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Mise en ligne 6 mars
Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman
4 octobre 2024- 28 septembre 2025
Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand
Premier roman et immense succès littéraire
Publié en 1801, Atala, le premier roman de François René de Chateaubriand, raconte les amours contrariés entre deux jeunes Amérindiens. Il fut accueilli par un immense succès, maintes fois réédité et traduit dans la plupart des langues européennes, et inspira tous les arts. Avec sa suite René (1802), Atala porte les germes du romantisme en France.
L’exposition propose une immersion inédite dans l’univers du roman, grâce à douze extraits du récit accompagnés d’œuvres et objets d’art. Des estampes et livres illustrés évoquent son succès littéraire, éditorial et commercial, et sa postérité jusqu’au XXe siècle. Complétées par des prêts prestigieux, une centaine de pièces des collections de la Maison de Chateaubriand sont réunies pour la première fois.
Une oeuvre maintes fois rééditée
De l’édition originale en 1801 à la version définitive en 1805, Atala est imprimé douze fois, traduit, contrefait et parodié. Il est aussi critiqué et attaqué ; Chateaubriand explique dans ses Mémoires d’outre-tombe : « Atala tombant au milieu de la littérature de l’Empire, de cette école classique, vieille rajeunie dont la seule vue inspirait l’ennui, était une sorte de production d’un genre inconnu. On ne savait si l’on devait la classer parmi les monstruosités ou parmi les beautés […] Le vieux siècle la repoussa, le nouveau l’accueillit. »
Un fonds incomparable autour d’Atala et de l’œuvre de Chateaubriand
Contribuant à la popularité du roman, tous les arts — beaux-arts, arts décoratifs, poésie, théâtre, musique, arts populaires — s’inspirent des héros et de leurs aventures. Les fabricants de « produits dérivés » s’emparent de l’imagerie des Indiens d’Amérique vus par les Européens. L’engouement est tel qu’on assiste à une extraordinaire « atalamania ».
Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand conserve la collection publique la plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec 330 pièces. Ainsi, 90 % des œuvres sont issues des collections de la Maison de Chateaubriand, et sont complétées par des prêts du musée du Louvre, du musée national Jean-Jacques Henner, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, du musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas, et du musée du Nouveau Monde à La Rochelle. Les acquisitions récentes du Domaine sont exposées de manière inédite.
Mise en ligne 31 octobre
Kazakhstan. Trésors de la Grande Steppe
6 novembre 2024 - 24 mars 2025
Pays de l’Homme d’or et des grands kourganes, le Kazakhstan est une terre de légendes aux confins des steppes de l’Asie centrale. Sillonnés par les mythiques routes de la soie, ses immenses paysages ont été le théâtre d’une riche histoire culturelle et humaine. Avec Kazakhstan, Trésors de la Grande Steppe, le musée Guimet propose un aperçu de cette histoire en cinq ensembles de chefs-d’œuvre, éclairant cinq grands jalons de civilisation, depuis le troisième millénaire avant J.-C. jusqu’au 18e siècle.
Exceptionnellement prêtés par les plus grands musées kazakhs, ces trésors – parmi lesquels les ornements originaux de la coiffe de l’emblématique Homme d’or – sont présentés dans une scénographie poétique et innovante, qui immerge les œuvres et les visiteurs dans les paysages du Kazakhstan.
Dans un écrin sensoriel et immersif imaginé par le scénographe Sylvain Roca, le visiteur est ainsi transporté sur la terre qui a vu naître ces chefs-d’œuvre : successivement, des projections et des créations sonores viendront animer les œuvres et les replaceront poétiquement dans leur contexte d’origine pour un moment de culture et de dépaysement hors du temps.
Mise en ligne 1er novembre
Les combats oubliés des Forces françaises libres : la libération des Vosges et de l’Alsace, automne 1944
Du mercredi 6 novembre 2024 au dimanche 30 mars 2025
Les combattants débarqués en Normandie et en Provence marchent vers les Vosges et l’Alsace – où l’armée allemande s’est repliée et réorganisée – pour des combats particulièrement durs au cours d’un hiver rude.
Alors que le 31 juillet 1943, les engagements dans les Forces françaises libres s’arrêtent, marquant ainsi une volonté d’établir une France unie au combat, les Français libres connaissent des destins différents. À la tête de la 2e DB, le général Leclerc, réalise la fusion de combattants de toutes origines : Français libres, soldats de l’Armée d’Afrique, évadés de France…. et libère Paris. La 1re DFL, rebaptisée DMI – pour division de marche d’infanterie –, est engagée en Italie puis lors du débarquement de Provence.
Après s’être retrouvés à Nod-sur-Seine, en Côte d’or, les combattants débarqués en Normandie et en Provence marchent vers les Vosges et l’Alsace – où l’armée allemande s’est repliée et réorganisée – pour des combats particulièrement durs au cours d’un hiver rude. Ils libèrent Strasbourg le 23 novembre 1944 et Colmar le 2 février 1945.
Exposition réalisée en partenariat avec la Fondation de la France libre et avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération.
Mise en ligne 21 novembre
La Saga des grands magasins
De 1850 à nos jours
6 novembre => 6 avril 2025
Pluridisciplinaire, cette exposition réunit près de 500 œuvres originales provenant des collections inédites des grands magasins, mêlant questions architecturales, économiques, sociales et artistiques.
Une Exposition innovante et immersive
Cette exposition inédite vous plonge dans l’ambiance des grands magasins à travers une scénographie immersive, recréant l’expérience sensorielle et attractive de ces temples de la consommation. Elle présente un panorama mondial de leurs architectures monumentales, avec des collections encore jamais exposées. La Saga des Grands magasins c’est aussi une approche interactive et ludique, grâce à des dispositifs spécialement conçus pour des découvertes en famille.
Un voyage à travers l'histoire des grands magasins
Les grands magasins reflètent les évolutions de nos sociétés à travers leurs architectures éblouissantes. Leur âge d’or se situe entre 1850 et 1930 parallèlement à l’essor des transports et de l’industrie. A cette époque, ils révolutionnent les modes de consommation tout en inventant une organisation sociale nouvelle, souvent comparée à une ruche, avec une multitude d’employés sous la supervision d’un fondateur charismatique.
Entre 1930 à 1980, les grands magasins font face à l'émergence des supermarchés et hypermarchés. Pour survivre, ils deviennent des "machines à vendre", avec des stratégies marketing et une rationalisation des espaces. Ils maintiennent leur influence en proposant un art de vivre et en participant à la révolution du prêt-à-porter.
À partir des années 1980, les crises économiques et la concurrence des grandes surfaces entraînent une remise en question des grands magasins. Certains ferment tandis que d'autres renouent avec leur identité architecturale. De nos jours, le commerce en ligne pousse les grands magasins à se réinventer sans cesse, en offrant des expériences uniques et des services toujours plus nombreux.
Mise en ligne 29 janvier
François Chifflart
L'insoumis
07 nov. 2024 au 23 mars 2025
La Maison de Victor Hugo poursuit son cycle, débuté en 2021, d’expositions monographiques consacrées à des peintres liés à Victor Hugo. Après François-Auguste Biard, Louis Boulanger et Georges Hugo, c’est François Chifflart (1825-1901) qui sera mis en lumière cet automne à travers 170 pièces rassemblées pour l’occasion.
Le musée rend hommage à ce maître du noir et blanc complétant son fonds important par des prêts de nombreuses institutions, notamment du musée de l’Hôtel Sandelin de Saint-Omer et de la Bibliothèque nationale de France, offrant ainsi une rétrospective à un artiste qu’il importait de faire (re)découvrir.
Né à Saint-Omer en 1825, François Chifflart se forme à l’École des Beaux-Arts de Paris, ville où il demeurera jusqu’à sa mort, en 1901. Son esprit indépendant et révolté contre l’académisme et le pouvoir en place a raison de la carrière prometteuse qui s’offrait à lui après l’obtention du grand prix de Rome en 1851. Cet admirateur de Hugo exprimera son talent dans les arts graphiques : aquafortiste hors pair, il participe par ses « improvisations sur cuivre » au renouveau de l’eau-forte ; dessinateur inspiré, il réalise des illustrations des Travailleurs de la mer en 1869, puis exécute les dessins pour Notre-Dame de Paris et La Légende des siècles, devenues depuis des icônes hugoliennes. Pour Le Monde illustré, il fixe aussi dans la mémoire collective les incendies parisiens de la Commune. Après voir publié une thèse sur Chifflart et assuré le commissariat de l’exposition François Chifflart, graveur et illustrateur au musée d’Orsay (octobre 1993), Valérie Sueur-Hermel répond à l’invitation de Gérard Audinet - directeur de la Maison de Victor Hugo et passionné par l’œuvre de cet artiste - à partager le commissariat de l’exposition, offrant aux visiteurs l’occasion de (re)découvrir l’œuvre de cet artiste méconnu et oublié du plus grand nombre. L’exposition sera ensuite présentée au musée Sandelin de Saint Omer. Un esprit libre et romantique Peintre d’histoire, maître de l’eau-forte, épris d’idéal en art autant qu’en politique, François Chifflart a connu un parcours atypique, entre espérance et désillusion, où le succès le dispute à l’échec. Bien que distingué par le Prix de Rome en 1851, et malgré le succès des deux grands fusains qu’il présente au Salon de 1859, Chifflart peine à se faire connaitre et publie comme moyen de communication novateur un album de ses œuvres regroupant gravures et photographies. En 1867, on lui confie l’illustration des Travailleurs de la mer. Admirant profondément Victor Hugo, il s’enflamme pour ce projet et se rend à Guernesey. Cette rencontre va être l’événement majeur de sa vie et sera suivie d’une longue correspondance, de dons d’œuvres ainsi que d’autres commandes d’illustrations qui font de lui le peintre le plus imprégné de l’œuvre du poète dans la seconde moitié du 19e siècle. Esprit indocile et sans concession, Chifflart est un artiste isolé et vit grâce à ses eaux-fortes, ses dessins pour la presse et ses illustrations. Restant attachée aux thèmes et à l’ambition de la peinture d’histoire, sa peinture a souvent été mal comprise bien qu’admirée par ses contemporains : Victor Hugo, Théophile Gautier ou Charles Baudelaire.
Mise en ligne 7 novembre
Nadia Léger. Une femme d'avant-garde
Du 08 novembre 2024 au 23 mars 2025
Nadia Khodossievitch-Léger (1904-1982) a été une figure de l’art du XXe siècle. À travers plus de 150 œuvres, la rétrospective Nadia Léger. Une femme d’avant-garde retrace le parcours largement méconnu de cette femme d’exception, tout à la fois peintre prolifique, éditrice de revue, collaboratrice de son époux Fernand Léger, résistante, bâtisseuse de musées et fervente militante communiste.
L’exposition suit son itinéraire de son village natal russe à Paris, les influences qu’elle a subies et les communautés artistiques qu’elle a côtoyées. Grâce à des dialogues inédits avec les œuvres de Fernand Léger, Pablo Picasso, et des élèves de l’Atelier Léger (Nicolas de Staël, Hans Hartung, Marcelle Cahn…), l’exposition explore l’univers de cette adepte des aventures collectives.
Artiste avant tout, son œuvre picturale n’a cessé d’évoluer au contact des avant-gardes de son temps, en tension constante entre abstraction et figuration. Du cubisme au suprématisme, du suprématisme au réalisme et un retour au suprématisme, sa production témoigne d’une capacité à se réinventer, illustrée par une signature changeant au gré des étapes de sa vie créatrice.
Une exposition d’art et d’histoire conçue, réalisée et produite par Tempora, en collaboration avec Aymar et Jean du Chatenet.
Mise en ligne 15 janvier
Dessiner les territoires franciliens.
Jusqu’au 15 mars 2025.
Maison de l’Architecture Île-de-France à Paris (Xe)
148 rue du Faubourg Saint-Martin75010 Paris
Comment raconter la complexité et l’hétérogénéité du territoire francilien ? Comment saisir les récits qui le composent et les questions qui le parcourent ? Comment articuler aussi bien les grands enjeux auxquels il est confronté que les anecdotes du quotidien qui le caractérisent ?
L’exposition Dessiner les territoires franciliens s’appuie sur le regard d’une vingtaine d’architectes, paysagistes et artistes pour mettre en récit vingt lieux d’Île-de-France par le biais du dessin. Il s’agit tant de camper l’imaginaire des situations présentées que de construire, collectivement, par l’articulation des dessins, une traversée dans la diversité et l’épaisseur des territoires franciliens.
Commissariat de l’exposition piloté par Léa Mosconi Architecte, et présidente de Maison de l’architecture Ile-de-France, et Asma Snani, directrice de la Maison de l’architecture Ile-de-France.
Mise en ligne 11 décembre
MODIGLIANI / ZADKINE. UNE AMITIE INTERROMPUE.
DU 14 NOVEMBRE 2024 AU 30 MARS 2025
Cette exposition est la première à s’intéresser à une amitié artistique jamais explorée jusqu’alors, celle qui unit le sculpteur Ossip Zadkine au peintre Amedeo Modigliani.
À travers près de 90 œuvres, peintures, dessins, sculptures mais également documents et photographies d’époque, elle propose de suivre les parcours croisés de Modigliani et Zadkine, dans le contexte mouvementé et fécond du Montparnasse des années 1910 à 1920. Bénéficiant de prêts exceptionnels de grandes institutions - le Centre Pompidou, le musée de l’Orangerie, les musées de Milan, Rouen et Dijon - ainsi que de prêteurs privés, le parcours fait se confronter, comme au temps de leurs débuts artistiques, deux artistes majeurs des avant-gardes, et permet de renouer les fils d’une amitié interrompue.
Mise en ligne 11 décembre
Christofle, une brillante histoire
du 14 novembre 2024 au 20 avril 2025
Le musée des Arts décoratifs présente une grande exposition sur la maison d’orfèvrerie Christofle qui montre comment, de sa fondation dans les années 1830 à nos jours, cette lignée d’orfèvres de génie, initiée par Charles Christofle (1805-1863) et Henri Bouilhet (1830-1910), métamorphose les lignes et les décors de l’argent pour les diffuser dans la vie quotidienne. À travers un parcours immersif et féérique, cette rétrospective majeure met en scène une sélection de plus de 600 pièces d’orfèvrerie, tableaux, dessins et affiches, issus du Conservatoire Bouilhet-Christofle et des grandes collections nationales. Première exposition de cette ampleur, elle est organisée par le musée des Arts décoratifs qui entretient depuis la seconde moitié du XIXe siècle des liens étroits avec cette Maison devenue patrimoniale.
Mise en ligne 6 décembre
Maillol - Lüpertz
Une filiation
Du 15 novembre 2024 au 23 mars 2025
Maillol reçoit Lüpertz, ou est-ce l’inverse ? Le Musée Maillol présente, du 15 novembre au 23 mars, un dialogue inédit dans le parcours de ses collections permanentes entre les deux artistes. Le maître allemand du néo-expressionnisme connu pour dynamiter la perfection classique, choisit donc sa filiation, celle de Maillol, qui, lui aussi, sous une apparente harmonie facile, cache de nombreuses audaces plastiques.
L’idée de faire entrer l’œuvre de Markus Lüpertz en résonance avec la collection du Musée Maillol apporte un regard pointu sur la production de l’artiste allemand et s’est imposée sine qua non. Lüpertz est l’un des grands représentants du néo-expressionnisme et un amoureux de la forme. Les grandes rétrospectives au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 2015 ou au Haus der Kunst de Munich en 2019 n’avaient pas pour vocation de l’inscrire dans le récit de l’histoire de l’art, mais plutôt de le positionner explicitement dans l’art contemporain. Lüpertz s’inscrit pourtant plus qu’aucun autre artiste de sa génération dans l’histoire de l’art. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en 2022 les Musées d’Orléans avaient pris le parti de l’exposer à la façon d’un artiste du passé.
Dans la même démarche, mais d’une manière plus intimiste, Aristide Maillol reçoit Markus Lüpertz dans ses murs. Un artiste allemand, « peintre-sculpteur » comme il se définit lui-même, choisit donc de s’inscrire dans la filiation de Maillol – c’est-à-dire avec lui, et après lui. Maillol, le solaire, dont les œuvres respirent la plénitude, déclinent l’éclat d’une beauté vivante, la présence d’un corps harmonieux et silencieux, sera mêlé à une trentaines de toiles de grand format, de petites et de grandes dimensions.
Voici la proposition d’un artiste d’aujourd’hui qui n’aura jamais voulu renoncer à peindre et sculpter et n’a eu de cesse de s’interroger sur ce que nous faisons du passé et pouvons en faire parce que, selon lui, il n’existe pas la tradition d’un côté et la création de l’autre. Une réponse anti-nostalgique et moderne qui s’inscrit joyeusement dans l’histoire.
Dans la même démarche, mais d’une manière plus intimiste, Aristide Maillol reçoit Markus Lüpertz dans ses murs. Un artiste allemand, « peintre-sculpteur » comme il se définit lui-même, choisit donc de s’inscrire dans la filiation de Maillol – c’est-à-dire avec lui, et après lui. Maillol, le solaire, dont les œuvres respirent la plénitude, déclinent l’éclat d’une beauté vivante, la présence d’un corps harmonieux et silencieux, sera mêlé à une trentaines de toiles de grand format, de petites et de grandes dimensions.
Voici la proposition d’un artiste d’aujourd’hui qui n’aura jamais voulu renoncer à peindre et sculpter et n’a eu de cesse de s’interroger sur ce que nous faisons du passé et pouvons en faire parce que, selon lui, il n’existe pas la tradition d’un côté et la création de l’autre. Une réponse anti-nostalgique et moderne qui s’inscrit joyeusement dans l’histoire.
Mise en ligne 17 juillet
FAIRE PARLER LES PIERRES.
SCULPTURES MÉDIÉVALES DE NOTRE-DAME
Du 19 novembre 2024 au 16 mars 2025
le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge présente, en partenariat avec l’Inrap, une exposition autour du décor sculpté médiéval de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les sculptures de la cathédrale conservées au musée n’avaient pas fait l’objet d’étude approfondie depuis le début des années 1980. L’exposition « Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame » promet de renouveler la connaissance sur ces collections, en révélant les résultats de l’important programme d’étude et de restauration mené depuis 2022.
Depuis sa création, le musée de Cluny est le principal lieu de conservation de sculptures de Notre-Dame de Paris. La « salle Notre-Dame » présente les principaux fragments sculptés de la cathédrale découverts en 1977 sous un hôtel particulier parisien, dont les célèbres têtes de rois, aux côtés des autres pièces provenant du décor de l’édifice déjà conservées dans des musées.
Ces sculptures n’avaient pas été étudiées ni restaurées depuis près de 40 ans. Le chantier actuel de restauration de la cathédrale et la forte activité scientifique associée ont créé l’opportunité pour le musée de réinterroger ses propres collections. Il a donc lancé en 2022 un programme d’étude et de restauration d’une sélection de pièces mené en partenariat avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) et le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH).
L’exposition apporte un nouvel éclairage sur les œuvres emblématiques de la collection du musée de Cluny. Aux œuvres habituellement présentées dans la salle des sculptures de Notre-Dame s’ajoutent des pièces encore jamais montrées au public. Une sélection de fragments permet d’évoquer les corps disparus des statues colossales de la galerie des rois. Un dossier consacré à la statue d’Adam, chef-d’œuvre de la sculpture gothique, déroule son parcours mouvementé jusqu’à nos jours. La scénographie restitue la disposition des fragments restaurés du portail Sainte-Anne et des linteaux du portail du Jugement dernier. Les traces de polychromie retrouvées de ces œuvres sont également mises en valeur.
Cet événement est l’occasion de dévoiler pour la première fois au public une trentaine de fragments du jubé des années 1230 mis au jour lors des recherches archéologiques préventives conduites par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) depuis le printemps 2022. Grâce au prêt de l’Inrap et au soutien scientifique de la Drac Île-de-France, la présentation inédite de ces fragments est rendue possible grâce aux travaux de stabilisation des éléments fragiles financés par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier de restauration. Elle permet d’en apprécier l’iconographie comme la polychromie d’origine remarquablement
préservée. Cette sélection est mise en regard des fragments découverts par Viollet-le-Duc au XIXe siècle et prêtés par le musée du Louvre et par la Drac Île-de-France.
Près de 120 œuvres jalonnent le parcours du visiteur à la rencontre du décor sculpté extérieur et intérieur de Notre-Dame avant les destructions de l’époque moderne. Afin de contextualiser ces œuvres, des prêts issus de grandes institutions comme le musée du Louvre ou le musée Carnavalet - Histoire de Paris, du dépôt lapidaire de la cathédrale et de collections privées viennent approfondir le sujet.
L’exposition « Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame » est organisée par le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge en partenariat exceptionnel avec l’Inrap. Elle bénéficie du label « Notre-Dame de Paris : vers la réouverture » coordonné par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier de restauration.
Le commissariat est assuré par Damien Berné, conservateur en chef au musée de Cluny, responsable des sculptures.
Mise en ligne 19 novembre
Feuilleter Notre-Dame. Chefs-d'œuvre de la bibliothèque médiévale
Du 19 novembre 2024 au 16 mars 2025
L’histoire de Notre-Dame, ce n’est pas seulement celle de son célèbre édifice ; c’est aussi celle des livres, manuscrits et imprimés qui servaient au culte ou à l’étude.
Cette exposition offre un condensé de la richesse de la vie intellectuelle et artistique de la cathédrale au cours du Moyen Âge et de la multiplicité des centres d’intérêts de ses nombreux bienfaiteurs. Elle met également en valeur le rôle clé joué par le chapitre cathédral dans la gestion des livres et de la bibliothèque.
Le parcours rassemble une quarantaine de pièces, dont une trentaine de manuscrits médiévaux conservés au département des manuscrits et à la bibliothèque de l’Arsenal (BnF) et une dizaine de manuscrits, registres capitulaires et plan conservés dans d’autres institutions (Archives nationales, Archives historiques de l’archevêché).
Commissariat :
Charlotte Denoël, conservatrice en chef, cheffe du service des manuscrits médiévaux à la Bibliothèque nationale de France
assistée scientifiquement par Éric Landgraf, responsable du service de la documentation du musée de Cluny - musée national du Moyen Âge
L’exposition "Feuilleter Notre-Dame. Chefs-d’œuvre de la bibliothèque médiévale" est organisée par la Bibliothèque nationale de France (BnF) au musée de Cluny dans le cadre du programme "Dans les collections de la BnF" avec la participation des Archives nationales.
Mise en ligne 15 novembre
Enfants en guerre, guerre à l'enfance ? De 1914 à nos jours
Exposition du 20 novembre 2024 au 15 mars 2025
La Contemporaine inaugure sa nouvelle exposition « Enfants en guerre, guerre à l’enfance ? de 1914 à nos jours » le 20 novembre 2024, journée internationale des droits de l’enfant. Jusqu’au 15 mars 2025, elle propose d’interroger les expériences de guerre enfantines du début du XXe siècle jusqu’à nos jours, à partir de trois cents pièces issues de ses collections et de collections françaises et étrangères.
Interroger les modes de participation et de perception de la guerre par les enfants
Dans les conflits contemporains et actuels, les enfants, en plus d’être des victimes, sont devenus des cibles à part entière. Spécifiquement visés et touchés par la violence, ils sont aussi l’objet de stratégies de mobilisation et d’endoctrinement, vivant et recevant la guerre d’une façon qui leur est propre. L’exposition invite à questionner les expériences et les modes de participation et de perception de la guerre par les enfants, de 1914 à nos jours.
Elle explore le phénomène guerrier sous toutes ses formes, des guerres interétatiques – à commencer par les deux guerres mondiales – aux guerres intra-étatiques (guerres civiles en Espagne de 1936 à 1939, au Liban, en Yougoslavie ou encore au Sierra Leone dans les années 1990 et 2000, guerres de décolonisation) en passant par les expériences génocidaires qui surviennent concomitamment à un conflit en Arménie, en Europe avec la Shoah, au Cambodge et au Rwanda.
Un double point de vue : « par en haut » et « à hauteur d’enfant »
Deux points de vue sont mis en scène : à la fois «par en haut» en montrant les politiques de mobilisation, d’instrumentalisation voire d’annihilation de la catégorie enfantine, et «à hauteur d’enfant», en interrogeant la nature de ces expériences, les variations qui se font jour d’un conflit à l’autre mais aussi, au sein d’un même conflit, selon les classes sociales, la géographie ou le genre.
Pour articuler le double point de vue adopté, sont mobilisés des affiches, livres, articles de presse, brochures émanant d’institutions politiques et associatives, des photographies de photoreporters et de services de propagande et des productions émanant des enfants eux-mêmes : dessins, journaux intimes, travaux scolaires, récits, témoignages.
Présentée dans le nouveau bâtiment de la Contemporaine, l’exposition s’attache autant à montrer les enfants comme des victimes que comme des acteurs et actrices à part entière de l’histoire, afin de penser également les temps de guerre en termes d’émancipation, d’opportunités et de capacité d’action.
Commissaires : Manon Pignot, Université Picardie Jules Verne et Anne Tournieroux, la Contemporaine, assistées de Camille Lécuyer, CY Cergy Paris Université.
Mise en ligne 9 janvier
Exposition "Paris, Capitale de la Perle"
21.11.2024 — 01.06.2025
L’École des Arts Joailliers (Paris - Grands Boulevards)
Hôtel de Mercy-Argenteau, 16 bis, boulevard Montmartre 75009 Paris
Qui ne connaît la perle, recherchée depuis la haute Antiquité et source d’inspiration des plus grands joailliers modernes ? Mais qui sait qu’elle fut au coeur d’un intense commerce entre le golfe Arabo-Persique et la France entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle ? Qui surtout se souvient qu’elle fut pendant des décennies au coeur de l’industrie du luxe et de la culture parisienne ?
Entrée gratuite, sur réservation
Mise en ligne 14 novembre
Migrations, une odyssée humaine
Du 27 novembre 2024 au 8 juin 2025
Loin d’être un phénomène nouveau, les migrations ont façonné notre humanité. Elles font partie de notre passé, notre présent et notre avenir, sans oublier l’ensemble du vivant. Un vaste sujet à explorer dans cette nouvelle exposition au Musée de l'Homme !
Dans le débat public, la question des migrations est largement traitée sous l’angle de la menace, du danger ou de la crise. « Invasion », « intrusion », « remplacement », « vague », « submersion »... Ces termes associés au fait migratoire nourrissent tout
un ensemble de préjugés. Ils participent à construire une certaine image des personnes qui migrent, tout en donnant l’impression d’un phénomène massif et soudain.
Pourtant, une fenêtre ouverte sur le passé, aux temps des origines de l’humanité, nous montre que
les migrations ont toujours existé. L’espèce humaine s’est construite à travers des métissages, des contacts, des échanges et des rencontres.
À l’heure de la mondialisation, la mobilité des humains n’a jamais été aussi forte. Cependant, elle est révélatrice des
inégalités sociales, économiques et environnementales qui existent au sein de nos sociétés.
Pour une partie de la population mondiale, cette circulation est dépréciée tandis que pour les autres, elle est encouragée. Elle pourrait pourtant être perçue comme
une opportunité d’échanges culturels entre populations et individus.
À l’échelle du vivant, elle est en plus essentielle au développement et à la pérennité des espèces : pas de vie sans déplacements !
En croisant plusieurs disciplines scientifiques (anthropologie, archéologie, démographie, génétique, sociologie, linguistique…), cette exposition de 600 m² propose de
prendre un peu de recul pour déconstruire les idées reçues associées aux migrations. Elle vous donne toutes les clefs pour comprendre la manière dont se forgent ces lieux communs.
Comment les migrations ont-elles évolué ? Qu’est-ce qui a changé par rapport au siècle dernier ? Quelles sont les principales trajectoires aujourd’hui ? Combien de personnes vivent en dehors de leur pays de naissance ? Comment comprendre les données souvent complexes ?
À travers une scénographie dynamique et de multiples dispositifs interactifs, faites la connaissance de quelques notions attachées à cette thématique. Les témoignages de personnes en migration vous dévoilent
une grande variété de profils, de causes et de trajectoires. À travers des objets chargés d’une histoire intime et des œuvres d’art, dont la plupart ont été réalisées par des artistes en migration, découvrez autant de
regards personnels sur cette expérience de vie particulière.
Le mouvement faisant partie intégrante de notre héritage en tant qu’espèce humaine, l’exposition remonte le temps, à la
découverte des migrations et des métissages à la préhistoire.
Au sein d’un monde en perpétuel mouvement, les humains ne se déplacent jamais seuls, mais toujours avec un environnement : d’autres animaux, végétaux, micro-organismes, mais aussi une langue, une cuisine et toute une culture ! Autant d’éléments qui voyagent, se rencontrent et se mélangent.
Nous héritons de milliers d’années de migration et cela se perçoit à travers nos sociétés actuelles qui sont riches de cette diversité.
Que serait un monde sans mouvement ? Et si nous devions migrer demain, quels moyens seraient à notre disposition ? Posant un regard contemporain sur les migrations et leurs transformations récentes, l’exposition invite à la réflexion.
Mise en ligne 18 décembre
Bijoux de scène de l’Opéra de Paris
Du 28 novembre 2024 au 28 mars 2025 inclus,
à la Bibliothèque-musée de l’Opéra national de Paris
Ils brillent, ils impressionnent, ils éblouissent. Les bijoux de scène de l’Opéra de Paris, conçus spécialement pour y être portés, contribuent autant à l’éclat de l’institution qu’à celui de ses interprètes.
Pourtant, leurs matières sont tout sauf précieuses : le laiton donne l’illusion de l’or, le verre coloré l’apparence de pierreries, le strass l’éclat du diamant. Cela ne les empêche pas d’être réalisés avec un soin et un savoir-faire remarquables.
C’est tout le paradoxe de ces bijoux de scène qui, par le faux, visent à dire le vrai – le principe même de l’illusion théâtrale.
Il serait réducteur de renvoyer les bijoux de scène à leur seule beauté plastique. Dès le XIXe siècle s’ajoute une fonction signifiante : ils deviennent souvent un élément central de l’intrigue des œuvres ou facilitent la lecture de l’acte théâtral.
Quant à leur conception, que privilégier entre la vérité historique, la précision géographique, la fidélité du détail ou le plaisir des yeux ? Du XIXe siècle à nos jours, les créateurs oscillent entre ces tendances, plaçant le curseur différemment suivant les époques, les esthétiques et les modes.
Constituée essentiellement à partir du Second Empire, la fabuleuse collection de bijoux de scène de l’Opéra de Paris, conservée à la Bibliothèque nationale de France, est constituée d’environ 4 000 pièces, et continue de s'enrichir aujourd'hui.
Les bijoux exposés ici offrent un aperçu de ces accessoires essentiels à la magie des spectacles.
Mise en ligne 15 janvier
Mon ours en peluche
du 4 décembre 2024 au 29 juin 2025
Roi incontesté des jouets, l’ours en peluche s’invite au musée des Arts décoratifs, pour raconter son incroyable histoire. Né au tout début du XXe siècle, il s’est vite imposé dans le cœur des enfants, détrônant des jouets dont l’existence remonte pourtant à l’Antiquité, comme les poupées ou les animaux à roulettes. Il est depuis devenu le symbole quasi-universel de l’enfance, ainsi que de la tendresse et de la douceur. Comment l’ancien roi des animaux, vénéré pour sa force et craint pour sa férocité, a pu se transformer en le plus populaire des jouets ?
L’exposition débute par l’histoire mouvementée des ours et des êtres humains, des premières cohabitations dans les cavernes préhistoriques jusqu’aux montreurs d’ours qui ont contribué à décimer l’espèce. Elle se poursuit avec les cultes ursins antiques et leur destruction par l’Église catholique, qui réduisent l’ancienne idole païenne en animal gourmand et paresseux, voire démoniaque.
Les 400 ours en peluche, issus des collections du musée, racontent la naissance de ce jouet en 1920 en Allemagne et aux États-Unis, ainsi que ses transformations et ses succès. Depuis les premiers exemplaires en mohair et paille de bois, lourds et rigides, l’ours en peluche s’est assoupli et adouci. Il s’est paré de couleur vives ou pastels, afin de pouvoir se transformer en doudou. Il règne enfin sur toute une ménagerie d’animaux en peluche, mais aussi sur la fiction pour enfants, grâce à Winnie l’ourson, Michka ou Paddington.
Aujourd’hui, alors que les enfants abandonnent leurs jouets de plus en plus jeunes, l’ours en peluche résiste grâce à sa charge symbolique, aux artistes qui s’en inspirent, et aux adultes qui les gardent dans leur vie. Rester proche des compagnons de son enfance n’est plus une marque de puérilité, mais permet de cultiver la part d’enfance qui est en soi, et de laisser plus facilement parler sa spontanéité et sa créativité.
Loin du demi-dieu féroce qu’il a pu être l’ours est devenu, surtout dans sa version polaire, le symbole des changements climatiques et d’une nature en danger. Les différentes actions menées pour sauver l’espèce, et les débats qu’elles suscitent, montrent que l’ours n’a jamais été, et ne sera jamais, un animal comme les autres.
Mise en ligne 3 janvier
Expositions
Silence
du 10 décembre au 31 août 2025
Tout comme le bruit, le silence fait partie de notre quotidien. Il est devenu aujourd'hui un bien de plus en plus rare. Même si, dans nos sociétés trépidantes, nombreux sont ceux qui recherchent le calme, notre relation au silence est ambivalente, l'idée d'un silence absolu étant à la fois réjouissante et menaçante. nL'exposition vous entraîne, équipé d'un casque, dans un voyage fantastique qui révèle la grande diversité des silences.
Mise en ligne 3 janvier
Exposition temporaire
Antiquité et cinéma
Du 12/12/24 au 29/03/25
Le point commun entre Claudette Colbert, Marion Cotillard et Liz Taylor ? Cléopâtre.
Entre Steeve Reeves, Kirk Douglas et Massimo Girotti ? Spartacus.
Entre Ferdinand Zecca et Richard Burton ? Quo Vadis.
Entre Brigitte Bardot et Michel Piccoli ? Ils ont tourné dans des peplums.
Des Frères Lumière à Ridley Scott, de Maciste à Astérix, l'Antiquité a constitué le cadre d’une grande variété de films de genres. Davantage qu’à une période définie de l’histoire, ces films renvoient à une constellation d’imaginaires se référant à des périodes anciennes dans les mondes méditerranéens, égyptiens et babyloniens.
L’Antiquité au cinéma s’est, depuis ses origines, emparée de la littérature classique et des récits bibliques, mythologiques et historiques pour proposer des fresques épiques et des films d’aventures. En France, et surtout aux États-Unis et en Italie, metteurs en scène et studios ont redoublé d’efforts et de moyens pour faire revivre sur l’écran des mondes oubliés, souvent éblouissants et parfois exotiques, dont les héros imprimaient l’image par leur stature, leur sensualité ou encore leur force. Selon les époques, le spectacle de l’Antiquité filmée séduit autant qu’elle fait rire ou trembler.
Si les premières années du cinéma s'inspirent de l'Antiquité comme d'un prétexte pour faire sortir le tout nouvel art de son statut de phénomène de foire, la Rome ancienne devient au cours des années 1910 le sujet de longs-métrages italiens, aidant à la mise en place d’une filmographie nationaliste. Les studios hollywoodiens se prêtent aussi au jeu dans l’entre-deux guerres. Mais c’est surtout les années 1947-1965 qui marqueront les spectateurs, celles des peplums qui se tournaient à un rythme effréné à Rome, employant tout un star-system.
Char de Ben-Hur, costumes d’Astérix et Obélix : l’Empire du milieu ou encore robes de Liz Taylor, bijoux de Théda Bara et boucliers de Brad Pitt feront écho dans le parcours de l’exposition à de nombreux extraits de films. Pour découvrir ces différents âges d’or du film d’Antiquité, le public circulera parmi plus de 200 œuvres évocatrices non seulement de cette filmographie protéiforme et des vedettes qui l’ont incarnée, mais également des savoir-faire indispensables à la reconstitution (rêvée) de ces époques lointaines : la création de décors, de costumes et d’accessoires, ou encore les campagnes de promotion qui ont fait travailler les maîtres de l’affiche et de la photo.
S'appuyant sur les collections de la Fondation Pathé, l'exposition présentera aussi des éléments de la Cineteca di Bologna, de la Cinémathèque française, du musée de la Miniature, ainsi que les trésors de plusieurs collections privées.
Mise en ligne 15 janvier
Exposition « Hôtel de Ville, notre histoire commune »
Du 17 décembre 2024 au 12 avril 2025
Hôtel de Ville de Boulogne-Billancourt
« La cité avait trouvé son âme. »
Par ces mots, le sénateur-maire André Morizet conclut en 1934 un texte présentant l’hôtel de ville, qu’il vient de faire édifier. Une « maison commune » chargée de symboliser l’union entre Boulogne et Billancourt, qui dépasse la simple réunion administrative.
Pour cette mission essentielle, André Morizet a fait appel à l’un des maîtres de l’architecture de l’époque, Tony Garnier. L’emplacement choisi se situe en plein centre de la ville. Voilà quatre-vingt-dix ans que le majestueux bâtiment, dont le classement aux Monuments historiques est en cours, incarne le cœur de la cité.
Le 16 décembre, s’ouvriront plusieurs mois de célébrations autour de l’exposition
Mise en ligne 3 janvier
Exposition Flight
début : 17 décembre 2024 à 10h00 fin : 27 juillet 2025 à 17h00
Le musée de l’Air et de l’Espace révèle les secrets du vol avec Flight. L’exposition s’intéresse à la diversité des créatures volantes (avions, hélicoptères, drones, oiseaux, chauves-souris, insectes et même poissons !) sous le prisme de leur incroyable faculté à s’élever dans les airs. À la lumière des principes scientifiques, biologiques et technologiques qui régissent le phénomène du vol, elle met en évidence les points communs, mais aussi les différences, entre le monde animal et l’aéronautique. Les rapports de proximité, les similitudes et les différences sont analysés et peuvent directement être expérimentés par le jeune public grâce aux dispositifs et manipulations mis à disposition dans le parcours.Conçue en partenariat avec l’Institut royal des Sciences naturelles de Bruxelles en Belgique, l’Universum® de Brême en Allemagne et le Parque de las Ciencias de Grenade en Espagne, Flight marque la première halte de son itinérance au Bourget. En plus du propos commun, le musée de l’Air et de l’Espace présente une sélection de pièces issues de ses collections patrimoniales pour mieux comprendre la mécanique du vol : moteurs, hélices, instruments de vol… mais aussi des objets témoins des plus récentes innovations en matière d’aviation.
Mise en ligne 18 décembre
Ouverture exceptionnelle
des galeries de la révolution
Du 21 décembre 2024 au 5 janvier 2025
Pendant les vacances de Noël, le château de Versailles rouvrira au public ses galeries historiques dédiées à la
Révolution. Situés au-dessus du grand appartement de la Reine, ces vastes espaces aménagés sous Louis-Philippe
accueillent une collection de chefs-d’œuvre allant de 1789 aux prémices du Consulat
Mise en ligne 29 janvier
Exposition-dossier : Allez hop, au travail ! Le management, toute une histoire
Du 10 janvier 2025 au 1er juin 2025 (Exceptionnellement fermée du 3 au 6 avril)
Une plongée au cœur de l’histoire et des défis du management moderne !
Dans le cadre de sa saison 2024-2025 consacrée aux transformations du travail, la Cité de l’Économie, en collaboration avec le Dauphine Musée du Management, présente une exposition inédite dédiée à l’histoire et aux enjeux du management.
L’exposition-dossier « Allez hop, au travail ! Le management, toute une histoire » explore la manière dont cette discipline a façonné notre monde professionnel et ses évolutions. Cette exposition-dossier couvre diverses facettes du management, de ses origines à ses évolutions futures, ses dérives, ses enjeux philosophiques et moraux…en passant par le rôle tenu par ses pionnières oubliées.
L’histoire du management n’est-elle pas, au fond, indissociable de l’histoire de l’organisation de nos sociétés ? Au croisement d’enjeux économiques, de questionnements philosophiques et anthropologiques, le management n’a pas fini de nous étonner !
Pour mieux appréhender cette thématique peu souvent explorée, un jeu de rôle interactif invite les participantes et participants à incarner différents rôles au sein d’une entreprise, de chef(fe) d’entreprise à employé(e) dans différentes structures comme un restaurant, une start-up ou une firme internationale).
Mise en ligne 27 décembre
Suzanne Valadon
15 janv. - 26 mai 2025
Le Centre Pompidou consacre une monographie à Suzanne Valadon (1865-1938), artiste emblématique et audacieuse, l’une des plus importantes de sa génération. À la marge des courants dominants de son époque – le cubisme et l’art abstrait sont en germe alors qu’elle défend avec ardeur la nécessité de peindre le réel – elle place le nu, féminin comme masculin, au centre de son œuvre, représentant les corps sans artifice ni voyeurisme.
Suzanne Valadon n’a pas bénéficié de monographie à Paris depuis celle que le Musée national d’art moderne lui avait consacrée en 1967. Conçu par le Centre Pompidou-Metz en 2023, puis présenté au Musée d’arts de Nantes et au Museu Nacional d’Art de Catalunya à Barcelone en 2024, sous le titre « Suzanne Valadon. Un monde à soi », l’hommage à cette artiste ostensiblement moderne et libérée des conventions de son temps, se poursuit donc au Centre Pompidou, en 2025 avec une version enrichie de nouveaux prêts et augmentée d’archives inédites.
L’exposition met en lumière cette figure exceptionnelle et souligne son rôle précurseur, souvent sous-estimé, dans la naissance de la modernité artistique. Elle révèle la grande liberté de Suzanne Valadon qui n’adhère véritablement à aucun courant, si ce n’est peut-être le sien. Le parcours de près de deux cents œuvres s’appuie sur la richesse des collections nationales notamment celle du Centre Pompidou, la plus importante, mais aussi du musée d’Orsay et de l’Orangerie.
Des prêts exceptionnels du Metropolitan Museum of Modern Art de New York ou encore de la Fondation de l’Hermitage et d’importantes collections privées le complètent. Il se concentre sur les deux médiums de prédilection de l’artiste, le dessin et la peinture. Particulièrement mise à l’honneur dans l’exposition du Centre Pompidou, son œuvre graphique fait l’objet d’une analyse approfondie, grâce à la présentation d’un grand nombre de dessins jusqu’alors rarement montrés. C’est également l’occasion d’explorer un moment artistique au cœur de la transition des collections du musée d’Orsay et du Musée national d’art moderne.
L’exposition « Suzanne Valadon » retrace cet itinéraire unique, depuis ses débuts de modèle favorite du tout-Montmartre, jusqu’à sa reconnaissance artistique, intervenue très tôt, par ses pairs et la critique. Véritable « passeuse » d’un siècle à l’autre, Suzanne Valadon embrasse la ferveur parisienne du tournant-de-siècle, ses cafés, bals musettes et cabarets et ses multiples révolutions artistiques, intellectuelles et sociétales. Elle met en évidence le caractère résolument moderne de l’œuvre de Valadon, première femme à peindre en grand format un nu masculin de face. Cette plongée inédite dans son œuvre dévoile aussi bien ses relations amicales et artistiques avec les peintres de la bohème que son influence incontestable sur la scène artistique parisienne grâce au soutien actif de ses amis artistes et galeristes.
Cette exposition souligne l’étendue, la richesse et la complexité de son œuvre en s’articulant autour de cinq sections thématiques : Apprendre par l’observation, Portraits de famille, « Je peins les gens pour apprendre à les connaître », « La vraie théorie, c’est la nature qui l’impose », Le nu : un regard féminin. Une sélection d’œuvres de ses contemporaines, aux préoccupations picturales proches des siennes, comme Juliette Roche, Georgette Agutte, Jacqueline Marval, Émilie Charmy ou Hélène Delasalle complète cette proposition.
Le fonds d’archives exceptionnel légué en 1974 au Centre Pompidou par le docteur Robert Le Masle, médecin, collectionneur et ami proche de l’artiste, rassemblant de nombreuses photographies, des manuscrits et des documents aujourd’hui conservés à la Bibliothèque Kandinsky, constitue un témoignage essentiel de la personnalité frondeuse de Valadon et de sa reconnaissance artistique précoce.
Après les expositions consacrées à Alice Neel, Georgia O’Keeffe, Dora Maar ou Germaine Richier, cette monographie s’inscrit dans le cadre de la démarche engagée du Centre Pompidou pour approfondir l’étude et la connaissance du travail et de l’œuvre d’artistes femmes, et accroître la part de leurs œuvres dans la collection.
Mise en ligne 15 janvier
Francis Picabia - Éternel recommencement
Du samedi 18/01/2025 au mercredi 12/03/2025
Hauser & Wirth, 26 bis, rue François 1er, 75008 Paris
Hauser & Wirth présente à Paris , en collaboration avec le Comité Picabia, une exposition dédiée aux œuvres d'après-guerre de Francis Picabia. Conçu par Beverley Calté et Arnauld Pierre, cela sera la première grande exposition consacrée exclusivement à la dernière période singulière de l'artiste, réalisée après son retour à Paris en 1945 jusqu'à l'année précédant sa mort en 1953
Mise en ligne 15 janvier
Revoir Cimabue
Aux origines de la peinture italienne
22 janvier – 12 mai 2025
Pour la première fois, le musée du Louvre consacre une exposition à Cimabue, l’un des artistes les plus importants du 13e siècle. Elle est le fruit de deux actualités « cimabuesques » de grande importance pour le musée : la restauration de la Maestà et l’acquisition d’un panneau inédit de Cimabue redécouvert en France en 2019 et classé Trésor national, La Dérision du Christ.
Les deux tableaux, dont la restauration s’est achevée en 2024, constituent le point de départ de cette exposition qui, en réunissant une quarantaine d’œuvres, ambitionne de mettre en lumière l’extraordinaire richesse et la nouveauté incontestable de l’art de Cimabue. L’artiste fut l’un des premiers à ouvrir la voie du naturalisme dans la peinture occidentale, en cherchant à représenter le monde, les objets et les corps tels qu’ils existent. Avec lui, les conventions de représentation héritées de l’art oriental, si prisées jusqu’alors, cèdent la place à une peinture inventive, cherchant à suggérer un espace tridimensionnel, des corps en volumes et modelés par de subtils dégradés, des membres articulés, des gestes naturels et des émotions humaines.
Après une section introductive consacrée au contexte de la peinture en Toscane, en particulier à Pise au milieu du 13e siècle, le parcours s’attarde sur la Maestà du Louvre : les nouveautés qui se manifestent dans ce tableau ont conduit certains historiens de l’art à le qualifier d’« acte de naissance de la peinture occidentale ». La restauration a permis, en plus de retrouver la variété et la subtilité des coloris, de redécouvrir de nombreux détails masqués par des repeints qui mettent en évidence la fascination de Cimabue et de ses commanditaires pour l’Orient, à la fois byzantin et islamique.
Est ensuite abordée la question cruciale des rapports entre Duccio et Cimabue. Le parcours se poursuit avec une section construite autour du diptyque de Cimabue, dont le Louvre réunit pour la première fois les trois seuls panneaux connus à ce jour. La verve narrative et la liberté déployées par Cimabue dans cette oeuvre aux coloris chatoyants en font un précédent important et insoupçonné jusqu’alors de la Maestà de Duccio, chef-d’oeuvre de la peinture siennoise du Trecento.
L’exposition se conclut par la présentation du grand Saint François d’Assise recevant les stigmates de Giotto, destiné au même emplacement que la Maestà du Louvre, le tramezzo (la cloison qui sépare la nef du choeur) de San Francesco de Pise, et peint quelques années après par le jeune et talentueux disciple de Cimabue. À l’aube du 14e siècle, Duccio et Giotto, tous deux profondément marqués par l’art du grand Cimabue qui s’éteint en 1302, incarnent désormais les voies du renouveau de la peinture.
Mise en ligne 5 février
22 janvier => 30 mars
Exposition “Détournements”
Politisation des objets du quotidien
Ground Control Gare de Lyon
81, rue du Charolais 75012 Paris
Du cintre des féministes en lutte pour le droit à l’avortement au gilet jaune brandi du mouvement social éponyme, les objets du quotidien prennent régulièrement le devant de la scène politique. Sortis de leurs tiroirs et de leurs placards pour regagner la rue, ils subissent une mutation spectaculaire. Tout à coup, alors qu’ils n’avaient qu’une vocation purement utilitaire, ils prennent l’envergure de symboles forts incarnant les luttes de celles et ceux qui s’en emparent. Qu’ils soient brandis publiquement pour interpeller la classe politique et les médias, ou qu’ils opèrent de manière plus implicite et discrète, ces objets constituent un point d’entrée riche pour explorer les enjeux politiques qui se déploient dans notre quotidien. On envisage ici le « politique » au sens large : les objets ici présentés illustrent, de manières diverses, les relations sociales et les rapports de pouvoir qui traversent les vies ordinaires – rapports de genre, de classe, ou de race, questions de représentation politique ou engagements idéologiques divers.
En histoire, l’approche que l’on a appelée le « tournant matériel » a permis de prêter une plus grande attention aux objets du quotidien. Cette exposition, issue d’un séminaire mené au laboratoire InVisu (CNRS-INHA) et à l’Institut National d’Histoire de l’Art en 2023-2024, met en avant les travaux de chercheuses et chercheurs pour « faire parler » ces objets et mettre en lumière leurs vies multiples, en montrant comment, au gré de leur histoire, ils ont été investis d’une (ou plusieurs) dimension(s) politique(s). Mais cette histoire matérielle est aussi une enquête de terrain : outre le contexte historique, les témoignages de celles et ceux qui ont fabriqué, utilisé et recyclé ces objets apportent un éclairage essentiel pour en comprendre la portée.
Autour de ces objets, ce sont en effet les gestes et les pratiques individuels et collectifs qui font le sens politique, et qui transforment les objets quotidiens en objets politiques – pour imiter le langage juridique, on pourrait dire que, comme pour les armes, ces derniers deviennent politiques « par destination ». On constate que les détournements sont multiples et pluridirectionnels : on voit des objets tirés de leur environnement domestique ou intime pour être érigés en symboles de lutte, mais aussi des objets créés à partir du détournement des outils de production dans le cadre de grèves. Les phénomènes d’appropriation et de réappropriation manifestent des prises de position politiques très variées, qu’il s’agisse de résister au colonialisme ou à l’obsolescence programmée, ou à l’inverse de remettre au service de l’économie marchande des images et des objets pensés en dehors du système capitaliste.
Ce qui frappe, c’est l’agentivité de ces objets : leur capacité à changer le monde qui les entoure en mobilisant, en dénonçant et en provoquant, ou encore en affirmant des identités opprimées. Ce potentiel des objets politisés est parfois étonnant au regard de leur banalité première. Mais leur efficacité provient justement de cette irruption paradoxale de l’ordinaire dans des espaces dont il est souvent exclu – les élites gouvernantes peinent d’ailleurs souvent à y répondre. La présente sélection d’objets et les récits, enjeux et conflits qu’ils incarnent, entend démontrer leur plus grande puissance : celle de révéler le quotidien comme un champ dans lequel les forces politiques s’affrontent, convergent et se renouvellent sans cesse.
Mise en ligne 7 février
Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944
jeudi 23 janvier 2025 jeudi 13 novembre 2025
L’exposition apporte de nouvelles clefs de lecture au principal ensemble photographique montrant le processus qui conduisit au massacre de masse à Auschwitz-Birkenau. Cet album photographique, nommé couramment l’Album d’Auschwitz, fut réalisé par les SS pour témoigner auprès des dignitaires nazis de la parfaite maîtrise des opérations d’extermination sur le site. Il contient des images parmi les plus emblématiques de la Shoah. Ces photographies, connues depuis le début des années 1950, ont servi de preuves lors des procès de certains des responsables de la « Solution finale ». Depuis la redécouverte de l’album complet dans les années 1980, et grâce aux travaux entrepris récemment par l’historien Tal Bruttmann, commissaire scientifique de l’exposition, une nouvelle lecture s’impose. Notre regard est appelé à détecter dans les photographies ce qui voulait y être caché par leurs auteurs et dont nous n’avions pas conscience jusque-là. Cette plongée dans les images nous révèle le chantier gigantesque qui fut nécessaire à la mise en place de l’extermination des Juifs sur le site d’Auschwitz. Les indices nous permettent de comprendre l’organisation de la déportation et de la « sélection », y voir la violence et ses sons, le cynisme de ses organisateurs, mais aussi les failles dans le processus soi-disant secret de sa mise en œuvre et enfin la résistance des victimes, souvent niée. 80 ans après la découverte du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, l’Album d’Auschwitz témoigne du fonctionnement du centre de mise à mort d’Auschwitz‑Birkenau à son apogée : l’été 1944 et la déportation des Juifs de Hongrie.
Mise en ligne 5 février
du 24 janvier au 15 mars 2025.
À l'occasion de la parution de Rétro-chaos, dernier volume des mémoires de Daniel Cordier, la Galerie Gallimard présente une nouvelle exposition consacrée à la vie de ce grand mémorialiste et historien, sous le commissariat de Bénédicte Vergez-Chaignon. Entrée libre, du 24 janvier au 15 mars 2025.
L'exposition retrace le parcours de Daniel Cordier de sa naissance à Bordeaux en 1920 à la consécration de ses obsèques officielles en 2020. Elle s'articule en quatre thèmes :
› Rétro (Chaos) 1920-1940
› Alias Caracalla 1940-1946
› Amateur d'art 1944-2020
› De l'Histoire à l'histoire 1977-2020
Sont ainsi dévoilés une centaine de documents et d'objets, souvent inédits, issus des archives personnelles de Daniel Cordier, des Archives nationales de France et de la
Fondation Dubuffet, parmi lesquels le tract qu'il fit imprimer en juin 1940 pour appeler à la poursuite de la guerre, des consignes autographes de Jean Moulin datées de septembre 1942, un manuscrit de Jean-Paul Sartre écris en 1944 à la demande de Daniel Cordier sur la situation dans la France occupée, un autoportrait de 1946, sa correspondance avec Jean Dubuffet et avec son éditeur Pierre Nora ainsi que de nombreuses photos de famille.
Mise en ligne 3 février
24 janvier – 21 juillet 2025
LOUVRE COUTUREObjets d'art, objets de mode
Si nous savons depuis Paul Cézanne que "le Louvre est un livre dans lequel nous apprenons à lire", cette inépuisable source d'inspiration n'a pour autant pas échappé à un monde de la création contemporaine parmi les plus vivants, celui de la mode. De plus en plus, les études et les monographies consacrées aux grands noms de la mode n'hésitent pas à tracer des généalogies esthétiques qui remettent ces personnalités dans une perspective historique et artistique. Le rythme n'est pas seulement celui des ruptures, plus ou moins radicales, ni du changement saisonnier, il est aussi celui des échos et des rappels. Les fils qui se tissent entre leur œuvre et le monde de l'art sont presque infinis, et l'histoire de l'art telle que l'exprime le musée du Louvre, dans la profondeur de ses collections et les reflets du goût, est un terrain d'influence et de sources tout aussi vaste..
Face à l'immensité encyclopédique du Louvre, la méthode ici proposée est de poser ce sujet multiple à l'aune de l'histoire des styles décoratifs, des métiers d'art et de l'ornement, au fil des galeries et des salles du département des Objets d'art. La présence textile y est fondamentale, mais davantage tournée vers les décors et les tapisseries que vers le vêtement même.
Sur près de 9 000 mètres carré, c'est ainsi 65 silhouettes contemporaines, accompagnées d'une trentaine d'accessoires, qui sont déployées en un dialogue étroit, inédit, historique et poétique avec les chefs-d'oeuvre du département, de Byzance au second empire. Autant de prêts remarquables, accordés par les maisons les plus emblématiques, des plus anciennes aux plus récentes, de Paris et d'ailleurs.
Il ne s'agit pas ici de parsemer de pièces de mode le département des Objets d'art, mais de susciter ou de souligner des rapprochements avérés, ses collections ayant parfois été modelées par la générosité d'hommes et femmes de la mode, de Jacques Doucet à Madame Carven. Au regard de l'histoire de l'art et de la mode, les complicités sont innombrables, elles épousent souvent des méthodes communes, la connaissance des techniques les plus anciennes, la culture visuelle, le jeu subtil des références, du catalogue raisonné du musée au moodboard de la mode. Une autre manière de regarder les objets d'art au prisme du regard des créateurs contemporains.
Mise en ligne 15 janvier
Illustrer l'histoire
Du Samedi 25 janvier 2025 au Samedi 18 octobre 2025
Les Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine propose l'exposition Illustrer l’histoire de France. Trois siècles d’épopée des manuels scolaires.
L'exposition "Illustrer l’histoire de France" explore l'évolution des illustrations dans les manuels scolaires depuis le XVIIIe siècle. À travers une quarantaine de documents, elle montre comment les représentations de l'histoire de France ont évolué, des portraits de rois aux ouvrages modernes, en passant par l'ère numérique. L'objectif est de décrypter les enjeux de ces représentations et leur impact sur la société contemporaine. Les manuels scolaires, véritables "albums de famille" des Français, ont transmis une histoire souvent instrumentalisée pour des fins morales, religieuses ou politiques, parfois au détriment de la vérité historique.
À l'entrée de l'exposition, une mise en scène de manuels scolaires couvrant plus de trois siècles accueille les visiteurs. Conçue par l'atelier du musée des Archives nationales, cette scénographie plonge le visiteur dans une salle de classe d'époque, avec tableau noir, bibliothèque et tables en bois. Le visiteur déambule ainsi dans une salle de classe et fait un voyage à travers le temps pour découvrir l'histoire de l'éducation en France.
Quels images et souvenirs de l'histoire de France avons-nous gardés depuis l'école ? L'exposition invite les visiteurs à comparer leurs propres récits des grands héros et des événements marquants de cette histoire.
Mise en ligne 15 janvier
Apocalypse
Hier et demain
4 fév. 2025Until 8 juin. 2025
François-Mitterrand Galeries 1 et 2
La BnF propose la première grande exposition consacrée à l’apocalypse. L’apocalypse ? Un mot obscur, qui fait peur, un mot qui parle de la fin du monde. Il n’en finit pas de résonner depuis deux mille ans dans notre culture et nos sociétés occidentales quand survient une catastrophe majeure, et aujourd’hui encore, en fond de nos angoisses climatiques. Et pourtant… Ce mot signifie révélation, dévoilement. Dans sa source biblique, l’Apocalypse parle d’un voile se levant sur le royaume intemporel qui réunira les croyants dans la Jérusalem céleste. Un mot porteur d’espoir, fait pour déjouer nos peurs profondes ?
Du Moyen Âge à notre époque, l’exposition traverse cet imaginaire en montrant certains des plus prestigieux manuscrits de l’Apocalypse de Jean, des fragments rarement présentés de la célèbre tenture de tapisseries d’Angers, ou la fameuse suite de gravures de Dürer consacrées au texte, mais aussi de nombreux chefs-d’œuvre, tableaux, sculptures, photographies, installations, livres rares, extraits de films, venant des collections de la Bibliothèque comme des plus grandes collections françaises et européennes, publiques et privées (Centre Pompidou, musée d’Orsay, British Museum, Victoria and Albert Museum, etc.).
Parmi ces quelque 300 pièces, des œuvres de William Blake, Odilon Redon, Vassily Kandinsky, Ludwig Meidner, Natalia Gontcharova, Otto Dix, Antonin Artaud, Unica Zürn, jusqu’à Kiki Smith, Tacita Dean, Miriam Cahn et Anne Imhof.
Mise en ligne 23 février
WAX
Du 5 février au 7 septembre 2025
Textile aux couleurs vives et aux motifs variés, le wax est reconnaissable entre tous. Ce tissu, généralement perçu comme « africain », a traversé le temps, dépassé les frontières. Depuis plus d’une décennie, sa popularité est sans précédent dans les sociétés occidentales : vêtements, accessoires, objets… Le wax se fait de plus en plus présent dans les maisons et les garde-robes. Pourtant, son histoire si singulière reste méconnue.
L’exposition, d’une superficie totale de 430 m², propose de mettre en lumière cette étoffe. Elle donne à voir une grande variété de tissus, illustrant la richesse des dessins, motifs et couleurs qui le caractérisent.
Croisant les regards d’anthropologues, historiens de l’art, couturiers, designers et artistes contemporains, elle montre le wax sous toutes ses coutures à travers un parcours de visite qui se déploie dans deux espaces du musée, au Foyer Germaine Tillion et au Balcon des Sciences.
Sur le fil de l’histoire du wax
Le wax est inspiré du batik - tissu d’origine indonésienne teint grâce à une technique de réserve à la cire. Industrialisé par les Européens, il a rencontré le succès en Afrique de l’Ouest, puis s’est diffusé sur le continent, se taillant une place de choix dans la galaxie des textiles africains. De fil en aiguille, l’exposition retrace l’histoire du wax, révélant ainsi un textile à l’identité hybride.
Elle fait également la lumière sur
le rôle prépondérant des femmes dans la diffusion et la popularité de ce tissu en revenant, par exemple, sur la saga des Nana Benz. Premières commerçantes distributrices de wax sur les marchés du Togo, elles ont fait fortune de ce commerce lucratif dans les années 1960.
Si le wax est
devenu l’objet d’un enjeu commercial et industriel à l’échelle internationale, il n’en demeure pas moins un textile à forte connotation affective puisqu’il accompagne les individus dans les grands moments de leur vie, et ce sur plusieurs générations.
Un tissu-étendard : porter un message avec du wax
Au-delà des tendances, le wax peut permettre à celui ou celle qui le porte de
faire passer un message, montrer son appartenance à une communauté religieuse, son engagement politique
ou une cause qui lui tient à cœur.
Pour certains africains de la diaspora et afro-descendants, c’est un véritable emblème, l’expression d’une identification à un héritage et une identité partagée. D’autres, en revanche, le contestent, estimant qu’il éclipse les tissus traditionnels et renvoie en réalité à un imaginaire de l’Afrique stéréotypé.
En présentant une diversité d’objets historiques comme manufacturés, en décryptant la richesse iconographique de nombreux textiles, en donnant à voir la résonance de son histoire et de ses identités au travers d’œuvres d’art contemporain et de pièces provenant du monde de la mode, l’exposition montre
le wax comme source inépuisable de création. Elle donne ainsi
la parole aux artistes et témoigne de
la pluralité des regards portés sur ce tissu, qu’ils soient amusés, décalés ou interrogateurs.
Mise en ligne 4 mars
Ecrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé
05 février => 21 septembre 2025
À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’IMA, cette exposition met en lumière une richesse et une diversité à nulle autre pareilles : celles de la calligraphie arabe dans toute son expression, des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias.
Dans la langue arabe, le terme khatt désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Des premiers feuillets du Coran à la photographie contemporaine, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.
Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.
Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.
Aujourd’hui, les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.
Baheb - I Love , l’hommage à la calligraphie de Marie Khouri
À découvrir dans le cadre de l’exposition : I Love, œuvre de la sculptrice Marie Khouri. Née en Égypte et élevée au Liban, Marie Khouri est une sculptrice basée à Vancouver dont les œuvres s’enracinent profondément dans un riche tissu d’influences culturelles et historiques.
Les sculptures de Marie Khouri se situent à l’intersection de l’art et du design. Inspirées par la technique de taille directe de Henry Moore, elles explorent l’interaction entre le langage, la forme et le corps humain, tout en reflétant son lien personnel avec les histoires complexes du Moyen-Orient. Son art devient un pont entre son héritage et sa perspective, véhiculant des thèmes universels d’identité, de mémoire et de dialogue. L’une de ses œuvres les plus célébrées, Let’s Sit and Talk, incarne cette philosophie : sculptée à la main dans une calligraphie arabe, c’est à la fois une œuvre d’art et un agencement fonctionnel de sièges.
Dans le prolongement de ce concept, l’installation I Love développe les thèmes du dialogue culturel et de l’unité. Composée de cinq formes curvilignes blanches sculptées à la main, cette œuvre transforme l’expression arabe Baheb (« J’aime ») en une expérience physique et conceptuelle. Après avoir été montrée à Vancouver puis au Caire, au pied des pyramides, elle poursuit son voyage à Paris, au musée de l’Institut du monde arabe.
Mise en ligne 28 février
ARP MYTHIQUE ARP ANTIQUE
FONDATION ARP CLAMART
du 7 février au 23 novembre 2025
La Fondation Arp consacrera sa prochaine exposition à la mise en lumière de l’influence de la mythologie et des civilisations anciennes sur la création artistique de Jean Arp, à travers une cinquantaine d’œuvres (sculptures, peintures, papiers), documents et photographies.
Mise en ligne 28 février
Chaosmos
Du samedi 08 février au samedi 26 juillet 2025
37 rue de Turenne - 75003 Paris
« Chaosmos » est l’invitation faite à 12 artistes de nous raconter le cosmos et d’inventer de nouvelles manières d’habiter la Terre.
Bienvenue dans Chaosmos, un monde qui déconstruit, pour mieux reconstruire, dans le temps et dans l’espace, la place dans l’univers que nous nous attribuons et la manière dont nous habitons le monde, les traces que nous y laissons, les liens que nous y établissons. De cette zone en équilibre précaire émergent les travaux de douze artistes contemporains, originaires de plusieurs pays du globe : Afrique du Sud, Belgique, Canada, Espagne, France, Guyane, Japon, République Démocratique du Congo, Zambie. Ils et elles évoquent la relation entre notre conception du cosmos et notre attitude face à la sauvegarde de la vie sur Terre.
Mise en ligne 23 février
La Mode en mouvement #3
Du 08.02 au 12.10.2025
le Palais Galliera dévoile le troisième et dernier volet de son exposition collections La Mode en mouvement. Avec plus de 180 nouvelles œuvres présentées, l’exposition retrace, à travers les collections du musée, une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours et interroge le lien qui unit le corps, la mode et le mouvement. Pour ce nouvel accrochage, un éclairage inédit est porté sur les sports d’hiver.
Le vêtement conçu à travers les époques pour l'activité physique et sportive est mis en regard du vêtement du quotidien. Ce dialogue questionne les notions de spécialisation du vêtement sportif, de l’adaptation des tenues féminines pour la pratique physique à la fin du XIXe siècle à la masculinisation du vêtement féminin en passant par l’introduction du sportswear dans le vestiaire courant. Costumes de bain, habits de cycliste et d’amazone, manteaux et accessoires d’automobiliste, tenues de tennis ou sneakers répondent ainsi aux silhouettes illustrant trois siècles d’histoire de la mode. Au-delà d’une simple lecture chronologique de l’histoire du vêtement, La Mode en mouvement #3 permet de comprendre comment la libération du corps a fait évoluer les mentalités et les canons de beauté.
Ce dernier accrochage consacre une large section aux sports d’hiver et revient sur l’émergence des stations d’altitude avec le développement de nouvelles activités hivernales : ski, luge, hockey sur glace, patinage, traîneau… On assiste à l’apparition progressive de tenues et accessoires adaptés, proposés à la fois par des équipementiers spécialisés (Rossignol, Tunmer, Mavest), des maisons de couture (Hermès, Jean Patou, Madeline de Rauch), voire des collaborations entre les deux. Cette section est également l’occasion de découvrir l’importante collection du musée composée de doudounes, combinaisons, fuseaux et accessoires en maille…
L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels du Patrimoine de CHANEL, du Musée National du Sport (Nice), de la bibliothèque Forney, de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Fondation Azzedine Alaïa, de la collection Émile Hermès, du Patrimoine Hermès, des Archives Balenciaga, de Jean-Charles de Castelbajac, de Fusalp ou encore du Coq Sportif. Ces œuvres permettent de mettre en perspective les pièces du Palais Galliera, témoins d’une pratique physique et sportive, de loisir ou de compétition, au fil des époques.
Mise en ligne 23 février
Objets en question
Archéologie, ethnologie, avant-garde
11 févr.2025 22 juin2025
L'exposition rend compte des croisements entre surréalisme, ethnologie et archéologie pendant la période de l'entre-deux-guerres en France, autour de la question : que faire des objets ?
Le dialogue fertile qui se met alors en place marque un tournant décisif dans le décloisonnement des disciplines. Il est porté par les revues liées aux avant-gardes, et plus particulièrement Cahiers d'art (1926-1965), Minotaure (1933-1939), et Documents (1929-1930).
Au fil de leurs numéros, ces périodiques défient les cadres académiques. La mise en dialogue de reproductions photographiques d'œuvres antiques, modernes et extra-européennes permet de se soustraire à l'autorité de l'histoire de l'art classique, de provoquer les valeurs établies et de faire naître des nouveaux sens.
Parmi les collaborateurs et intervenants de ces revues, on peut citer Pablo Picasso, Georges Henri et Thérèse Rivière, André Breton, Michel Leiris, Charles Ratton, Joan Miró, Brassaï ou encore Georges Bataille. Ils ont tous en commun un intérêt pour l'art d'un passé lointain, l'art non-occidental, mais aussi pour l'art populaire et l'art banal. Leur approche expérimentale donne naissance à une nouvelle perception des objets, des lieux, des époques. Ils remettent ainsi en question le concept même de musée en posant ces simples mais redoutables questions: Qu'est-ce que l'objet, qu'est-ce que l'art ? Qu'est-ce qui fait d'un objet une œuvre d'art ?
Mise en ligne 23 février
Au fil de l'or
L'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant
11 févr.2025 06 juil.2025
Du Maghreb au Japon, une fabuleuse traversée dans le temps et l'espace, à la découverte de l'origine mystérieuse et fascinante de l'or et de son mariage avec les arts textiles.
Métal le plus précieux et le plus noble au monde, objet de convoitise, symbole de richesse et de faste, signe d'élégance et de raffinement ... Découvert il y a près de 7000 ans, l'or n'a eu de cesse de fasciner les hommes. Matériau par excellence de tous les savoir-faire, expérimentations et traditions, il est utilisé dès l'Antiquité pour la réalisation de bijoux, de parures et d'armes. Dès le cinquième millénaire avant notre ère, il agrémente les premières étoffes de luxe dédiées aux hommes de pouvoir. Au cours des siècles suivants, des tisserands et artisans chevronnés-romains, byzantins, chinois, perses puis musulmans-déploient les techniques les plus ingénieuses pour réaliser de véritables tissus d'art où les fibres de soie ou de lin s'entrelacent aux lames et filés d'or.
Des premiers ornements cousus sur les vêtements des défunts aux robes flamboyantes de l'artiste contemporaine chinoise Guo Pei qui ponctuent l'ensemble du parcours, des soieries tissées d'or des mondes indien et indonésien aux kimonos scintillants de l'ère Edo, l'exposition déroule l'histoire millénaire de l'or dans les arts textiles. Dans un dialogue mariant découverte scientifique et perspective artistique, elle dévoile l'éblouissante beauté, la diversité, la technicité et la richesse des costumes d'une vaste région allant du Maghreb au Japon en passant par les pays du Moyen-Orient, l'Inde et la Chine.
Mise en ligne 28 février
L'art et la vie et inversement
Du mercredi 12 février 2025 au dimanche 16 mars 2025
Infos pratiquesDu mercredi au dimanche 13h - 19h, nocturne le mercredi jusqu’à 21h
Palais des Beaux-Arts, 13 quai Malaquais, 75006 Paris
L’art et la vie et inversement présente les 26 artistes qui ont obtenu le diplôme national supérieur d'arts plastiques des Beaux-Arts de Paris avec les Félicitations du jury en 2024.
Leurs œuvres présentent une grande diversité de sujets, de matières et d’intention. L’enjeu de les montrer ensemble est de s’interroger sur ce qu’ils expriment d’une génération, sur ce qu’ils disent du monde d’aujourd’hui.
De ces œuvres ressort la volonté et la façon qu’ont les étudiant·es de constamment mêler l’art et la vie. Leurs vies apparaissent dans leurs œuvres sous des formes iconographique, thématique, narrative, et leurs œuvres intègrent leurs modes de vivre. À travers elles transparaissent la fragilité du monde et l’état de menace qui plane sur lui. Il n’y a rien d’inédit à prendre pour modèle les amis proches et membres de la famille, mais cette démarche a ici un autre sens : L’art et la vie et inversement révèle un monde souple et fluide, dans lequel les retournements sont possibles, où les paysages disent des mondes intérieurs, et des monologues intimes parlent du monde comme il va.
Il est ici question d’horizons inspirés par des visions d’enfance, habités par des formes de spiritualité singulières, ou marqués par les tragédies de l’Histoire. Les corps sont mis à l’épreuve dans la douleur, l’indétermination, l’hallucination, la tendresse ou la malice. Glaneurs et glaneuses dans la ville ou la nature, ces artistes apparaissent souvent enclins à l’entre-aide comme au dialogue entre les arts. Les paysages, et les êtres humains ou non humains qui les peuplent, sont quelquefois eux-mêmes les acteurs d’un film. Des personnages sortent d’un autre film pour entrer dans la vie. D’autres œuvres livrent des visions plus domestiques et intimes. La douceur est parfois pour eux le moyen d’aborder les sujets les plus durs. Vision d’un monde en transformation, d’un présent énigmatique, ces positions sont appuyées sur la complexité des êtres. C’est une humanité partagée qui en ressort, des efforts pour retenir des mondes sur le point de disparaitre, des récits parfois au-delà du réel.
Dernier ajout
Mise en ligne 6 mars
Trésors de Banlieues - Couronnes d'humanité
du 15 février au 13 avril
Usine Chanteraines 92 avenue du Général de Gaulle
Gennevilliers
Ce second chapitre, intitulé Couronnes d’humanité, entend mettre les banlieues à l’honneur dans toutes leurs richesses. Une richesse culturelle d’abord, grâce aux nombreux artistes qui ont trouvé là un espace de création et de liberté mais avant tout une richesse humaine ; les banlieues encouragent ce sens de l’entraide, de la solidarité, dans les moments gais comme dans les combats socio-économiques qui les ont traversés et les traversent toujours.
Plus de 250 œuvres issues de fonds communaux attestent cette soif d’expression, de créativité et d’humanité. Partez à la découverte de ces trésors, ces identités et ces créations qui font des banlieues un territoire de vie et d’avant-garde.
Mise en ligne 15 janvier
« L’art « dégénéré » : Le procès de l’art moderne sous le nazisme »
18 février au 25 mai 2025
Première exposition en France consacrée à l’Art dit « dégénéré », elle explore et met en perspective l’attaque méthodique du régime nazi contre l’art moderne et la place qu’occupe Pablo Picasso, archétype de l’artiste « dégénéré » dans cette histoire.
« L’art « dégénéré » : le procès de l’art moderne sous le nazisme. » étudie en particulier l’exposition de propagande « Entartete Kunst » (Art dégénéré), organisée en 1937 à Munich, montrant plus de 700 œuvres d’une centaine d’artistes, représentants des différents courants de l’art moderne, d’Otto Dix à Ernst Ludwig Kirchner, de Vassily Kandinsky à Emil Nolde, de Paul Klee à Max Beckmann, dans une mise en scène conçue pour provoquer le dégoût du visiteur.
Point culminant d’une série d’expositions infamantes mises en place dans plusieurs musées dès 1933 (Dresde, Mannheim, Karlsruhe…) pour dénoncer les avant-gardes artistiques comme une menace à la « pureté » allemande, « Entartete Kunst » s’inscrit dans le contexte d’une « purge » méthodique des collections allemandes. Plus de 20 000 œuvres, parmi lesquelles celles de Vincent Van Gogh, Marc Chagall ou de Pablo Picasso, désigné comme artiste « dégénéré » dès les années 1920 aussi bien en France, qu’en Allemagne, sont ainsi retirées, vendues ou détruites.Au centre de cette histoire, le terme de « dégénérescence», émergeant au cours du XIXe siècle dans différentes disciplines (histoire naturelle, médecine, anthropologie, histoire de l’art…) jusqu’à sa cristallisation au cœur de la « vision du monde » national-socialiste, sert de vecteur au déploiement des théories racistes et antisémites au sein de l’histoire de l’art.
Mise en ligne 20 janvier
Exposition Zola photographe
Du 19 février au 20 avril 2025
Espace Richaud
L’exposition Zola photographe est une coproduction de la Ville de Versailles et de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP) qui conserve le fonds photographique d’Émile Zola.
Elle présente le travail photographique d'Émile Zola à travers plus d’une centaine de tirages, 26 clichés orignaux ainsi que des objets personnels.
La plupart des photos sont des tirages modernes réalisés par la MPP à partir des négatifs qu’elle conserve, complétés de quelques tirages originaux et de prêts de la bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence, du musée d’Orsay et des descendants d’Émile Zola.
Cette exposition se décline en six chapitres :
Mise en ligne 21 janvier
Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945
Du mercredi 26 février 2025 au dimanche 22 juin 2025
Cette nouvelle exposition propose un voyage émouvant à travers les arts et l’histoire, révélant la façon dont les artistes et les intellectuels en exil pendant la Seconde Guerre mondiale ont mis leur créativité au service d’un « certain esprit franNombreux sont les artistes, intellectuels et combattants qui aux prémices de la Seconde Guerre mondiale quittent leur pays pour différents exils. Qu’ils soient persécutés, opposants au fascisme et au nazisme, militants, responsables politiques, intellectuels ou artistes, français ou étrangers, ils se retrouvent sur le territoire métropolitain, point de départ vers une autre destination, fuyant l’Occupation et la France de Vichy pour l’exil.
De Londres à Sydney, en passant par New York, Brazzaville, Buenos Aires, Cuba ou encore Alger, les visiteurs découvriront les parcours variés et les engagements courageux de nombreuses personnalités. Parmi elles, des figures marquantes comme René Cassin, Germaine Krull, André Masson, Wifredo Lam, Maria-Elena Vieira da Silva, Henry Valensi, Fernand Léger, Jean Hélion, Anna Marly, Micheline Rosenberg, Georges Duthuit, Jean Gabin, et bien d'autres.
L’exposition souligne la persistance de la liberté d’action et de création, incarnée par l’esprit des Lumières, dans les territoires ralliés. Un « certain esprit français », défendu aussi par des artistes étrangers soutenant ces valeurs, comme le sculpteur et peintre américain Alexander Calder.
La scénographie plongera le visiteur à partager les destins, les émotions, les luttes et les espoirs notamment à travers la reconstitution de deux lieux emblématiques de la France aux États-Unis : l’atelier New-yorkais du sculpteur Ossip Zadkine – exilé dès 1941 – véritable sanctuaire de créativité et de résistance, ainsi que la célèbre librairie new-yorkaise Gotham Books, à l’atmosphère vibrante où l’esprit français s’épanouissait en pleine guerre.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales des 80 ans de la Libération.
Mise en ligne 28 février
IIIè République à Versailles
=> 30/09/2025
En 2025, le château de Versailles célèbre le 150e anniversaire de la IIIè République, dont les lois constitutionnelles ont été votées en ce lieu en 1875.
Proclamée en 1870, la IIIe République s’impose définitivement en France avec l’adoption à Versailles de l’amendement Wallon, puis des lois constitutionnelles de 1875 : la création des deux chambres et l’élection du président de la République. À l’occasion des 150 ans de cet événement fondateur, le château de Versailles met à l’honneur son patrimoine républicain et rappelle le rôle, hautement symbolique et souvent méconnu, joué par l’ancienne résidence royale dans la vie de notre démocratie et dans l’exercice du pouvoir.
Télécharger le dossier de presse
Mise en ligne 3 février
29 février 2024 – 28 septembre 2025
The Met au Louvre
Dialogues d'antiquités orientales
Le département des Antiquités orientales accueille dix oeuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les oeuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces oeuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.
Mise en ligne 15 janvier
Paris noir
Circulations artistiques et luttes anticoloniales, 1950 – 2000
19 mars - 30 juin 2025
De la création de la revue Présence africaine à celle de Revue noire, « Paris noir » retrace la présence et l’influence des artistes noirs en France entre les années 1940 et 2000. Elle met en lumière cent cinquante artistes afro-descendants, de l’Afrique aux Amériques, dont les œuvres n’ont souvent jamais été montrées en France.
« Paris noir » est une plongée vibrante dans un Paris cosmopolite, lieu de résistance et de création, qui a donné naissance à une grande variété de pratiques, allant de la prise de conscience identitaire à la recherche de langages plastiques transculturels. Des abstractions internationales aux abstractions afro-atlantiques, en passant par le surréalisme et la figuration libre, cette traversée historique dévoile l’importance des artistes afro-descendants dans la redéfinition des modernités et postmodernités.
Cinq installations produites spécifiquement pour l’exposition par Valérie John, Nathalie Leroy Fiévee, Jay Ramier et Shuck One, rythment le parcours en portant des regards contemporains sur cette mémoire. Au centre de l’exposition, une matrice circulaire reprend le motif de l’Atlantique noir, océan devenu disque, métonymie de la Caraïbe et du « Tout-Monde », selon la formule du poète martiniquais, Édouard Glissant comme métaphore de l’espace parisien. Attentive aux circulations, aux réseaux comme aux liens d’amitié, l’exposition prend la forme d’une cartographie vivante et souvent inédite de Paris.
Mise en ligne 15 janvier
Matisse et MargueriteLe regard d’un père
Du 4 avril au 24 août 2025
Le Musée d’Art Moderne de Paris propose une exposition inédite d’Henri Matisse (1869-1954), l’un des plus grands artistes du XXème siècle. Rassemblant plus de 110 œuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, céramique), elle propose de montrer le regard d’artiste et de père que Matisse porte sur sa fille ainée, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), figure essentielle mais discrète de son cercle familial.
L’exposition présente de nombreux dessins rarement sinon jamais montrés au public, ainsi que d’importants tableaux venus de collections américaines, suisses et japonaises exposés en France pour la première fois. Des photographies, documents d’archives et œuvres peintes par Marguerite elle-même complètent l’évocation de cette personnalité méconnue du grand public.
Depuis les premières images de l’enfance jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modèle de Matisse le plus constant de son œuvre – le seul à avoir habité son œuvre au cours de plusieurs décennies. Porteurs d’une franchise et d’une intensité remarquables, ses portraits trahissent une émotion rare, à la hauteur de l’affection profonde que Matisse éprouvait pour sa fille. L’artiste semblait voir en elle une sorte de miroir de lui-même, comme si, en la dépeignant, il accédait enfin à l’« identification presque complète du peintre et de son modèle » à laquelle il aspirait.
Organisée de manière chronologique, l’exposition témoigne de la force du lien qui unissait l’artiste et sa fille et permet d’appréhender l’immense confiance et le respect qu’ils se vouaient mutuellement. Elle est aussi l’occasion de découvrir le destin fascinant d’une femme hors du commun, qui joua un rôle de premier plan dans la carrière de son père.
Mise en ligne 20 janvier
Déserts
Du 2 avril au 30 novembre 2025
Des étendues désertiques aux paysages glaciaires des pôles, explorez les milieux les plus extrêmes de notre planète et découvrez comment s'y adapte le vivant.
Pour sa nouvelle grande exposition du printemps, le Muséum vous invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi...
Présents sur tous les continents, les déserts occupent aujourd’hui un tiers des surfaces émergés de notre planète. Qu’ils soient brûlants ou polaires, formés de roche, de sable, de sel ou de glace, ils ont tous en commun d’être des milieux ouverts, exposés à l’aridité et aux températures extrêmes.
Dans ces conditions hors normes a priori hostiles à la vie, animaux et végétaux y ont pourtant développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que vous pourrez découvrir à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde.
Au fil de votre parcours, vous pourrez aussi découvrir les stratégies déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles.
À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum ; ainsi que des dispositifs multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.
Mise en ligne 15 janvier
EUGÈNE BOUDIN
LE PÈRE DE L’IMPRESSIONNISME : UNE COLLECTION PARTICULIÈRE
9 avril au 31 août 2025
Cet événement, sous le commissariat de l’historien de l’art Laurent Manœuvre, réunit 80 œuvres provenant de la prestigieuse collection de Yann Guyonvarc’h, 10 toiles de l’institution parisienne ainsi que plusieurs prêts du musée des Beaux-Arts d’Agen et du musée d’art moderne André Malraux du Havre.
Son parcours en 8 sections permet de découvrir l’évolution de la carrière de Boudin (1824-1898), depuis ses premiers paysages normands jusqu’aux ultimes marines du Midi ou de Venise, et de le suivre en Bretagne, à Bordeaux, dans le Nord, en Belgique ou aux Pays-Bas, au travers d’esquisses comme de peintures ambitieuses destinées au Salon.
Les œuvres de la collection Guyonvarc’h sont mises en correspondance avec le fonds du musée Marmottan Monet, afin de mettre en lumière le dialogue entre Boudin et celui qui fut son principal élève et ami Claude Monet. Grâce à la participation des archives Durand-Ruel, les relations des deux artistes avec celui qui fut leur principal marchand sont également évoquées.
Connu pour ses marines et ses scènes de plage, Eugène Boudin fut l’un des premiers artistes français à poser son chevalet hors de l’atelier pour réaliser des paysages. Dans ses nombreux tableaux, il s’est tout particulièrement attaché au rendu des éléments et des effets atmosphériques. Il a ainsi été l’un des initiateurs d’une vision renouvelée de la nature, précédant dans cette démarche les impressionnistes et Claude Monet, qui écrivait à la fin de sa vie : « Je dois tout à Boudin ».