paris.fr/enseignants-animateurs


Mise en ligne 10 octobre
L'empire du sommeil
du 9 octobre 2025 au 1er mars 2026
musée Marmottan Monet
Placée sous le commissariat de Laura Bossi, neurologue et historienne des sciences, et de Sylvie Carlier, directrice des collections du musée Marmottan Monet, cette manifestation interrogera la portée symbolique et allégorique du sommeil, son importance dans l’iconographie profane et sacrée, et l’influence que les recherches scientifiques, philosophiques et psychanalytiques liées au sommeil ont eu dans le champ de l’art.
L’exposition se focalisera sur la période du XIXe siècle et du XXe siècle, périodes de grandes transformations sur l’imaginaire du sommeil. Le corpus d’œuvres des années 1800 à 1920 sera mis en regard d’œuvres significatives de l’Antiquité, du Moyen Âge, des Temps Modernes et de l’époque contemporaine pour rendre compte de la permanence de certains thèmes clefs : le sommeil de l’innocent, le songe des récits bibliques, l’ambivalence du sommeil entre repos et repos éternel, l’éros du corps endormi, les rêves et cauchemars. L’exposition abordera également le mesmérisme et les troubles du sommeil par le biais d’une iconographie médicale et montrera comment certains artistes s’empareront de ces sujets. Enfin, une section de l’exposition dédiée à la chambre à coucher esquissera les us et coutumes prêtés à cet espace hautement symbolique.
Co-commissariat : Laura Bossi, neurologue et historienne des sciences et Sylvie Carlier, directrice des collections du musée Marmottan Monet
Avec Anne-Sophie Luyton, attachée de conservation au musée Marmottan Monet

Mise en ligne 7 septembre
Luc Delahaye
Le bruit du monde
Du 10 octobre 2025 au 04 janvier 2026
Né en 1962, grand photoreporter de guerre dans les années 1990 et ancien membre de l’agence Magnum, Luc Delahaye fait partie d’une génération de photographes qui a retravaillé l’articulation entre pratiques documentaires et artistiques. Après avoir diffusé ses images par la presse et le livre d’auteur, il s’est tourné à partir des années 2000 vers le grand format et le mur de la galerie, tout en conservant à ses images un ancrage documentaire et en continuant de traiter de sujets liés à l’actualité.
Avertissement : certaines images sont susceptibles de heurter la sensibilité des visiteur·euse·s.
Depuis vingt-cinq ans, ses photographies, le plus souvent de grandes dimensions et en couleur, proposent une représentation des désordres du monde contemporain. De la guerre d’Irak à celle d’Ukraine, d’Haïti à la Libye, des conférences de l’OPEP à celles de la COP, Delahaye explore le bruit du monde et les lieux censés le réguler.
Parfois réalisées en une seule prise, parfois véritables compositions assemblées par ordinateur pendant des mois à partir de fragments d’images, les photographies de Luc Delahaye sont toujours une rencontre, qu’elle soit immédiate ou différée, avec un réel. Un réel qu’il s’agit d’énoncer, dans une forme de retrait documentaire, sans démonstration : « Arriver par une forme d’absence, par une forme d’inconscience peut-être, à une unité avec le réel. Une unité silencieuse. La pratique de la photographie est une chose assez belle : elle permet cette réunification de soi avec le monde ».
Cette exposition, la première à Paris depuis 2005, offre un regard rétrospectif sur vingt-cinq ans de création. Elle rassemble une quarantaine de grands formats, certains inédits et réalisés pour l’occasion, une vidéo autour du conflit syrien à laquelle Luc Delahaye travaille depuis de longues années, ainsi qu’une grande installation dans un format nouveau pour l’artiste.


Mise en ligne 7 septembre
Otobong Nkanga« I dreamt of you in colours* »
Du 10 octobre 2025 au 22 février 2026
Le Musée d’Art Moderne de Paris présente à l’automne 2025 la première exposition monographique de l’artiste Otobong Nkanga dans un musée parisien.
Depuis la fin des années 90, Otobong Nkanga (née à Kano au Nigeria en 1974 et vivant à Anvers en Belgique) aborde dans son travail des thèmes liés à l’écologie, aux relations entre le corps et le territoire, créant des œuvres d’une grande force et d’une grande plasticité.
À partir de son histoire personnelle et de ses recherches témoignant de multiples influences transhistoriques, elle crée des réseaux et des constellations entre êtres humains et paysages, tout en abordant la capacité réparatrice des systèmes naturels et relationnels.
À la suite de ses études à l’université Obafemi Awolowo d’Ife-Ife au Nigeria puis à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris et à la résidence d’artistes de la Rijksakademie d’Amsterdam, l’artiste développe un questionnement sur la notion de l’exploitation du sol tout autant que sur celle du corps dans son rapport à l’espace, à la terre et ses ressources. Elle examine les relations sociales, politiques, historiques, économiques à l’œuvre dans notre rapport au territoire, aux matériaux et à la nature et produit dans une pratique pluridisciplinaire (peintures, installations, tapisseries, performances, poésies etc.).
La notion de strates est centrale dans le travail de l’artiste – à la fois dans la matérialité de ses sculptures, interventions, performances et tapisseries, mais aussi dans sa façon de penser les relations entre les corps et les terres – relations d’échange et de transformation mutuelles. Otobong Nkanga explore autant la notion de circulation des matériaux et des biens, des gens et de leurs histoires entremêlées, que celle de leur exploitation, marquées par les résidus de violences environnementales. Tout en questionnant la mémoire, elle offre la vision d'un avenir possible.
Parcours de l’exposition
Sont rassemblés des installations emblématiques, des séries de photographies, des oeuvres récentes, un grand nombre de dessins dont certains datant des premières années de création et jamais exposés jusqu’à aujourd’hui. L’exposition propose une coupe transversale à travers l’oeuvre protéiforme d’Otobong Nkanga depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, et trace la généalogie de sujets récurrents (comme l’extraction minière ou les différents usages et valeurs culturelles connectés aux ressources naturelles) mais dont l’actualisation plastique est en constante évolution. À cette occasion, l’artiste réactive certaines œuvres emblématiques en leur agrégeant des éléments nouveaux – réalisés in situ – dans une poétique de l'enchevêtrement, créant ainsi des connexions entre les formes, les matières ou les idées.
Les œuvres proviennent de collections publiques françaises et internationales (Castello di Rivoli, à Rivoli, Stedelijk Museum à Amsterdam, Fondation Beyeler à Bâle, Henie Onstad Kunstsenter à Sandvika, M UKA à Anvers, Centre Pompidou à Paris) et de collections particulières ainsi que du studio de l’artiste. L’œuvre majeure From Where I Stand, 2015 qui avait été acquise lors du dîner des Amis du musée d’art moderne de Paris en 2022 figurera également dans l’exposition.


Mise en ligne 7 septembre
Philip Guston. L'ironie de l'histoire.
14 octobre => 7 mars 2026
Conçue autour des dessins réalisés par Guston en écho au livre de Philip Roth : Our gang, l’exposition mettra en lumière les liens de la peinture de Guston avec la verve satirique et caricaturale de ses dessins inspirés par le Président Nixon et son administration.
Au début des années vingt, Philip Guston est exclu de l’école d’art de Los Angeles pour avoir produit des images satiriques du corps enseignant. L’art ne cessera pour lui d’être l’outil d’un combat contre les figures d’autorité. Ses premières œuvres qui mettent en scène les exactions commises par les membres du KKK, sont vandalisées par les hommes cagoulés lors de leur exposition publique.
A la fin des années soixante, après avoir été un des protagonistes de l’école de New York, de la première avant-garde abstraite américaine, il fait scandale en revenant à une figuration inspirée de la bande dessinée.
En 1969, un écrivain en rupture de ban avec le milieu littéraire New Yorkais, Philip Roth s’installe à quelques maisons de l’atelier de Guston. L’écrivain vient d’entreprendre un ouvrage satirique qui met en scène le Président Nixon et son entourage (Our gang). Guston réalise plus de 80 dessins qui font écho au texte de Roth. Leur style, leur iconographie s’inspire des « planches » des Songes et mensonges de Franco réalisés par Picasso en 1937, de la causticité politique des dessins conçus par George Grosz pour le magazine Americana dans les années trente, de l’humour grinçant des planches de George Harriman qu’il admirait dans les quotidiens américains.
De la série des « Nixon Drawings » aux ultimes peintures de l’artiste, l’exposition du Musée Picasso mettra en lumière la porosité savamment entretenue par Guston entre la verve grotesque et caricaturale de ses dessins et la puissance expressive de sa peinture. Un transfert d’énergie s’y opère, nourri d’un humour noir qui confère à son œuvre une profondeur grinçante, faisant de lui une sorte de Kafka ou de Gogol de la peinture.
La Fondation Philip Guston et la fille de l’artiste Musa Mayer, soutiennent l’exposition, en confiant au musée l’ensemble de la série des Nixon Drawings ainsi que nombre d’œuvres inédites.


Dernier ajout
Mise en ligne 15 octobre
Jardiner
Jusqu'au 12 juillet 2026
Dans un monde confronté à des défis environnementaux, sociaux et sanitaires majeurs, que signifie « jardiner » au XXIe siècle ? Une réflexion qui cheminera tout le long de votre promenade à travers la nouvelle exposition temporaire de la Cité des sciences et de l’industrie. Laissez-vous transporter dans une flânerie active et sensorielle où fleurissent les sciences cachées derrière le jardinage.
En six chapitres, l’exposition plante le décor ! Des installations très variées réinterprètent des jardins existants, tout en stimulant l’un de vos sens. Chaque univers est complété par une parcelle d’expériences, où enrichir votre culture.
Tout en déambulant, débroussaillez vos connaissances sur les relations inter-espèces, la biodiversité du sol, l’impact du climat sur les jardins, ainsi que les pratiques et bienfaits du jardinage... Apprivoisez espèces animales ou végétales de nos jardins traditionnellement mal-aimées. Semez votre graine d’inspiration sur « La fresque des jardiniers », une œuvre numérique évolutive, collective et vivante.
À la croisée des arts et des sciences, Jardiner offre une bouffée d’air frais pour renouer avec la nature !


Mise en ligne 7 septembre
Raymond Pettibon
Underground
14 octobre => 1er mars 2026
En parallèle de l'exposition "Philip Guston. L'ironie de l'histoire", le Musée national Picasso-Paris consacre une exposition à l'artiste américain Raymond Pettibon, avec le soutien de la galerie David Zwirner. A travers soixante-dix dessins et une dizaine de fanzines, l'exposition explore l'univers ironique et dérangeant de cet artiste majeur de notre temps.
Artiste autodidacte, né en 1957 à Tucson, en Arizona, Raymond Pettibon fait son apparition à la fin des années 1970 sur la scène punk-rock californienne en réalisant les pochettes d'albums du groupe Black Flag, créé par son frère Greg Ginn. Il commence aussi à exposer et publier à son compte ses premiers dessins, qui s'inscrivent dans l'esthétique do-it-yourself des bandes dessinées, flyers ou fanzines, caractéristique du mouvement punk. Les dessins de Pettibon puisent à un large éventail de sources, de la littérature à l'histoire de l'art, de la culture populaire à la religion, de la politique au sport.
Résolument antiautoritaire, l'oeuvre de Pettibon brosse, à travers des images grinçantes, accompagnées d'inscriptions fracassantes, le portrait acerbe d'une société américaine nihiliste et violente, marquée par la fin du rêve hippie et le retour du conservatisme. Volontiers perturbante et indisciplinée, questionnant sans relâche le rêve américain, comme avait pu le faire en son temps Philip Guston - admiré par Pettibon - elle place le visiteur dans une situation inconfortable, le poussant à reconsidérer ses propres valeurs.


Mise en ligne 8 octobre
Isao Takahata
ExpositionDu 15 octobre 2025 au 24 janvier 2026
Isao Takahata (1935-2018) est indéniablement l’un des plus grands maîtres de l’animation. Cofondateur du Studio Ghibli en 1985 avec Hayao Miyazaki et Toshio Suzuki, il a, dès les années 60, façonné une œuvre exigeante, poétique et profondément novatrice. Par son regard humaniste, son sens du récit et ses expérimentations formelles, Isao Takahata a profondément transformé l’animation, l’émancipant de ses codes traditionnels pour en faire un art reconnu dans le monde entier.
L’exposition retrace la carrière du créateur de Heidi,
Le Tombeau des lucioles ou encore
Le Conte de la princesse Kaguya à partir de ses carnets, storyboards, dessins originaux, celluloïds, extraits de films, vidéos…
Structure de l’exposition :
1. Point de départ – Une passion pour le film d’animation
Isao Takahata entre en 1959 chez Tôei Animation pour devenir réalisateur de dessin animé. La Grande aventure de Hols, prince du Soleil (distribué en France sous le titre Horus, prince du Soleil / 1968) est le premier long métrage destiné au cinéma qu’il réalise. Cette section met la lumière sur les procédés de production collective qu’il a mis en place avec ses collègues, le processus de construction d’un univers narratif complexe, et les raisons pour lesquelles ce film constitue une avancée majeure dans l’histoire de l’animation japonaise.
2. Les joies du quotidien – L’exploration de nouveaux horizons formels du dessin animé
Après avoir quitté Tôei Animation, Takahata ouvre de nouveaux horizons avec plusieurs séries télévisées devenues des classiques : Heidi (1974), Marco (1976) et Anne… la maison aux pignons verts (1979). Malgré les contraintes de planning imposant de finaliser un épisode chaque semaine, l’équipe a déployé des trésors d’ingéniosité sur le plan formel afin de décrire avec minutie tous les aspects de la vie quotidienne et ainsi créer un récit dramatique vibrant d’humanité à travers plus de 50 épisodes par série sur un an de diffusion.
Le travail d’équipe – composée entre autres de Hayao Miyazaki – est examiné dans cette section à travers storyboards, layouts et décors, entre autres documents, afin d’éclairer les secrets de la mise en scène selon Takahata.
3. Un regard sur la culture japonaise – Dialogue entre passé et présent
À partir de Kié la petite peste (1981) et Gauche le violoncelliste (1982), Takahata se spécialise dans les œuvres se déroulant au Japon.
Au sein du Studio Ghibli, qu’il contribue à fonder en 1985, cette démarche aboutit à un ensemble de films portant un regard sur l’histoire contemporaine du Japon : Le Tombeau des lucioles (1988), Souvenirs goutte à goutte (1991) et Pompoko (1994).
4. Des croquis pleins de vie – Le défi de nouvelles formes de dessin animé
Takahata était un inlassable explorateur des formes animées. Dans les années 1990, il s’est plongé dans l’étude des anciens rouleaux peints (emakimono), remettant en lumière la tradition de toute une culture visuelle japonaise, et n’a cessé de chercher un nouveau style d’animation où personnages et décors seraient intégrés en une seule entité. Mes Voisins les Yamada (1999) et Le Conte de la princesse Kaguya (2013) constituent l’aboutissement de ses recherches. Relevant le défi d’un mode de représentation dessinée proche de l’aquarelle, tirant pleinement parti des technologies numériques afin de redonner vie au coup de crayon, il a ainsi accompli l’exploit d’établir un langage visuel radicalement différent du rendu classique du dessin animé sur cellulo.
Commissariat : Kazuyoshi Tanaka (Studio Ghibli)
Conseil scientifique :
Ilan Nguyên (MEMA)
Isao Takahata
©Kishin Shinoyama
Né en 1935 dans le département de Mie, Isao Takahata est diplômé de l’université de Tôkyô (département de littérature française) en 1959. La même année il entre chez Tôei Animation. En 1968, il réalise son premier long métrage destiné aux salles de cinéma : La Grande aventure de Hols, prince du Soleil (distribué en France sous le titre Horus, prince du Soleil). Takahata rejoint en 1971 le studio A Production. En 1974, il réalise les 52 épisodes de Heidi, une série de dessins animés pour la télévision adaptée d’un classique de la littérature jeunesse. Par la suite, il réalise l’ensemble des épisodes des séries télévisées Marco (1976) et Anne… la maison aux pignons verts (1979), elles aussi basées sur des romans pour enfants. Il réalise les longs métrages Kié la petite peste en 1981 et Gauche le violoncelliste l’année suivante. Nausicaä de la Vallée du Vent de Hayao Miyazaki, qui sort en salles en 1984, est le premier long métrage qu’il produit.
Takahata fonde le Studio Ghibli avec Hayao Miyazaki et Toshio Suzuki en 1985. Il réalisera pour ce studio plusieurs films : Le Tombeau des lucioles (1988), Souvenirs goutte à goutte (1991), Pompoko (1994), Mes Voisins les Yamada (1999). Le Conte de la princesse Kaguya (2013), son ultime chef-d’œuvre, a été nommé pour l’Oscar du meilleur film d’animation et sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.
Isao Takahata est également l’auteur de nombreux ouvrages : Eiga wo tsukurinagara kangaeta koto (Réflexions au fil de mes réalisations, non traduit), Jûni seiki no animêshon (Dessins animés du XIIe siècle, non traduit), Animêshon ori ni furete (L’animation, en diverses occasions, non traduit), etc.
Amoureux de la France, Takahata y a effectué de nombreux séjours, notamment pour la promotion de ses films (Festival international du film d’animation d’Annecy, festival « Nouvelles images du Japon » au Forum des images à Paris, etc.) ou à l’occasion d’expositions (« Mondes et Merveilles du dessin animé : Grimault-Takahata-Miyazaki » à Fontevraud, « Emakimono & Tapisserie de Bayeux : dessins animés du Moyen-Âge » à Bayeux, etc.). En 2014, il reçoit un Cristal d’honneur au Festival d’Annecy pour l'ensemble de sa carrière.
Il décède le 5 avril 2018 à l’âge de 82 ans, après presque 60 ans de carrière dans l'animation.


Mise en ligne 7 septembre
Jacques-louis David
(15 octobre 2025 - 26 janvier 2026)
À l'occasion du bicentenaire de sa mort, le musée du Louvre propose une exposition consacrée à l'ensemble de la carrière du peintre Jacques-Louis David (1748-1825). Seul le Louvre est en mesure de relever un tel défi car il conserve le plus important ensemble au monde de peintures et de dessins de cet artiste français majeur, à commencer par ses toiles de très grand format. La dernière exposition de cette ampleur avait été organisée au Louvre, en 1989. À la lumière des recherches publiées entre temps, l'exposition de 2025, qui rassemble cent oeuvres, présentera une nouvelle synthèse pour comprendre le riche parcours artistique, politique et social de David.
Travaillant toujours simultanément à ses deux domaines de spécialité qu'étaient la peinture d'histoire et le portait de ses contemporains, David a certainement marqué notre mémoire visuelle collective, car c'est aujourd'hui encore, par le filtre indélibile et déformant de ses tableaux que nous imaginons les grandes heures de la Révolution française et de l'Empire napoléonien, et voyons défiler la société de cette époque.


Mise en ligne 15 août
Kandinsky
La musique des couleurs
du 15 octobre 2025 au 1 février 2026
Rarement la musique a joué un rôle aussi important dans l’œuvre d’un peintre que pour Vassily Kandinsky. En présentant près de 200 œuvres et objets de son atelier, le Musée de la musique-Philharmonie de Paris et le Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou s’associent pour dévoiler la place fondamentale de la musique dans son quotidien, dans sa vocation d’artiste et dans l’évolution de sa pratique vers l’abstraction.
Le modèle abstrait de la musique
Contemporain de Moussorgski et des nouvelles écoles musicales inspirées du folklore russe, Kandinsky grandit à Moscou et Odessa dans une famille cultivée ; en amateur, il pratique le violoncelle et l’harmonium, et s’enthousiasme bientôt pour Wagner. Par-delà les attendus d’une éducation bourgeoise, la musique agit comme un révélateur. Lui-même affirme qu’elle nourrit et détermine sa vocation d’artiste. Surtout la musique, par son langage abstrait, autorise le peintre à questionner le principe de l’imitation de la nature, jusqu’à opérer sa dissolution. Affûtant sa réflexion auprès de musiciens d’avant-garde comme Nikolaï Kulbin, Sergueï Taneïev ou Thomas von Hartmann, Kandinsky réinvente le langage de la peinture suivant le modèle abstrait de la musique, dont témoignent notamment sa série d’Improvisations et de Compositions.
L’horizon d’écoute du peintre
Aucune exposition n’a jusqu’alors replacé l’œuvre du peintre, des paysages russes aux dernières Compositions, dans l’effervescence musicale de son temps. Nul doute pourtant que les compositions d’Alexandre Scriabine, Thomas von Hartmann, Arnold Schönberg ou encore Igor Stravinsky définissent l’horizon d’écoute de la modernité et de l’abstraction picturale. De l’évocation du « choc Wagner » qu’éprouve Kandinsky en 1896 à Moscou, aux expériences théâtrales et chorégraphiques du Bauhaus où il enseigne à partir de 1922, l’exposition renouvelle le regard sur l’œuvre du peintre en créant, à l’aide d’un parcours immersif au casque, un jeu subtil de correspondances entre musique, formes et couleurs.
Le cabinet d’un mélomane
Outre une centaine d’œuvres et dessins issues du Centre Pompidou et de collections internationales, le parcours dévoile un cabinet imaginaire exprimant la mélomanie de Kandinsky. Les partitions qu’il acquiert, les livres et prospectus musicaux qu’il collecte, les photos de ses amitiés musicales, sa collection de disques comme les gravures de chants populaires qu’il affectionne, constituent des objets essentiels de sa culture artistique. Au cœur du cabinet, une sélection d’outils de son atelier questionne la musicalité du processus de création de Kandinsky, notamment son travail sur la « sonorité » des couleurs ou ses études visuelles sur la 5e symphonie de Beethoven.
Vers la synthèse des arts
La production picturale de Kandinsky est indissociable de sa réflexion et de ses expériences sur la synthèse des arts. De manière originale, l’exposition met en dialogue tableaux et dessins avec ses différents projets pour la scène, ses poèmes explorant le « son pur » des mots, ou encore l’Almanach du Blaue Reiter (Cavalier bleu), qui tous opèrent l’unité fondamentale des arts visuels et sonores. Enfin, parce que la musique est aussi, dans l’œil de Kandinsky, un art de la performance, l’exposition propose la recréation de plusieurs œuvres synesthétiques, comme la mise en scène en 1928 des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, ou le Salon de musique qu’il conçoit pour l’exposition d’architecture de Berlin en 1931.
Exposition co-organisée avec le Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou
Commissaires
Angela Lampe, conservatrice du Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou
Marie-Pauline Martin, directrice du Musée de la musique-Philharmonie
Directeur musical
Mikhail Rudy


Mise en ligne 24 septembre
Faux et faussaires - Du Moyen Âge à nos jours
Du 15 octobre 2025 au 02 février 2026
Peut-on aborder la question du faux aux Archives nationales ? Est-ce susceptible de jeter un doute sur l'authenticité de leurs collections ? Au contraire, les Archives nationales font le pari que parler du faux stimule l'esprit critique !
Les contrefaçons de billets, de documents, d'œuvres d'art ou d'objets manufacturés témoignent d'un savoir-faire et d'une audace toujours plus poussés. Les fake news d’aujourd’hui rivalisent d'inventivité avec les fausses nouvelles d'autrefois. Leur histoire - vraie - est parfois plus romanesque que la fiction ! Ce sont elles que les Archives nationales proposent de découvrir, du 15 octobre 2025 au 2 février 2026, à travers l'exposition "Faux et faussaires - Du Moyen Age à nos jours".
Le faux à travers le temps
Copies, répliques et imitations ne sont pas condamnables à condition qu'elles ne prétendent pas être authentiques. En revanche les faux qui se présentent comme authentiques sont bel et bien dangereux. C'est l'intention de tromper qui fait le faux !
Face à un sujet aussi vaste, les Archives nationales ont choisi de centrer Ieur propos sur la France, en l'iIIustrant avec une quinzaine d'histoires étonnantes et plus de 100 pièces exposées aussi mémorables et insolites que le célèbre faux au cœur de l'affaire Dreyfus, un des crânes de cristal qui ont contribué à la légende d'lndiana Jones ou encore une sirène empaillée...
Documents et objets permettent d'explorer le point de vue de trois figures-clés : le faussaire, l'expert et le dupé.
Trois regards sur le faux : le faussaire, l'expert et le dupé
La figure du faussaire est complexe et ambivalente. La plupart du temps, le faussaire est un escroc peu sympathique. Cependant, sa ruse et ses prouesses techniques peuvent parfois susciter une vraie forme d'admiration. Fraudeur, escroc, truqueur, contrebandier sont les autres noms qui désignent le faussaire et reflètent souvent sa vraie nature.
Face à la menace, les experts ont développé des méthodes de plus en plus sophistiquées pour traquer les faux. À chaque avancée technologique dont se sert le faussaire correspond une riposte des experts afin de débusquer la tromperie. Mais en tentant d'établir des règles infalsifiables, les experts peuvent être pris en défaut, tant Ieur tâche est complexe !
Malgré l'intervention de l'expert, reste la victime, celui qui aura été dupé. Le dupé est-il un naïf prêt à croire n'importe quoi ? Sommes-nous moins crédules que ceux qui se sont fait prendre et dont il est facile, a posteriori, de se moquer ?
La méthode critique
Face à la prolifération des faux, la méthode critique demeure indispensable pour tous ceux qui cherchent à distinguer le vrai du faux. Tous les domaines sont concernés. Plus que jamais, il faut douter, vérifier, contrôler, savoir garder une distance prudente...
La Banque de France propose, en complément de l'exposition, un atelier pédagogique baptisé TRI —
« Toucher, Regarder, Incliner ». Conçu pour sensibiliser les visiteurs à l'identification de faux billets, il offre à tous le moyen de passer de la théorie à la pratique, de manière ludique et stimulante. Une invitation à s'interroger, à observer, à faire preuve « d'esprit critique » au meilleur sens du terme !
Installations artistiques
En complément de l’exposition, les Archives nationales présentent, dans les salons de l’hôtel de Soubise, quatre œuvres sur le thème des fakes news : « G255, 2020 » d’Alain Josseau, « Google maps Hacks »de Simon Weckert, « Fake Truth » de Tsila Hassine et Carmel Baarnea Brezner Jonas et « Truchement » de Tami Notsani.


Mise en ligne 10 octobre
L’École de Paris, Collection Marek Roefler
Exposition du 17 octobre 2025 au 15 février 2026
Musée de Montmartre 12, rue Cortot - 75018 Paris
Le terme « École de Paris » a été utilisé pour la première fois en 1925 par le critique d’art français André Warnod. Il fait référence à un phénomène plus large : l’afflux d’artistes étrangers qui se sont installés d’abord à Montmartre et puis à Montparnasse avant la Première Guerre mondiale, et qui ont fait de Paris leur école d’art et de vie.
Parmi ces artistes venus principalement d’Europe centrale et orientale, nombreux étaient d’origine juive, mais on comptait également des artistes venus d’Espagne (Picasso), d’Italie (Modigliani), du Japon (Foujita), du Mexique (Rivera), de Grande-Bretagne et des États-Unis. Ce brassage artistique a permis à Montmartre et Montparnasse de devenir les berceaux des avant-gardes de la première moitié du XXe siècle. Sous les pinceaux d’une multitude d’artistes internationaux le cubisme, le fauvisme, l’expressionnisme et le post-impressionnisme se côtoient et évoluent dans des milieux fertiles.
Suivant l’axe Nord-Sud – de Montmartre à Montparnasse – l’exposition « École de Paris, collection Marek Roefler » présente le fruit de nombreuses années de passion et de travail mené par le collectionneur, en faisant découvrir au public l’œuvre surprenant de plusieurs maîtres polonais. Les noms d’artistes reconnus tels que Ossip Zadkine, Tamara de Lempicka et Moïse Kisling, accompagnent ceux d’une génération souvent méconnue au grand public : Henri Hayden, Eugène Zak, Henri Epstein, Mela Muter, Maurice Mendjizky, Simon Mondzain, Wladyslaw Slewinski, Jozef Pankiewicz, Louis Marcoussis, Alice Halicka, ou encore les sculpteurs Auguste Zamoyski, Boleslas Biegas et Jozef Csaky.
Le parcours de l’exposition illustre l’étendue du foisonnement créatif de l’École de Paris, ainsi que la pluralité de styles qui caractérise ce mouvement. L’influence de Cézanne, Gauguin et de Van Gogh côtoie le développement autonome de plusieurs artistes, qui fondent leur propre esthétique sous l’égide de la libre pensée, dans les années où Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Ambroise Vollard et tant d’autres contribuent au rayonnement intellectuel et marchand des avant-gardes.
L’exposition s’inscrit dans la programmation du musée de Montmartre qui, depuis plusieurs années, invite à réfléchir sur la pluralité des parcours et met en lumière le rôle emblématique de la Butte dans l’histoire de l’art, ainsi que son effervescence créative.


Mise en ligne 7 septembre
Berthe Weill, une femme pionnière
Du 19 octobre 2025 au 18 janvier 2026
En 1901, Berthe Weill ouvre une galerie au 25 rue Victor-Massé, dans le quartier de Pigalle. Elle choisit alors de s’engager aux côtés des artistes de son temps en contribuant à leur révélation puis à l’essor de leur carrière, malgré des moyens limités. Parmi eux, se trouvent certains des plus grands noms des avant-gardes, comme d’autres aujourd’hui moins en vue. Avec un enthousiasme et une persévérance sans faille, elle a été leur porte-voix et les a soutenus pendant près de quarante ans jusqu’à la fermeture de sa galerie en 1940, dans le contexte de la guerre et de la persécution des Juifs.
Dès 1933, elle avait publié ses souvenirs de trois décennies d’activité sous le titre « Pan ! Dans l’œil… », faisant œuvre de pionnière de ce genre littéraire.
Pourtant, la trajectoire de Berthe Weill, un temps presque effacée, n’est aujourd’hui pas encore inscrite au firmament des marchands d’art où figurent en bonne place Daniel-Henry Kahnweiler, Paul et Léonce Rosenberg, Ambroise Vollard et Paul Guillaume. L’exposition, organisée par le Grey Art Museum de New York, le musée des beaux-arts de Montréal et le Musée de l’Orangerie à Paris, a pour ambition de mettre en lumière un pan encore méconnu de l’histoire de l’art moderne.
Berthe Weill s’est engagée dès le commencement du siècle dans le soutien aux artistes sous le mot d’ordre de « Place aux jeunes » qui figure sur sa carte publicitaire. De Picasso – qu’elle contribue à vendre avant même l’ouverture de sa galerie – à Modigliani – dont elle organise la seule exposition personnelle de son vivant en 1917 –, elle prend part à la reconnaissance du fauvisme en présentant régulièrement des expositions du groupe d’élèves de Gustave Moreau réunis autour de Matisse.
Elle s’engage, un peu plus tard, auprès des cubistes et des artistes de l’École de Paris dans des batailles pour l’art, pour l’éclosion de ses nouvelles formes, mais aussi contre le conservatisme et la xénophobie. Malgré les vicissitudes, son intérêt pour les jeunes artistes n’a jamais failli et c’est ainsi qu’elle a défendu farouchement des figures très différentes, dont certaines n’appartenant à aucun courant précis, et leur a donné une chance en organisant une ou plusieurs expositions. Elle promeut, en outre, nombre d’artistes femmes, sans préjugés de sexe ou d’école, d’Émilie Charmy qu’elle expose régulièrement de 1905 à 1933 et qu’elle qualifie d’« amie d’une vie » à Jacqueline Marval, Hermine David ou encore Suzanne Valadon, alors très en vue.
En 1951, à sa disparition, elle a présenté plus de trois cents artistes aux quatre adresses successives de sa galerie : 25, rue Victor-Massé ; 50, rue Taitbout à partir de 1917 ; 46, rue Laffitte de 1920 à 1934, et enfin 27, rue Saint-Dominique. Elle a organisé des centaines d’expositions jusqu’à la fermeture définitive de sa galerie en 1940.
Cette exposition prendra place au sein d’une série, commencée en 2023 avec Modigliani, un peintre et son marchand, consacrée au marché de l’art, qui a pour ambition de mieux faire connaître les mécanismes de l’émergence des avant-gardes du XXe siècle et les personnalités, souvent remarquables, qui en forment les rouages. L’exposition invitera à découvrir la carrière et la personnalité de la marchande au travers de sa contribution à l’avènement de certains des moments que l’histoire de l’art a retenus. Elle retracera également la vie d’une galerie dans la première moitié du XXe siècle dans sa continuité et ses péripéties. Une centaine d’oeuvres, peintures, sculptures, dessins, estampes et bijoux, évoqueront les expositions que Berthe Weill organisa et le contexte historique dans lequel elles prirent place. Les oeuvres de Pablo Picasso, Henri Matisse, Diego Rivera, Amedeo Modigliani côtoieront ainsi, comme à la galerie B. Weill, celles d’Emilie Charmy, de Pierre Girieud, d’Otto Freundlich, formant le portrait d’une femme et de son action.


Mise en ligne 10 octobre
Magellan, un voyage qui changea le monde
Du 22 octobre 2025 au 1er mars 2026
plongez dans l’une des plus grandes épopées maritimes de l’histoire, à travers une exposition immersive mêlant narration, projections monumentales et dessins d’animation. Cinq siècles après la première circumnavigation, le musée vous embarque au cœur du périple de Magellan, entre découverte, exploits et zones d’ombre.
Une odyssée maritime fondatrice
En 1519, Fernand de Magellan quitte Séville à la tête d’une flotte de cinq navires et de 237 hommes. Son objectif : rallier les îles aux Épices par l’ouest en franchissant un passage inconnu à travers le continent américain. Trois ans plus tard, une poignée de survivants revient après avoir accompli le tout premier tour du monde par la mer. L’exposition retrace cette odyssée fondatrice, depuis les motivations géopolitiques jusqu’aux conséquences humaines et historiques, en s’appuyant sur la série animée L’Incroyable périple de Magellan (Arte / Camera Lucida).
Une immersion scénographique au cœur du voyage
Guidé par Antonio Pigafetta, chroniqueur de l’expédition, le visiteur revit les grandes étapes du voyage dans un parcours immersif jalonné de projections géantes, de décors évocateurs et de récits incarnés. La scénographie met en lumière les tensions, les violences, mais aussi les découvertes et l’émerveillement, tout en posant un regard contemporain sur les représentations du monde à la Renaissance. Un voyage sensoriel et intellectuel, qui interroge l’héritage laissé par Magellan et les résonances de son aventure aujourd’hui.
Magellan, le parcours de l'exposition
Grâce à une mise en scène spectaculaire conçue avec Camera Lucida, Lucid Realities, l’exposition propose une plongée accessible à tous publics, du passionné d’histoire au jeune curieux. À travers une trentaine de modules audiovisuels, cartes animées et témoignages d’experts, elle invite à redécouvrir le premier tour du monde sous un jour nouveau, en résonance avec les enjeux contemporains du voyage, de la mondialisation et des représentations coloniales.


Mise en ligne 10 octobre
Manga. Tout un art !
19 novembre 2025 - 9 mars 2026
Cet hiver, une vague manga déferle sur le musée Guimet !
Quel que soit votre âge, quelle que soit votre génération, retrouvez vos héros préférés dans une exposition-événement exceptionnelle, déployée pour la première fois sur les trois étages du musée.
Admiré par plusieurs générations de lecteurs, le manga a conquis la France et le monde, qu’il s’adresse aux adolescents (shonen pour les garçons, shojo pour les filles) ou aux adultes (seinen, josei, seijin...) Mais connaissez-vous ses origines ? À travers des planches et des revues originales, mises en regard avec des objets et des œuvres graphiques de nos collections, l’exposition Manga. Tout un art ! lève le voile sur la naissance et l’évolution complexe de la bande dessinée japonaise. Des traditions millénaires aux premières influences occidentales, de la presse satirique aux premiers pas du dessin animé, de la créativité des maîtres mangakas des 20e et 21e siècles jusqu’à leur influence sur la mode et la haute couture, la galaxie manga n’aura plus de secret pour vous !