Esprit d'atelier, arp et taeuber, vivre et créer,
exposition du 2 février au 24 novembre 2024
fondation arp
Esprit d’atelier, arp et taeuber, vivre et créer, nouvelle exposition de la Fondation Arp présentée du 2 février au 24 novembre 2024, plonge les visiteurs dans l’intimité d’un couple emblématique de l’art du XXe siècle.
Ils peuvent découvrir comment le lieu a été pensé, comment s’articulent le temps du travail et celui
du quotidien des deux créateurs. Les espaces de vie
et d’atelier se confondent dans une maison et un jardin dont l’histoire évolue au cours des années. Ces espaces s’agrandissent, les fonctions changent, et l’art
se développe également au gré de ces modifications.
Exposition Monuments Men
Du samedi 18 mai au dimanche 24 novembre 2024
Exposition sur le combat mené au cours de la Seconde Guerre mondiale par ces « officiers de l’art » pour protéger, sauver et restituer le patrimoine culturel européen.
Le parcours
D’une part chronologique, l’exposition s’ouvre sur la période de l’Occupation et se poursuit sur les principaux théâtres d’opérations sur lesquels les membres de la Monuments, Fine Arts and Archives section furent déployés : Afrique du Nord, Sicile, Italie, France, Belgique, Autriche, Allemagne. À travers une succession de récits et de témoignages, associée à une sélection d’objets, de mobilier, d’archives (articles de presse, affiches, manuscrits, cartes, photographies, etc.) et de mannequins de soldats en uniforme, le public est immergé dans une épopée historique, artistique et humaine relatant une aventure et un combat méconnus encore aujourd’hui du grand public !
D’autre part, l’exposition raconte les histoires individuelles d’une poignée d’hommes et de femmes engagés sur le front de la protection artistique en zone de guerre comme, par exemple, le lieutenant américain James J. Rorimer, conservateur en charge du département médiéval du Metropolitan Museum of Art de New York – le « Monuments Man » de La Roche-Guyon – qui retrouve la trace au château de Neuschwanstein de milliers de trésors dérobés par les nazis grâce aux indications de Rose Valland, attachée de conservation du musée du Jeu de Paume (Paris).
Objets de luxe en Chine. Printemps Asiatique 2024.
du 6 juin au 24 novembre 2024
Le musée des Arts décoratifs célèbre le 60e anniversaire des relations culturelles entre la Chine et la France et présente à l’occasion de la 7e édition du Printemps asiatique, du 6 juin au 24 novembre 2024, « Objets de luxe en Chine ». Ce nouvel accrochage des collections asiatiques est composé de 200 pièces d’arts décoratifs, d’objets divers et accessoires de mode. Ces objets, disposés dans plusieurs galeries, mettent en lumière le caractère exceptionnel de certaines matières et les nombreux savoir-faire chinois utilisés pour la réalisation d’objets de luxe dès l’Antiquité.
Le parcours débute dans la galerie des bijoux puis se poursuit à travers les galeries permanentes, des salles médiévales jusqu’aux salles contemporaines.
Cette nouvelle présentation met en lumière le caractère exceptionnel de certaines matières et de nombreux savoir-faire chinois utilisés pour la réalisation d’objets de luxe dès l’antiquité. Ces savoir-faire ont permis de sublimer les matériaux tels que le jade et autres pierres dures, la porcelaine, les émaux cloisonnés ou peints, le bronze, mais aussi le bois laqué, les plumes et le verre. Toutes les œuvres présentées ont été sélectionnées parmi les collections nationales du musée des Arts décoratifs. Elles illustrent les productions réalisées du xiiie siècle et la fin du xixe siècle pendant les dynasties Yuan (1279-1368), Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912). Cette présentation raconte aussi l’histoire de la collection du musée, et les sources d’inspiration que ces objets ont pu constituer pour les artistes, créateurs et industriels depuis plus de 150 ans, de la période de la Chinoiserie au xviiie siècle à la seconde moitié du xixe siècle jusqu’à l’Art nouveau.
La mécanique de l’exploit. Le corps à l’épreuve du sport
24 mai 2024 - 25 novembre 2024
Musée d'art et d'histoire Paul Eluard - 22 bis rue Gabriel-Péri - 93200 Saint-Denis
Les Jeux Olympiques et Paralympiques rassemblent athlètes, spectatrices et spectateurs du monde entier pour partager le frisson du dépassement de soi et des records, la liesse de la victoire ou la tristesse de la défaite. Mais que se cache-t-il derrière ces moments ? Quelles sont les conditions nécessaires à la réalisation de ces performances sportives ? Comment engagent-elles le corps et l’esprit et que veulent-elles dire de nos sociétés ?
Inscrite dans la dynamique de l’Olympiade culturelle, l’exposition proposée au musée d’art et d’histoire Paul Eluard, par la Ville de Saint-Denis et le Département de la Seine-Saint-Denis, ouvre quelques pistes tour à tour poétiques, scientifiques, décalées ou engagées pour explorer ces enjeux.
Cette exposition pluridisciplinaire fait dialoguer des regards d’artistes avec des œuvres historiques et des objets ethnographiques. Elle invite les visiteuses et les visiteurs à parcourir de manière renouvelée les espaces du musée, à travers un questionnement autour du corps de l’athlète, entraîné, mesuré, soigné, augmenté ou mutilé, érigé en modèle ou en objet de culte. Elle montre l’ambivalence de la performance, entre assujettissement et dépassement de soi, et analyse comment le corps en mouvement, à la faveur d’une excellence technique, constitue un vecteur d’affirmation, d’émancipation, voire de contestation.
Un parcours audiovisuel autour de la parole de « grands témoins » (sportives et sportifs, journaliste, entraîneur, carmélites, etc.), en lien avec les thématiques de l’exposition, vient enrichir et questionner les œuvres.
Une programmation culturelle associée permettra d’explorer plus encore les liens fertiles entre la pratique du sport et la création artistique, mêlant performances, spectacles et ateliers. Le hip-hop et le break dance y tiendront une place particulière, à l’heure où ils feront leur entrée aux Jeux.
Enfin, une attention particulière a été apportée dans cette exposition à la médiation culturelle en direction des très jeunes enfants (visite contée, parcours crèche ou encore livret de visite adapté).
Automne tropical - Dessiner la botanique
Du 17 octobre au 25 novembre 2024
Pour cette 4e édition d’Automne tropical, les Grandes Serres mettent de nouveau à l'honneur l’univers de l’illustration botanique, autour de trois grandes thématiques : les découvertes actuelles de nouvelles espèces, l’histoire des sciences botaniques et l’art.
Venez vous émerveiller devant les représentations de végétaux exceptionnels, principalement dessinées par l'illustratrice scientifique Agathe Haevermans, et les observer de plus près !
L'illustration botanique, entre art et science
Saviez-vous que, malgré le développement des appareils photos, le dessin botanique jouait encore un rôle essentiel pour décrire les espèces végétales découvertes lors des missions scientifiques ? À travers des illustrations d'Agathe Haevermans, découvrez cinq explorations contemporaines menées par des équipes internationales, sur les pas des grandes expéditions scientifiques de Cook, Humboldt et Darwin.
Apprenez-en plus sur des figures historiques comme Charles Plumier ou Carl von Linné, ainsi que sur l'essor du dessin botanique entre le 16e et le 20e siècle, où les illustrateurs accompagnaient botanistes et explorateurs dans leurs voyages lointains et périlleux.
Amateurs d'art ou de science, achevez votre visite en admirant une sélection d'œuvres d’art d'Agathe Haevermans, qui vous fera questionner la distinction entre œuvre artistique et illustration botanique.
Revivez la Libération de 1944. L’intelligence artificielle au service de l’histoire
Du vendredi 8 novembre 2024 au mercredi 18 décembre 2024
Grâce à l’intelligence artificielle, cette exposition immersive plonge le visiteur au cœur de l’été 1944, des débarquements de Provence et Normandie à la Libération de Paris !
« Paysages de la mémoire » : expérience immersive de 22 minutes sur écrans panoramiques
La première partie fait revivre trois événements majeurs de la Libération de la France en 1944 : les débarquements de Normandie et de Provence et la Libération de Paris.
Des outils d’Intelligence Artificielle (IA) ont permis d’exploiter une vaste collection de photographies d’époque afin de créer des versions 3D, en ajoutant des effets de perspective et de colorisation. En donnant vie aux images historiques, ces techniques renforcent l’immersion et offrent une expérience visuelle saisissante.
Grâce à une cartographie alimentée par l’IA, le visiteur parvient à ressentir la portée de ces événements cruciaux de 1944, restitués dans leur contexte temporel et géographique.
HÉROS VIKINGS, Conquérants, explorateurs, fondateurs et rois
Du 10 février 2024 au 29 décembre 2024
Si l’Histoire brosse le portrait des Vikings comme des guerriers intrépides, la pop culture redonne aujourd’hui une image plus héroïque à ces conquérants du Nord, à commencer par Rollon, le chef viking qui fonda la Normandie. Mais qu'est-ce qui fait un héros ou une héroïne ? Sa puissance, sa bravoure ou sa détermination ?
Découvrez quelques célébrités héroïques du monde viking comme Knut le Grand - le premier empereur de la mer du Nord, ou Thorbjorg Petite-Völva - une influenceuse de l’âge des Vikings. Les preuves historiques et archéologiques invitent à explorer le concept d'héroïsme à l'époque viking et à le confronter à notre vision qui associe le repoussement des limites mentales et physiques au dépassement de soi.
Au cœur de l’exposition, le Quai des Vi’kids, un espace de jeu et d’apprentissage en exploration libre, invite petits et grands à découvrir de façon ludique quelques facettes du quotidien des hommes et des femmes du Nord.
Une programmation événementielle variée rythme également l’exposition tout au long de l’année.
Plus d’informations sur
www.valdoise.fr/musee-archeologique
Le département des Antiquités orientales accueille dix œuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les œuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces œuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.
Exposition
Silex and the city
Du 11 septembre au 29 décembre 2024
« Silex and the city », c’est une bande dessinée, un film et une exposition à découvrir au Musée de l’Homme. Entrez dans la bulle de Jul, le dessinateur qui transpose notre monde contemporain à la Préhistoire !
« Silex and the city » débarque au Foyer Germaine Tillion : à cette occasion, retour vers le passé ! Au Paléolithique, dans une « vallée qui résiste encore et toujours à l'évolution », de drôles de personnages sont curieusement pétris de références contemporaines. Suivons leurs péripéties !
Créée en 2009, cette série de bandes dessinées est désormais incontournable. À travers une galerie de personnages hauts en couleur, le dessinateur Jul pose un regard empli d’humour et de fantaisie sur la Préhistoire. C’est ainsi que son univers résonne avec une thématique de recherche chère au Musée de l’Homme.
Sur une surface de 200 m², l’exposition vous invite à entrer dans la bulle de l’artiste : un monde où l’art du dessin se lie étroitement à la science, et en particulier à la préhistoire. Découvrez, étape par étape, les coulisses de la création de la bande dessinée.
Pour une parfaite immersion dans la Préhistoire, l’exposition met à l’honneur des outils lithiques ainsi que d’autres objets issus de la collection du musée. Grâce à une scénographie ludique et dynamique, elle instaure un dialogue entre les planches humoristiques de Jul et le travail scientifique. Elle apporte ainsi un éclairage précieux sur des notions clés telles que l’évolution, le rapport au temps, à l’environnement, la place des femmes à la Préhistoire ou encore les migrations.
Combattre loin de chez soi
L'empire colonial français dans la Grande Guerre
06 avril 2024 > 30 décembre 2024
Le parcours de visite de l’exposition
Le parcours de visite de l’exposition s’organisera autour d’un fil rouge à la fois chronologique et thématique avec trois sections principales :
– L’Empire colonial français, historique et état des lieux.
En 1914, l’Empire colonial français, constitué sur plus de quatre siècles, s’étend en Afrique, en Indochine, dans l’océan Indien (Madagascar, Réunion), l’Océanie et le Pacifique, sur la Côte des Somalis et dans les Antilles. Colonies et protectorats rassemblent une population de 41 millions d’habitants.
À la veille du conflit, les colonies sont pour la France un enjeu de puissance mais également une source de conflit avec les autres nations comme au Maroc en 1905 et 1911 avec l’Empire allemand.
Un audiovisuel explicitera le cadre géographique de l’exposition pour remettre en perspective le sujet de la constitution de l’Empire français.
– La participation de l’Empire à la Grande Guerre
Pour certains, l’Empire représente un énorme réservoir d’hommes, une « Force noire » dont le colonel Mangin pose les principes en 1910 et qui pourrait servir en cas de conflit. Ainsi, entre 1914 et 1918, 600 000 hommes (indigènes et Européens installés aux colonies) combattent sur tous les fronts où intervient l’armée française en métropole, en Afrique et dans les Dardanelles. Ces troupes apportent leur contribution à la victoire finale. La contribution des coloniaux n’est pas limitée à la participation aux combats. 200 000 travailleurs coloniaux sont recrutés et engagés dans les usines, les mines, les ateliers et les champs pour les besoins de la production de guerre.
Les colonies participent à l’effort économique en fournissant denrées et matières premières malgré les difficultés de transport. Pour ces hommes venus d’horizons aux climats plus cléments, la première expérience de la métropole est souvent le froid. Tenant compte de ces difficultés, le commandement décide donc de retirer du front à tour de rôle les régiments coloniaux pendant la période la plus froide de l’année, entre novembre et avril. Des « camps d’hivernage » sont alors installés dans le sud de la France et en Afrique du Nord.
Également, un traitement particulier leur est appliqué par l’institution militaire : surveillance accrue du courrier, permissions limitées, inégalités en matière d’avancement et de commandement. Pour renforcer l’attachement des combattants indigènes à la France, mais aussi pour contrer la propagande ennemie, les autorités militaires facilitent la pratique religieuse, le respect des coutumes, des habitudes culinaires, festives et culturelles.
Seront présentés également les regards extérieurs portés sur ces hommes qui seront replacés dans les systèmes de représentations de l’époque.
– Honorer et commémorer, les résonances de la guerre
En apparence, l’Empire sort de la guerre renforcé et agrandi mais en réalité, il est profondément affecté et la participation des troupes originaires des colonies constitue, sans aucun doute, un événement important dans les relations à venir avec la métropole. Au lendemain de la victoire, la France mène vis-à-vis des combattants et des travailleurs coloniaux, une « politique des égards » : remise de décorations, participation aux défilés de la victoire et mise en mémoire par l’édification de monuments et bâtiments commémoratifs (la Grande Mosquée).
Il s’agit, tout à la fois, d’honorer les sacrifices consentis par l’Empire et de convaincre les Français de métropole de l’utilité des colonies particulièrement célébrées dans les expositions coloniales.
Monuments, cimetières, bâtiments… un décryptage des traces de l’engagement des hommes de l’Empire permettra de donner à lire aujourd’hui cette histoire de France en parcourant les villes et les champs de bataille.
Natures Vivantes
Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn
Exposition du 30 avril au 31 décembre 2024
L’exposition met en lumière la passion du banquier philanthrope pour le végétal à travers les milliers d’images réalisées dans ses jardins de Boulogne et du Cap-Martin, présentées en regard d’œuvres historiques et contemporaines.
Dans les trente premières années du XXe siècle, Albert Kahn fait produire des milliers d’images de ses deux jardins, celui de Boulogne et celui, aujourd’hui disparu, de sa résidence méditerranéenne de Cap-Martin. Ces films et photographies révèlent l’amour que porte le mécène à ses créations horticoles. L’autochrome restitue la splendeur des couleurs des fleurs et prolonge les expérimentations des pionniers de la photographie, le cinématographe capte les mouvements des branches dans le vent, les travaux des jardiniers, les déambulations des invités dans ces paradis végétaux.
L’intérêt d’Albert Kahn pour le monde végétal est aussi d’ordre scientifique, comme l’attestent les vues animées de croissance de plantes en accéléré du docteur Jean Comandon, réalisées dans le laboratoire de Boulogne à la fin des années 1920.
Cette sensibilité pour le vivant est au cœur de l’exposition et nourrit le travail d’artistes contemporains dont les œuvres - certaines ont été créées pour l’occasion - dialoguent avec le patrimoine photographique et végétal du musée départemental Albert-Kahn.
Découvrez ces multiples représentations des jardins au fil d’un parcours riche et foisonnant, mêlant photographies, films, objets, archives et œuvres contemporaines. Cette déambulation sensible et pédagogique, dont la scénographie est signée par Studio Matters, se déploie en sept scènes, du site disparu de Cap-Martin aux perspectives contemporaines du jardin de Boulogne.
"Roues libres, la grande histoire du vélo”
21 juin => 31 décembre
À l'occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Département des Hauts-de-Seine, collectivité hôte, met à l'honneur le cyclisme en proposant dans l'Orangerie de Domaine départemental de Sceaux l'exposition Roues libres. La grande histoire du vélo. Labellisée “Olympiade culturelle”, elle retrace deux siècles d’innovations, de la draisienne au vélo à assistance électrique.
Un ensemble de 25 cycles anciens sont sortis exceptionnellement des réserves du musée pour être restaurés et exposés en regard d'anciennes affiches, de photographies, de costumes et de jouets. Cet ensemble de cycles appartenait à Robert Grandseigne (1885-1961). Ce pionnier de l’aviation – qui réalisa le premier vol de nuit au-dessus de Paris ! - collectionnait les petites reines de toutes les époques. Parmi les objets de curiosité à découvrir : un vélocipède à vapeur de Louis-Guillaume Perreaux (1816-1889), datant de 1870-1871, exemplaire unique considéré comme la toute première moto !
L’exposition se tient dans la nef de l’Orangerie, bâtiment construit en 1686 par Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du Roi-Soleil, et aujourd'hui classé au titre des Monuments historiques.
Les collections sont mises en valeur par une scénographie parfaitement intégrée au volume de l'Orangerie. Les structures sont entièrement conçues dans la démarche de développement durable portée par le musée depuis plusieurs années.
L'exposition "Roues libres", démarrée le premier jour de l'été, fait corps avec les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 , qui se déroulent du 26 juillet au 11 août 2024 et du 28 août au 8 septembre 2024 .
L'Art de James Cameron
3 avril 2024 - 5 janvier 2025
La Cinémathèque française, Paris
Voyage exceptionnel dans l’esprit d’un génie, L’Art de James Cameron décrypte la carrière et le processus créatif d’un des plus grands inventeurs du cinéma.
« Ayant grandi dans une petite ville du Canada, je dessinais constamment. J’étais inspiré par les comics, les livres de science-fiction et les films que je consommais avec voracité. Je me suis toujours considéré davantage comme un illustrateur dans l’âme qu’un artiste. J’utilisais mes dessins et mes peintures pour raconter des histoires. Et tout cela a constitué un entraînement parfait avant de passer à l’art cinématographique à la fin de ma vingtaine. » James Cameron
L’exposition célèbre le génie de James Cameron, l’un des plus grands réalisateurs, scénaristes, producteurs et inventeurs de tous les temps. L’Art de James Cameron offre aux visiteurs la traversée de six décennies d’une œuvre innovante. Elle réunit un éventail éblouissant et diversifié de pièces rares et inédites provenant de l’immense collection privée du cinéaste. Cette exposition, la première de cette envergure, met en scène et accompagne la trajectoire de ses idées, qui aboutirent à des films d’une grande modernité, devenus aujourd’hui des classiques, tels que Terminator, Aliens, Titanic ou Avatar.
LA MODE EN MOUVEMENT # 2
Du 26 avril 2024 au 5 janvier 2025,
le Palais Galliera dévoile La Mode en mouvement #2. Avec plus de 250 nouvelles œuvres présentées au cours de ce deuxième accrochage, l'exposition retrace, à travers les collections du musée, une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours et développe la thématique transversale du corps en mouvement. Un focus est également dédié au balnéaire, révélant des pièces rarement montrées au public.
Alors que Paris accueille les Jeux Olympiques et Paralympiques à l’été 2024, La Mode en mouvement #2 permet d’appréhender la place du vêtement dans la pratique d’activités physiques et sportives jusqu’aux conséquences sociales de son évolution.
Le vêtement conçu pour le sport (équitation, tennis, golf, bicyclette...) est mis en regard du vestiaire de ville. Cette deuxième présentation permet au public de mesurer la spécialisation progressive du vêtement sportif comme l’introduction du sportswear dans le vestiaire quotidien.
La section balnéaire s'intéresse aux bains de mer et à la natation, symboles de la démocratisation de la pratique sportive dès la fin du XIXe siècle. L'occasion de découvrir l'importante collection de costumes de bain, maillots de bain, tenues et accessoires de plage, conservés au Palais Galliera. Cette section met en exergue l’évolution du rapport au corps à travers son dévoilement dans la sphère publique ainsi que la notion de pudeur et de décence. Elle révèle également la transformation des canons de beauté, notamment à travers la question du bronzage.
La Mode en mouvement #2 bénéficie de prêts exceptionnels du Musée national du Sport (Nice), de la Fondation Azzedine Alaïa, de la Bibliothèque Forney (Paris), de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, du Musée Carnavalet - Histoire de Paris, du Patrimoine de CHANEL, de la collection Émile Hermès ou encore de la maison Yohji Yamamoto. Ces oeuvres permettent de mettre en perspective les pièces du Palais Galliera, témoins d’une pratique physique et sportive, de loisir ou de compétition, au fil des époques.
Exposition
Chefs-d'œuvre de la Galerie Borghèse
Du 6 septembre 2024 au 5 janvier 2025
Pour son exposition de réouverture après plus d’un an de travaux, le Musée Jacquemart- André présentera une quarantaine de chefs-d'œuvre de la célèbre Galerie Borghèse à Rome. Ce partenariat exceptionnel entre les deux institutions vous offrira une occasion unique d’admirer à Paris un ensemble d’œuvres majeures d’artistes célèbres de la Renaissance et de la période baroque rarement prêtées à l’étranger, du Caravage à Rubens, en passant par Botticelli, Raphaël, Titien, ou encore Véronèse, Antonello da Messina et Bernin.
JANINE NIÉPCE, REGARD SUR LES FEMMES ET LE TRAVAIL
Hall Defrasse de la Cité de l’Économie du 3 octobre 2024 au 5 janvier 2025.
Janine Niépce fait partie du courant « humaniste » de la photographie d’après-guerre. Bien que parisienne, elle se sent proche des vignerons bourguignons dont est issue sa famille, dont la modernité change les modes de vie. Elle traduira à travers son travail cette France en pleine mutation, entre reconstruction et tradition. C’est dans un Paris occupé qu’elle fait ses études universitaires et découvre la photographie. Révoltée par l’occupation nazie, elle s’engage dans la Résistance en développant des films pour les réseaux de renseignement, puis, en tant qu’agent de liaison, participe à la Libération de Paris. Devenue par la suite photoreporter, elle sillonne les routes de France pour documenter la vie de ses contemporains, de l’intimité de leurs foyers aux lieux de travail de métiers en voie de disparition. Dans un domaine encore largement occupé par les hommes, comme en atteste sa participation à l’exposition Six photographes et Paris en 1960 dans laquelle elle est la seule femme, elle parvient à s’imposer dès 1957 avec sa première exposition personnelle. Son travail documentaire l’emmène jusqu’au Japon, au Cambodge, en Inde, aux États-Unis dans les années 1960. Elle couvre également les changements de son époque, de la mutation professionnelle des femmes aux événements de mai 68.
Révélation ! Art contemporain du Bénin
Conciergerie
Du 4 octobre 2024 au 5 janvier 2025
« Révélation ! Art contemporain du Bénin » offre un parcours panoramique de l’art contemporain du Bénin.
Réunissant une quarantaine d’artistes et une centaine d’œuvres, certaines inédites, cette nouvelle exposition, au cœur du Palais royal de la Cité, siège du pouvoir capétien, qui fait écho aux palais royaux de l’ancien Danxomé, souligne combien l’inspiration des artistes contemporains trouve son ancrage dans la tradition et l’histoire du Bénin.
À travers une diversité de médiums et de supports (peinture, sculpture, dessin, photo, vidéo, installation, performance, design, stylisme…), toute la vitalité et la singularité de la scène artistique du Bénin et de sa diaspora se révèlent à travers une sélection d’œuvres.
Une exposition en trois chapitres
Des Déesses et des Dieux
Cette section évoque la métamorphose des déesses et des dieux qui animent le culte vodun.
Des Reines et des Rois
Honneur à la puissance et à la gloire terrestre de la reine et des rois d'Abomey restés dans les mémoires.
Des Femmes et des Hommes
Les œuvres témoignent pour ceux et celles qui vivent et qui luttent aujourd’hui dans un monde globalisé.
La rétrospective Mehdi Qotbi
L'Institut du monde arabe consacre une rétrospective à l'artiste franco-marocain Mehdi Qotbi. La peinture de Mehdi Qotbi est marquée par la calligraphie arabe, dans la tradition de la hurufiyya. Il a travaillé avec de nombreux écrivains qui ont ajouté leurs mots à son foisonnement de « signes » : Michel Butor, Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Octavio Paz, Nathalie Sarraute...
Tisseur d'écriture, il puise son identité dans sa culture et son patrimoine : motifs des zelliges et des tapis de son enfance ; beauté et mysticisme de la calligraphie arabe dans un style moderne et abstrait.
Si sa peinture s'inscrit dans la riche tradition de la hurufiyya, Qotbi croise la langue des poètes en renouvelant le genre : leurs plumes et son pinceau s'enchevêtrent sous le signe de l'amitié. Dans ses livres illustrés, nombreux sont les écrivains qui ajoutent leurs mots à son foisonnement de « signes », autant de partitions à quatre mains signées par Yves Bonnefoy, Michel Butor, Aimé Césaire, Andrée Chédid, Jacques Derrida, Édouard Glissant, Léopold Sédar Senghor, Octavio Paz, Nathalie Sarraute... Qotbi imagine ainsi un processus de mise en relation, dans un monde non hiérarchisé́, des imaginaires et des cultures. Métaphore de la beauté de nos voix en suspension, son alphabet de l'âme proclame une esthétique de l'universel et du discursif en intersubjectivités partagées : “La richesse culturelle du monde, c’est sa diversité en dialogue”, énonce en écho l'Unesco.
Explorant la fluidité culturelle d’identités en constante renégociation, son œuvre distille autant de questionnements, d’insaisissables et d’indéterminations. Si Qotbi admire Les Nymphéas de Claude Monet à l'Orangerie dès son arrivée en France en 1972, si le All-over des peintres américains tels Jackson Pollock ou Mark Tobey l’inspire, s'il côtoie le cercle du lettrisme (“une poétique des sons” pour eux, “un charabia incompréhensible” pour lui), son fondateur Isidore Isou et ses compagnons de route, Jean-Paul Albinet et Jacques Spacagna, Qotbi s'en éloigne. Son art distinct s'offre plutôt comme une “désécriture”, selon ses mots, tout à fait personnelle : sur ses toiles, une graphie étourdissante, virevoltante, musicale ou compulsive, tout en pleins et en déliés, ondule à l'infini en vibrations incantatoires. Son art, commente le critique Philippe Dagen, “s’offre et se dérobe. S’offre à la délectation chromatique. Se dérobe à l’interprétation critique. Elle se laisse admirer et ne se laisse pas saisir”.
Né en 1951 à Rabat, Qotbi grandit dans un milieu modeste. Il se découvre une passion pour le dessin en décorant un mur de son lycée à Kénitra. Il décide de suivre sa vocation en 1967 aux Beaux-Arts de Rabat. Une rencontre déterminante avec le grand peintre Jillali Gharbaoui (1929-1971), considéré comme le premier artiste abstrait du Maroc, renforce sa conviction. En 1969, il part en France pour obtenir le diplôme des Beaux-Arts – section peinture – à Toulouse en 1972. Il poursuit sa formation à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. De 1973 à 2007, il enseigne les arts plastiques en France et au Maroc. Parallèlement, Qotbi ne cessera jamais sa carrière d’artiste, exposé et collectionné dans des musées à travers le monde, soutenu par les critiques Pierre Gaudibert, Otto Hahn, Gilbert Lascault ou Pierre Restany. Depuis 2011, il préside la Fondation Nationale des Musées du Maroc : nommé par le roi Mohammed VI, il a pour mission la création et le développement de centres d'art et de musées, accessibles à tous et à toutes, dans tout le royaume. Pour Qotbi, l'art et les musées servent plus que jamais à connecter les humains et les pays, ensemble.
Révélation ! Art contemporain du Bénin
Conciergerie
Du 4 octobre 2024 au 5 janvier 2025
« Révélation ! Art contemporain du Bénin » offre un parcours panoramique de l’art contemporain du Bénin.
Réunissant une quarantaine d’artistes et une centaine d’œuvres, certaines inédites, cette nouvelle exposition, au cœur du Palais royal de la Cité, siège du pouvoir capétien, qui fait écho aux palais royaux de l’ancien Danxomé, souligne combien l’inspiration des artistes contemporains trouve son ancrage dans la tradition et l’histoire du Bénin.
À travers une diversité de médiums et de supports (peinture, sculpture, dessin, photo, vidéo, installation, performance, design, stylisme…), toute la vitalité et la singularité de la scène artistique du Bénin et de sa diaspora se révèlent à travers une sélection d’œuvres.
Une exposition en trois chapitres
Des Déesses et des Dieux
Cette section évoque la métamorphose des déesses et des dieux qui animent le culte vodun.
Des Reines et des Rois
Honneur à la puissance et à la gloire terrestre de la reine et des rois d'Abomey restés dans les mémoires.
Des Femmes et des Hommes
Les œuvres témoignent pour ceux et celles qui vivent et qui luttent aujourd’hui dans un monde globalisé.
Exposition
Barbara Crane
11 sept. 2024 - 6 janv. 2025
Figure majeure de la photographie américaine, Barbara Crane (1928-2019) n’a cessé d’explorer les formes et les techniques photographiques. Première monographie d’envergure en Europe, l’exposition réunit plus de deux cents œuvres de l’artiste, née à Chicago, dont une partie récemment entrée dans la collection du Musée national d’art moderne.
Réalisée en partenariat avec le Barbara B. Crane Trust, elle se centre sur les vingt-cinq premières années de sa carrière, et présente certaines de ses œuvres majeures, dont plusieurs inédites. L’œuvre de Barbara Crane est remarquable par la synthèse qu’elle opère entre la tradition de la straight photography américaine et une sensibilité plus expérimentale, héritée des avant-gardes européennes. Son approche photographique de la ville, Chicago en premier lieu, et de ses habitants anonymes en devient particulièrement singulière. Présente dans de nombreuses collections publiques et privées américaines, l’œuvre de Barbara Crane est encore largement méconnue en France.
Harriet Backer (1845-1932)
La musique des couleurs
Du 24 septembre 2024 au 12 janvier 2025
Méconnue hors des frontières de son pays, la peintre norvégienne Harriet Backer a pourtant été la peintre femme la plus renommée dans son pays à la fin du XIXe siècle. Célèbre pour son usage de coloris riches et lumineux, elle a réalisé une synthèse très personnelle des scènes d’intérieur et de la pratique du plein-air. Elle puisait aussi bien son inspiration dans le courant réaliste que dans les innovations de l’impressionnisme à travers une touche libre et un très grand intérêt porté aux variations de la lumière. Elle est aussi connue pour ses portraits sensibles du monde rural et son intérêt pour les intérieurs d’églises.
À une époque où les femmes n’étaient pas considérées en Norvège comme des citoyennes à part entière, elle s’est hissée à la force du pinceau comme une figure importante de la scène artistique de son temps. Membre du conseil d’administration et du comité d’acquisition de la Galerie nationale de Norvège pendant vingt ans, elle ouvre au début des années 1890 une école de peinture où elle forme des artistes importants de la génération suivante, tel Nikolai Astrup, Halfdan Egedius et Helga Ring Reusch. Elle est soutenue par le collectionneur Rasmus Meyer, également grand mécène d’Edvard Munch.
Alors que la peinture de Backer a beaucoup évolué d’un point de vue stylistique au cours de sa longue carrière, elle est restée fidèle à un nombre resserré de sujets et sa pratique est toujours nourrie par l’étude sur le motif. Après avoir évoqué la formation de l’artiste dans les grandes capitales culturelles de l’époque que sont notamment Munich et Paris, l’exposition présentera également le cercles des proches d’Harriet Backer, des artistes femmes scandinaves, également formées à travers l'Europe et qui partagent ses engagements féministes. Le parcours abordera ensuite les grands thèmes de prédilection de l’artiste : les intérieurs rustiques, les peintures d’églises traditionnelles norvégiennes, les paysages et son sens très particulier des natures mortes. L’exposition consacrera une large place aux représentations de scènes musicales. Il s’agit en effet d’une composante importante dans la vie de Backer, dont la sœur Agathe Backer Grondhal fut une musicienne renommée en Norvège, et un sujet central dans son œuvre où les vibrations de la touche rendent perceptibles les notes de musique.
Cette exposition, première rétrospective consacrée à cette artiste en France, rejoint un des axes majeurs de programmation du musée d’Orsay qui propose, en parallèle des présentations des figures les plus emblématiques, des découvertes des artistes moins célèbres mais essentiels pour comprendre les grandes évolutions de l'art de la seconde moitié du XIXe siècle. La Norvège fait l'objet d'une attention toute particulière en raison du dynamisme de sa scène artistique et des liens privilégiés que les artistes entretenaient avec les avant-gardes parisiennes.
L’exposition Harriet Backer a été initiée par le National Museum, Oslo et le Kode Bergen Art Museum, et organisée en collaboration avec le Nationalmuseum, Stockholm et le musée d’Orsay, Paris.
Commissariat
Céline Laguarde Photographe
(1873-1961)
Du 24 septembre 2024 au 12 janvier 2025
Au début du XXe siècle, Céline Laguarde s'est imposée comme une figure internationale du premier mouvement artistique de l’histoire de la photographie, le pictorialisme. Son œuvre sort aujourd'hui d'un siècle d'oubli. La redécouverte à laquelle invite l'exposition est double : celle d'une femme photographe ayant atteint un degré de reconnaissance alors unique et sans précédent en France depuis l'invention du médium, mais aussi, et surtout, celle d'une artiste déjà considérée, de son vivant, parmi les photographes majeurs de son temps.
L'exposition est rendue possible par la mise au jour progressive du fonds personnel de l'artiste, recomposé dans les collections du musée d'Orsay entre 2017 et 2024. Son ambition première est de révéler une œuvre d'une qualité, d'une variété et d'une longévité insoupçonnées. Portraits, études de figures et paysages permettent de mesurer la réputation de virtuose acquise par la photographe dans le domaine des procédés pigmentaires, encore considérés aujourd’hui parmi les techniques de tirage les plus complexes et sophistiquées.
Plus d'informations
Exposition
Surréalisme
4 sept. 2024 - 13 janv. 2025
Conçue à la façon d’un labyrinthe, l’exposition « Surréalisme » est une plongée inédite dans l’exceptionnelle effervescence créative du mouvement surréaliste, né en 1924 avec la publication du Manifeste fondateur d'André Breton.
Associant peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires, l’exposition présente les œuvres des artistes emblématiques du mouvement (Salvador Dalí, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Joan Miró) mais aussi celles des surréalistes femmes (parmi lesquelles Leonora Carrington, Ithell Colquhoun, Dora Maar).
À la fois chronologique et thématique, le parcours est rythmé par 14 chapitres évoquant les figures littéraires ayant inspiré le mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade...) et les principes poétiques qui structurent son imaginaire (l'artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt...).
Au cœur de l’exposition, un « tambour » central abritant le manuscrit original du Manifeste, prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. Une projection multimédia accompagne la découverte de ce document unique, éclairant sa genèse et son sens.
L'or des Ming
Fastes et beautés de la Chine impériale (14e – 17e siècle)
16 septembre => 13 janvier 2025
Aussi codifié que raffiné, l’art de la parure féminine à la cour impériale des Ming figure parmi les plus délicats et les plus singuliers de l’orfèvrerie chinoise.
En solitaire autour du monde
16-10=>16-01-25
Le musée national de la Marine à Paris consacre une grande exposition à la course autour du monde en solitaire, en résonance avec la dixième édition du Vendée Globe (2024-2025). Aux côtés des plus grands skippers, les visiteurs découvriront les étapes incontournables d’un tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, pour en revivre toutes les émotions.
Replaçant l’évènement dans le contexte historique de la course au large en solitaire, l’exposition proposera aux visiteurs de suivre un tour du monde en monocoque, à travers une approche à la fois chronologique et scientifique, empruntant un parcours géographique articulé autour du tracé du Vendée Globe. En s’appuyant sur les 270 pièces présentées dans l’exposition – prêts personnels des skippers, objets de navigation, maquettes, tenues, œuvres d’art, ouvrages, installations interactives et témoignages vidéos – les visiteurs suivront les étapes essentielles permettant d’appréhender les 12 étapes mythiques qui ponctuent ce long voyage.
Après une introduction sur l’histoire des tours du monde en solitaire, le visiteur embarquera vers le golfe de Gascogne pour finir par la remontée de l’Atlantique, en passant par les 40e rugissants, les 50e hurlants et les fameux trois caps de Bonne Espérance, Leeuwin et Horn, jusqu’à la liesse de l’arrivée aux Sables d’Olonne.
Une coopérative artistique inuite dans le Grand Nord canadien
Kinngait, Nunavut - La collection Claude Baud et Michel Jacot
Centre culturel canadien
02 octobre 2024 - 17 janvier 2025
Caillebotte
Peindre les hommes
Du 08 octobre 2024 au 19 janvier 2025
L'exposition présentée au musée d'Orsay à l'automne 2024 prend pour sujet la prédilection de Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d’hommes, et ambitionne d’interroger la modernité si radicale des chefs-d’œuvre de l’artiste au prisme du nouveau regard que l’histoire de l’art porte sur les masculinités du XIXe siècle.
Dans sa volonté de produire un art vrai et neuf, Caillebotte prend pour sujet son environnement immédiat (le Paris d’Haussmann, les villégiatures des environs de la capitale), les hommes de son entourage (ses frères, les ouvriers travaillant pour sa famille, ses amis régatiers, etc.) et en fin de compte sa propre existence. Répondant au programme « réaliste », il fait entrer dans la peinture des figures nouvelles comme l’ouvrier urbain, l’homme au balcon, le sportif ou encore l’homme nu dans l’intimité de sa toilette. À l’époque du triomphe de la virilité et de la fraternité républicaine, mais aussi de première crise de la masculinité traditionnelle, la nouveauté et la puissance de ces images questionnent aussi bien l’ordre social que sexuel. Au-delà de sa propre identité, celle de jeune et riche célibataire parisien, Caillebotte porte au cœur de l’impressionnisme et de la modernité une profonde interrogation sur la condition masculine.
Ce projet est motivé par l’acquisition récente de deux peintures majeures de Caillebotte par le J. Paul Getty Museum (Jeune homme à sa fenêtre) et le musée d’Orsay (Partie de bateau), et s’appuie sur la présence du chef-d’œuvre de l’artiste, Rue de Paris, temps de pluie, prêté par l’Art Institute of Chicago. L’exposition, composée d’environ 70 œuvres, réunit les plus importants tableaux de figures de Caillebotte mais aussi de pastels, dessins, photographies et documents.
Cet évènement est organisé l’année du 130e anniversaire de la mort de l’artiste (1894), qui correspond également à la date du legs de son incroyable collection de peintures impressionnistes à l’État. Pour célébrer cet évènement, l’ensemble des œuvres du legs sera présenté temporairement dans une des salles du parcours permanent du musée, faisant revivre l’ouverture de la « salle Caillebotte » au musée du Luxembourg en 1897. Cet évènement s'inscrit dans la continuité des nombreuses expositions qui, depuis la grande rétrospective de 1994-1995 (Paris, Chicago), ont permis de redécouvrir la figure Gustave Caillebotte (1848-1894) et de mettre en lumière certaines facettes de son œuvre : la période de Yerres, les liens entre sa peinture et la photographie, sa passion pour l’art des jardins, etc.
JACKSON POLLOCK LES PREMIÈRES ANNÉES (1934-1947)
Du 15 octobre 2024 au 19 janvier 2025
Le Musée national Picasso-Paris présente à l’automne prochain, du 15 octobre 2024 au 19 janvier 2025, sa nouvelle exposition temporaire consacrée à l’artiste américain Jackson Pollock. Première exposition en France depuis 2008, celle-ci sera consacrée à ses premières œuvres, de 1934 à 1947.
L’exposition « Jackson Pollock. Les premières années (1934-1947) » revient sur les débuts de la carrière de Jackson Pollock (1912-1956) marqués par l’influence du régionalisme et des muralistes mexicains, jusqu’à ses premiers drippings de 1947. Ce corpus, peu exposé pour lui-même, témoigne des diverses sources qui nourrissent les recherches du jeune artiste, croisant à l’influence des arts natifs américains celle des avant-gardes européennes, au sein desquelles Pablo Picasso figure en bonne place. Comparé au peintre espagnol et aux grands noms de la peinture européenne par la critique, Pollock est, rapidement, érigé en véritable monument de la peinture américaine, et ce faisant, isolé des réseaux plus complexes d’échanges d’influences qui nourrissent son travail durant ses années new-yorkaises. L’exposition ambitionne de présenter en détail ces années qui furent le laboratoire de son œuvre, en restituant le contexte artistique et intellectuel dont l’un et l’autre se sont nourris.
L’exposition propose un parcours articulé autour de plusieurs moments forts du parcours artistique et intellectuel du jeune Pollock au cours de ces années d’expérimentation. En convoquant ponctuellement certaines figures clefs de son parcours artistique (Charles Pollock, William Baziotes, Lee Krasner, André Masson, Pablo Picasso, Janet Sobel…), l’exposition s’attache à souligner l’intensité et la singularité de son œuvre dans ses différentes dimensions (peinture et travail sur la matière, gravure, sculpture).
Le Musée d'art et d'histoire Pissarro-Pontoise (Val-d'Oise) propose une remarquable exposition d'œuvres du peintre impressionniste dont certaines seront en dépôt permanent.
Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu
Du 26 septembre 2024 au 26 janvier 2025
Dans la culture populaire juive, un dibbouk désigne une âme errante qui prend possession d’un vivant, selon une croyance qui s’est développée en Europe orientale à partir du XVIIIe siècle. Le dibbouk fait partie des créatures surnaturelles qui ont dépassé le domaine de la superstition, pour devenir un thème inspirant les artistes d'hier et d'aujourd'hui. Le mahJ lui consacre une foisonnante exposition, mêlant théâtre, cinéma, musique, littérature, et culture populaire.
Tout commence avec la pièce de Shlomo An-ski Entre deux mondes. Le Dibbouk (1915), une tragédie sur les amours contrariées de Léa et Hanan, nouveaux Roméo et Juliette du Yiddishland. La postérité de cette histoire doit beaucoup à son caractère surnaturel avec l’évocation d’un monde traditionnel où les âmes se cherchent au-delà de la mort. Tour à tour jouée en yiddish par la Vilner trupe à Varsovie, et en hébreu par Habima à Moscou, dans des mises en scène qui feront date dans l’histoire du théâtre, la pièce rencontre immédiatement un succès international de Paris à Buenos Aires en passant par New York.
L’adaptation de Michał Waszyński de 1937 s’impose comme le film le plus populaire du cinéma yiddish, touchant les spectateurs bien au-delà du public juif. Si la Shoah a englouti le monde juif européen, l’intérêt pour le dibbouk ne disparaît pas pour autant. Il se déplace aux États-Unis dans les années 1960, où la figure du dibbouk incarne le retour du refoulé. Lors de la traque d’Adolf Eichmann parNo
le Mossad, « dibbouk » désigne le criminel nazi. En Pologne à partir des années 1980, Andrzej Wajda puis Krzysztof Warlikowsky proposent de nouvelles mises en scène du Dibbouk, devenu le fantôme d’un pays sans juifs hanté par son passé. uv
Avec une centaine d’œuvres, l’exposition explore la figure du dibbouk, à travers un parcours mêlant peinture, théâtre, cinéma, musique, littérature, et culture populaire, de la présentation d’amulettes du XVIIIee siècle à la projection d’extraits de films de Sidney Lumet ou des frères Joel et Ethan Coen, sans omettre les œuvres de Marc Chagall, Nathan Altman, Leonora Carrington, Michel Nedjar ou Sigalit Landau.a
Le catalogue est publié avec les éditions Actes Sud.
COMMISSARIAT
Samuel Blumenfeld et Pascale Samuel, avec la collaboration de Dorota Sniezek
À cheval : le portrait équestre dans la France de la Renaissance
Certains jours jusqu’au 27 janvier 2025 09:30 - 18:00
Présentée dans l’appartement de la reine Catherine de Médicis du musée national de la Renaissance au château d’Ecouen, l’exposition intitulée « À cheval : Le portrait équestre dans la France de la Renaissance », met en lumière la symbolique forte et les profondes transformations de la figure équestre au cours de la Renaissance.
Cette exposition réunit plus de 160 d’œuvres provenant d’institutions prestigieuses étrangères et françaises : Windsor – The Royal collection, le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, musée national du château de Pau, les Archives nationales, le musée de l’Armée, la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, le musée Carnavalet…
Exposition
« Oudry, peintre de courre. Les chasses royales de Louis XV »
Du 13 octobre au 27 janvier
À l’automne 2024, le château de Fontainebleau mettra en lumière le travail de Jean-Baptiste Oudry, célèbre pour ses représentations des chasses du roi Louis XV et ses portraits animaliers. Peintures, éditions, porcelaines, dessins, habits et tapisseries vous plongeront dans l’univers de la chasse, activité favorite du roi, qu’il souhaita fixer pour l’éternité en passant la commande d’un ensemble de tapisseries. Cette exposition présentera pour la première fois, côte à côte, les cartons d’Oudry, conservés à Fontainebleau dont quatre ont été récemment restaurés, les dessins préparatoires et les tapisseries pour lesquels ils ont servi de modèle.
Jean-Baptiste Oudry est un jeune artiste formé dans l’atelier du célèbre peintre Nicolas de Largillière, qui devient non seulement le portraitiste des chiens du roi mais aussi le véritable « peintre de courre » de Louis XV, grâce à la commande de neuf cartons illustrant les différents épisodes des chasses auxquelles s’adonne le Roi à Compiègne, Fontainebleau et Saint-Germain-en-Laye. Jean-Baptiste Oudry réalise ces œuvres monumentales entre 1733 et 1746, les cartons destinés à servir de modèle au tissage des tapisseries des Chasses royales par la manufacture des Gobelins.
Ainsi, la finesse et la vivacité de ces peintures sont un hymne au paysage et à la forêt, au rôle des meutes royales et à l’équipage de vénerie. Entre chevalet et métier à tisser, Jean-Baptiste Oudry s’attache à retranscrire avec minutie les détails raffinés de ces moments de cour, où les princes se mêlent aux veneurs. En effet, Oudry, d’un pinceau habile, dépeint le pelage du cerf, les robes des chevaux, l’excitation des chiens et les habits de chasse chamarrés.
Cette commande exceptionnelle fait de Jean-Baptiste Oudry une référence inégalée dans la peinture animalière du XVIIIe siècle et le chantre d’un règne au cours duquel la chasse fut la plus dévorante des passions du souverain.
MADE IN FRANCE
Une histoire du textile
Du 16 octobre 2024 au 27 janvier 2025.
Site de Paris - Hôtel de Soubise
Entrée gratuite
À l'heure où l'industrie textile est au cœur d'une prise de conscience environnementale et éthique, les Archives nationales reviennent sur son histoire en France afin de saisir l'immense importance économique et sociale qu'elle a occupée dans notre pays, avant qu'elle ne s'effondre à la fin du XXe siècle. Made in France. Une histoire du textile souhaite montrer comment l'État a accompagné cette industrie, depuis les efforts de Jean-Baptiste Colbert sous Louis XIV jusqu'aux plans gouvernementaux des IVe et Ve Républiques pour tenter de la sauver des crises économiques. Elle présente ainsi l'action des gouvernements sur plusieurs siècles pour contrôler, connaître et encourager la production du textile français, des fibres naturelles aux matières synthétiques.
L'exposition raconte une histoire du textile « Made in France » en s'appuyant essentiellement sur la riche collection d'échantillons conservés aux Archives nationales dans les fonds consacrés au commerce et à l'industrie, et pour la première fois montrés au public. Particulièrement bien documentés, ces échantillons sont représentatifs de la grande diversité d'une production disparue aujourd'hui, des étoffes les plus populaires aux plus luxueuses.
En dialogue avec des pièces provenant de diverses institutions, ces archives, mémoire des politiques commerciales menées dans le pays, témoignent de l'importance de cette industrie. Elles représentent une source indispensable pour comprendre l'histoire du textile en France du milieu du XVIIe siècle à nos jours et le rôle central qu'elle a occupé dans la vie de la multitude d'individus qui ont participé à son essor, de la production de matière première à la consommation finale.
Organisée en quatre temps, l'exposition parcourt plus de trois siècles de développement industriel en France qui dessinent en filigrane la doctrine de l'État pour cette filière : connaître, contrôler et soutenir.
Tarsila do Amaral
Peindre le Brésil moderne
Du 9 octobre 2024 au 2 février 2025
Figure centrale du modernisme brésilien, Tarsila do Amaral (1886-1973) est la créatrice d’une œuvre originale et évocatriceN
, puisant dans les imaginaires indigéniste, populaire et moderne d’un pays en pleine transformation.
À Paris, dans les années 1920, elle met son univers iconographique à l’épreuve du cubisme et du primitivisme, avant d’initier, à São Paulo, le mouvement « anthropophagique »o
, prônant la « dévoration », par les Brésiliens, des cultures étrangères et colonisatrices, comme forme à la fois d’assimilation et de résistance.
Ses paysages aux couleurs vives laissent alors la place à des visions insolites et fascinantes, avant qu’une dimension plus ouvertement politique n’apparaisse dans ses toiles des années 1930. Le gigantisme onirique et la géométrie presque abstraite de ses dernières compositions ne font que confirmer la puissance d’une œuvre ancrée dans son temps et toujours prête à se renouveler.
Venant combler un manque de reconnaissance de l’artiste en Europe et présentant quelques aspects inédits de son œuvre, cette rétrospective nous invite au cœur du Brésil moderne et de ses clivages entre tradition et avant-garde, centres et périphéries, cultures savantes et populaires.
Figures du Fou
Du Moyen Âge aux romantiques
16 octobre 2024 – 3 février 202
Étudiée par l'histoire sociale et culturelle, la fascinante figure du fou, qui faisait partie de la culture visuelle des hommes du Moyen Âge, l'a rarement été du point de vue de l'histoire de l'art : pourtant entre le XIIIe et le milieu du XVIe siècle, la notion de folie a inspiré et stimulé la création artistique, aussi bien dans le domaine de la littérature que dans celui des arts visuels.
Cette exposition ambitieuse et stimulante entend aborder la figure typiquement médiévale du fou à travers ses représentations. Elle rassemblera au sein d’un parcours chronologique et thématique plus de 300 œuvres : sculptures, objets d'art (ivoires, coffrets, petits bronzes), médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau, tapisseries.
Revoir Watteau Un comédien sans réplique. Pierrot, dit le Gilles
16 octobre 2024 – 3 février 2025
Le Pierrot, dit autrefois le Gilles, de Watteau est l’un des chefs-d’œuvre parmi les plus célèbres de la collection du Louvre. Cette toile mystérieuse pose de nombreuses questions aux historiens depuis des décennies. A l’issue de sa restauration, en cours au Centre de recherche et de restauration des musées de France, il sera au cœur d’une exposition-dossier inédite.
On ne sait rien de l’œuvre avant sa découverte par Dominique Vivant Denon (1747-1825), artiste et collectionneur, directeur du musée du Louvre sous Napoléon. Elle est très vite considérée comme un chef-d’œuvre de Watteau et célébrée par les écrivains et historiens de l’art de renom. Elle incarne pour beaucoup une certaine image du XVIIIe siècle, tour à tour, selon les auteurs et les époques, malicieuse, cynique ou mélancolique. Son prestige va considérablement appuyer le retour en grâce de l’art du XVIIIe siècle à l’époque de Manet et de Nadar.
L’exposition permettra de présenter les données que la restauration aura révélées, mais aussi d’étudier cette peinture totalement singulière, dont l’attribution a parfois été contestée, au sein de l’œuvre de Watteau ainsi que dans le contexte culturel et artistique qui l’a nourrie. Seront rassemblées de nombreuses œuvres de Watteau (peintures, dessins) mais aussi de ses contemporains, peintres, dessinateurs, graveurs (Gillot, Pater, Lancret, Oudry, Fragonard, etc.) et hommes de lettre (Marivaux, Lesage, Regnard, Evaristo Gherardi), en privilégiant le riche répertoire théâtral de l’époque.
Dès avant son entrée dans les collections du Louvre en 1869, grâce au legs de Louis La Caze (1798-1869), cette peinture a captivé celles et ceux qui l’ont contemplée pendant des générations. Ce pouvoir de fascination se nourrit sans doute de son exceptionnelle qualité mais aussi de sa singularité en son siècle et du mystère qui entoure les conditions de sa création.
C’est pourquoi le propos de l’exposition explorera également « l’ombre portée » du tableau, c’est-à-dire sa remarquable postérité, critique et artistique. La réception de cette œuvre fut considérable, incroyablement variée et féconde. Cette image, aussi puissante qu’énigmatique, a fortement inspiré le monde des lettres de Gautier à Baudelaire, de Verlaine à Sand, des Goncourt à Prévert. La photographie, le cinéma, et la création musicale s’en sont également emparée (Nadar, Schönberg ou Carné). Les plasticiens, enfin, de Manet et Courbet à Picasso, de Derain à Juan Gris, de Ensor à Rouault ou Alberola, ont, eux aussi, parfois souhaité édifier leur avant-garde sous son égide. Il sera donc question du dialogue passionnant que les grands créateurs ont engagé avec le fascinant tableau du Louvre.
L'Âge atomique
Les artistes à l'épreuve de l'histoire
Du 11 octobre 2024 au 09 février 2025
Le Musée d'Art Moderne de Paris propose de revisiter l’histoire de la modernité au XXème siècle à travers l’imaginaire de l’atome. L’exposition invite le public à une exploration des représentations artistiques suscitées par la découverte scientifique de l’atome et de ses applications, en particulier la bombe nucléaire dont les conséquences dévastatrices ont changé le destin de l’humanité. En réunissant près de 250 œuvres (peintures, dessins, photographies, vidéos et installations), ainsi qu’une documentation souvent inédite, l'exposition montre, pour la première fois dans une institution française, les positions très différentes prises par les artistes face aux avancées scientifiques et aux controverses qu’elles suscitent. Traitant d'un sujet plus que jamais d’actualité, elle s'inscrit dans la volonté du musée de faire écho, dans sa programmation, aux préoccupations culturelles et sociétales contemporaines.
1- La désintégration de la matière :
À l’aube du XXème siècle, les découvertes scientifiques sur la composition de l’atome et la radioactivité qui en émane bouleversent le rapport à la matière sur lequel repose la représentation artistique de la réalité. La matière est désormais comprise comme énergie, ce qui permet d’imaginer un art affranchi de la pesanteur et de l’opacité des apparences de la nature. Deux voies se dessinent : l'abstraction mystique recherchée par Vassily Kandinsky et Hilma af Klint, d'une part, et l'art conceptuel de Marcel Duchamp, inspiré par les phénomènes infra-sensibles, d'autre part.
2- La bombe :
L’invention de la bombe atomique et son utilisation destructrice contre le Japon par les États-Unis en août 1945 marquent un point de bascule de l’histoire moderne de l’atome, inaugurant un nouvel « Âge atomique ». Les artistes du monde occidental en proposent des lectures multiples : certains s’en tiennent à une neutralité esthète et à une fascination pour les mondes inconnus révélés par la physique, d’autres engagent une critique de la « spectacularisation » des explosions, d’autres encore tentent de représenter cette irruption du tragique au sein de la condition humaine. Les plus grands artistes de la deuxième moitié du XXème siècle investissent l’idée et l’histoire de l’atome destructeur et d’une nouvelle cosmogonie : Francis Bacon, Salvador Dalí, Lucio Fontana, Gary Hill, Pierre Huyghe, Asger Jorn, Yves Klein, László Moholy-Nagy, Barnett Newman, Sigmar Polke, Jackson Pollock, Thomas Schütte, etc.
Après la guerre, l’explosion représentée par un très grand champignon devient une image omniprésente, emblématique de la mondialisation du conflit et des communications. Véhiculées par la culture populaire, ces représentations participent de l’impérialisme américain, de la technoscience et de l’essor du capitalisme mondialisé dans les années 50-60 .
Dans le même temps, le bloc communiste mène ses propres campagnes de propagande pour la domination nucléaire. Du côté du Japon, les premières représentations oscillant entre réalisme et surréalisme sont suivies par des collectifs qui mènent des manifestations
« Anti-Art », mettant en cause le colonialisme américain et la nouvelle forme du militarisme japonais.
3- La nucléarisation du monde :
Progressivement, à partir des années 1970, de nouvelles formes d’engagement politique apparaissent, souvent liées à une conscience écologique accrue de la menace que peut représenter l'énergie nucléaire pour l'humanité. L'homme perd la place centrale qu'il occupait auparavant dans une tragédie dont il était à la fois le bourreau et la victime. Depuis l'accident de Tchernobyl notamment (1986), c’est désormais le vivant dans son ensemble qui se retrouve au cœur des préoccupations artistiques.
Les mouvements pacifistes, antinucléaires ou contre-culturels développent une critique politique de la production nucléaire . En écho à d’autres mouvements politiques qui émergent à cette période tels que le féminisme ou l’anticolonialisme, ces voix offrent une lecture renouvelée de l'histoire de l'Art moderne et contemporain.
L'Âge atomique a la particularité d'être sans retour, la radioactivité se prolongeant dans un futur indéfini. C'est une histoire plus que jamais ancrée dans notre présent même et qui n'a pas fini de s'écrire. L'exposition propose ainsi une traversée aux multiples facettes à travers l'histoire moderne et contemporaine, où l'art, la science et la politique sont devenus indissociables.
Les œuvres rassemblées pour l’exposition proviennent de nombreuses collections publiques et privées : The Art Institute of Chicago, Hiroshima Peace Memorial Museum, Hungarian National Gallery (Budapest), Maison Européenne de la Photographie (Paris), Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía (Madrid), The Museum of Modern Art (New York), Musée National d’art moderne - Centre Pompidou (Paris), The National Museum of Modern Art (Tokyo), Tate (Londres), Zimmerli Art Museum at Rutgers University (New York), Fondazione Piero Manzoni (Milan), Peggy Guggenheim Collection (Venise), Pinault Collection (Paris), Ringier Collection (Suisse), etc.
Elles s’accompagnent d’archives de photographies et de documents audiovisuels historiques venant de : l’Académie des sciences, la Bibliothèque Kandinsky, la Bibliothèque nationale de France, l’Institut Curie, le Muséum national d’Histoire naturelle, The Niels Bohr Archive (Copenhague), The New York Public Library, etc.
Le catalogue de l'exposition, comprenant de nombreux essais de spécialistes (philosophes, historiens de l'art et de l’architecture, historiens des sciences, etc.), explore le sujet sous les trois angles de l'art, de la science et de la politique. Il donne aussi la parole à des artistes et écrivains contemporains et rassemble une documentation et une iconographie largement inédites. Enfin, une chronologie très fournie permet de comprendre l'enchaînement des événements scientifiques, politiques, culturels et artistiques qui ont façonné notre « Âge atomique ».
Artistes : Kenneth Adam, Horst Ademeit, Ant Farm, Francis Bacon, Enrico Baj, Robert Barry, Hélène de Beauvoir, Charles Bittinger, Erik Boulatov, Chris Burden, Alberto Burri, Miriam Cahn, Valdis Celms, Julian Charrière, Bruce Conner, Gregory Corso, Salvador Dali, Gianni Dova, Marcel Duchamp, Friedrich Dürrenmatt, Jaan Elken, Bonita Ely, Lucio Fontana, Loïe Fuller, General Idea, Guy Debord, Vidya Gastaldon, Dominique Gonzalez-Foerster, Hans Grundig, Brion Gysin, Richard Hamilton, Raoul Hausmann, Shigeo Hayashi, Inārs Helmūts, Justino Herrera, « Hibakusha » (les survivants de la bombe atomique), Isao Hashimoto, Hi-Red Center, Gary Hill, Jessie Homer French, Pierre Huyghe, Tatsuo Ikeda, Isidore Isou, Motoharu Jōnouchi, Asger Jorn, Jugnet + Clairet, Vassily Kandinsky, Kikuji Kawada, On Kawara, György Kemény, Kiyonori Kikutake, Yves Klein, Hilma af Klint, Susanne Kriemann, Barbara Kruger, Tetsumi Kudo, Yayoi Kusama, Wifredo Lam, Mikhaïl Larionov, Jean-Jacques Lebel, Le Corbusier, Francesco Lo Savio, Piero Manzoni, Yoshito Matsushige, Roberto Matta, Herbert Matter, Gustav Metzger, Boris Mikhaïlov, László Moholy-Nagy, Henry Moore, Minoru Nakahara, Natsuyuki Nakanishi, Jürgen Nefzger, Barnett Newman, Natasha Nisic, Isamu Noguchi, Yoko Ono, Kiyoji Otsuji, Wolfgang Paalen, Eduardo Paolozzi, Claude Parent, Gaetano Pesce, Raymond Pettibon, Otto Piene, Giuseppe Pinot Gallizio, Sigmar Polke, André et Jean Polak, Jackson Pollock, Richard Pousette-Dart, Grant Powers, Margaret Raspé, Stefan Rinck, Thomas Schütte, Jim Shaw, Vladimir Shevchenko, Kazuo Shiraga, Amy Sillman, Sisters Of Survival, Nancy Spero, Viatcheslav Syssoev, Atsuko Tanaka, Koichi Tateishi, Diana Thater, Shōmei Tōmatsu, Hiromi Tsuchida, Luc Tuymans, Peter Watkins, Ray Wisniewski, Wols, Yōsuke Yamahata, Vladimir Yankilevsky, Alexander Zhitomirsky, etc.No
Commissaires :
Julia Garimorth, conservatrice en chef au Musée d’Art Moderne de Paris
Maria Stavrinaki, professeure en histoire de l'art contemporain, Université de Lausanne
Conseillère scientifique :
Kyveli Mavrokordopoulou, enseignante-chercheuse en histoire de l'art et humanités environnementales, Vrije Universiteit Amsterdam
Assistées de :
Sylvie Moreau-Soteras, chargée de recherche et de documentation au Musée d'Art Moderne de Paris
Exposition
Bruno Liljefors
La Suède sauvage
Du 01 octobre 2024 au 16 février 2025
Après deux expositions consacrées à Carl Larsson (2014) puis à Anders Zorn (2017 , le Petit Palais rend hommage à Bruno Liljefors et annonce le dernier acte de sa programmation autour de l’illustre trio suédois « ABC », dont le nom est tiré de l’association des premières lettres de chacun de leur prénom.
Moins connu que ses deux acolytes, Bruno Liljefors demeure une figure incontournable de la scène artistique scandinave de la fin du XIXe siècle. En le présentant pour la première fois au public français, le Petit Palais souhaite révéler la virtuosité picturale et l’apport original de Liljefors dans la construction de l’imaginaire de la nature suédoise.
Cette exposition inédite présentera un ensemble de 100 oeuvres (peintures, dessins et photographies) dont les sujets sont exclusivement dédiés à la nature suédoise et aux animaux qui la peuplent. Observateur d’une grande finesse, passionné par le monde vivant dans toute sa diversité, Liljefors saisit sur le vif des balbuzards pêcheurs aux sommets de pins maritimes, des eiders évoluant sur les eaux froides des archipels, des tétras paradant dans les forêts. Son style se caractérise par un traitement virtuose de la lumière et de l’atmosphère. Ses recherches esthétiques sont largement influencées par le japonisme et l’art extrême-oriental, en témoigne l’agencement de certaines de ses peintures au sein de grands cadres dorés, confèrant à l’ensemble un aspect décoratif. À l’heure où la sauvegarde de la biodiversité est devenue un enjeu majeur, Liljefors, au-delà de son rôle de chantre de la nature suédoise, nous invite à prendre conscience de l’ensemble du monde vivant dont nous faisons partie.
Zombis
La mort n'est pas une fin ?
08 oct.2024 16 févr.2025
Direction Haïti, aux sources du mythe du zombi. Loin de « Walking Dead» et « World War Z», l'exposition dévoile les fantasmes, croyances et craintes nichés derrière la figure du « non-mort» le plus célèbre au monde.
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur les zombis ... Loin des morts-vivants contagieux du cinéma et de la pop culture, l'exposition vous emmène en Haïti sur les traces d'un véritable mythe.
Si le mot «zombi» (nzambi) est d'origine africaine et désigne un esprit ou le fantôme d'un mort, sa signification évolue considérablement en traversant l'Atlantique lors de la traite des esclaves, portée par la combinaison des croyances traditionnelles africaines, caribéennes et catholiques.
En Haïti, la figure du zombi prend forme en marge de la culture vaudou, via les pratiques de ses sociétés secrètes - et notamment la société bizango-dont le rôle judiciaire lui confère le pouvoir de zombification. Jugé et condamné, le zombi est en réalité un criminel privé de liberté, rendu esclave et gardé dans un état d'hébétude au service d'un maître (bokor).
Entre savoir et fiction, l'exposition donne à voir les réalités qui se cachent derrière la peur de cet iconique« non-mort». En filigrane, elle explore la construction du mythe dans l'imaginaire collectif occidental, depuis son évocation en 1697 dans le roman de !'écrivain français Pierre-Corneille Blessebois jusqu'au légendaire film de George A. Romero, La Nuit des morts-vivants.
Paris 1793-1794 Une année révolutionnaire
Exposition du 16.10.2024 au 16.02.2025
Pour la première fois, le musée Carnavalet - Histoire de Paris, de référence mondiale pour ses collections de la Révolution française, prend le parti de singulariser une seule année révolutionnaire, sans doute la plus complexe.
L’ « An II » du calendrier républicain, correspondant à la période allant du 22 septembre 1793 au 21 septembre 1794, est une année décisive de la Révolution française.
1789, année de la Prise de la Bastille et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, serait la glorieuse année de la Révolution, et même de la Révolution française tout entière. L’année pendant laquelle Paris se serait définitivement imposée comme la capitale des Lumières et des Révolutions.
Mais face à la clarté de « 89 », « 93 » apparaît bien plus ténébreuse et embarrassante. À peine achevée, la longue année politique qui s’écoule du printemps 1793 jusqu’à l’été 1794 a en effet trouvé un nom : la « Terreur ». Fabriqué pour des raisons politiques, le mot évoque la transition autoritaire du nouveau régime républicain. Pourtant, les années 1793 et 1794 sont aussi ce que d’autres, confiants dans leur capacité à réinventer l’histoire, ont appelé l’ « An II » : une année de rupture avec le passé et de relance des utopies révolutionnaires.
L’exposition réunit plus de 250 œuvres de toute nature, peintures, sculptures, objets d’art décoratif, objets d’histoire et de mémoire, papiers peints, affiches, pièces de mobilier… toutes interprètent des histoires collectives et des trajectoires individuelles inouïes.
Ces œuvres les plus diverses dévoilent un contexte traversé d’autant de peurs collectives et de violences d’État que d’activités quotidiennes, de fêtes et célébrations hors du commun.
Commissariat scientifique
Valérie Guillaume, directrice du musée Carnavalet - Histoire de Paris
Philippe Charnotet, attaché de conservation, chargé des collections numismatiques au musée Carnavalet
Anne Zazzo, conservatrice en chef, chargée des collections des objets d’histoire et de mémoire au musée Carnavalet
Comité scientifique
Jean-Clément Martin, professeur émérite en histoire de la Révolution française à l’Université Paris I - Panthéon-Sorbonne
Alain Chevalier, directeur du Musée de la Révolution française-Domaine de Vizille
Aurélien Larné, archiviste au Ministère de la Justice - Département des archives, de la documentation et du patrimoine
Marisa Linton, professeure en histoire moderne à l’Université de Kingston - Londres
Guillaume Mazeau, maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris I - Panthéon-Sorbonne
Allan Potofsky, professeur en histoire moderne à l’Université Paris-Cité
Charles Eloi Vial, conservateur des Bibliothèques au Département des Manuscrits à la Bibliothèque nationale de France
Jacques Prévert, le rêveur d’images
18 octobre 2024 10 h 00 - 16 février 2025 @ 18 h 00
L’œuvre de Jacques Prévert (1900-1977) a marqué le 20ème siècle et touché de nombreuses générations. Par son imagination foisonnante et sa créativité débordante, il donne vie à une œuvre unique, pleine de magie et d’humanité.
À l’occasion de la célébration du centenaire du surréalisme et du soixante-dixième anniversaire de l’installation de Prévert en 1955 au 6 bis, Cité Véron – juste au-dessus du Moulin Rouge dans le 18ème arrondissement – le musée de Montmartre met à l’honneur celui qu’on connaît d’abord et surtout comme poète et scénariste, mais dont la création s’étend bien au-delà.
Car Jacques Prévert est un artiste aux multiples facettes. Parolier et auteur de chansons, dramaturge, humaniste engagé, pleinement surréaliste, il a également consacré une part importante de sa vie aux arts visuels : planches de scénarios illustrées, collaborations artistiques avec des peintres, sculpteurs et photographes, collages surréalistes, Éphémérides…
Tel un alchimiste, Prévert jongle avec les images comme il manie les mots, il les décortique, les assemble, construit et crée des mondes « à la Prévert », nous emportant dans sa rêverie et son temps. Profondément poétiques et visuelles, elles viennent enrichir notre compréhension de l’univers prolifique de l’artiste.
Ces créations, plus intimes et confidentielles, souvent éclipsées par ses écrits mais tout aussi révélatrices de son génie, méritent aujourd'hui d'être redécouvertes et sont mises en lumière dans l’exposition « Jacques Prévert, rêveur d’images ».
Pop Forever, Tom Wesselmann &…
Exposition Du 17.10.2024 au 24.02.2025
la Fondation présente « Pop Forever, Tom Wesselmann &… » une exposition consacrée au Pop Art, l’un des mouvements artistiques majeurs des années 1960 dont la présence n’a cessé, jusqu’à aujourd’hui, de s’affirmer sur tous les continents et pour toutes les générations.
L’exposition est centrée autour de Tom Wesselmann (1931-2004), une des figures de proue du mouvement, au travers d’une sélection de 150 peintures et œuvres de divers matériaux. Elle regroupe, en outre, 70 œuvres de 35 artistes de générations et nationalités différentes qui partagent une sensibilité « Pop », allant de ses racines dadaïstes à ses prolongements contemporains, des années 1920 à nos jours.
Outre les réalisations de Tom Wesselmann, l’exposition comprend les œuvres de Derrick Adams, Ai Weiwei, Njideka Akunyili Crosby, Evelyne Axell, Thomas Bayrle, Frank Bowling, Rosalyn Drexler, Marcel Duchamp, Sylvie Fleury, Lauren Halsey, Richard Hamilton, David Hammons, Jann Haworth, Barkley L. Hendricks, Hannah Höch, Jasper Johns, KAWS, Kiki Kogelnik, Jeff Koons, Yayoi Kusama, Roy Lichtenstein, Marisol, Tomokazu Matsuyama, Claes Oldenburg, Meret Oppenheim, Eduardo Paolozzi, Robert Rauschenberg, Martial Raysse, James Rosenquist, Kurt Schwitters, Marjorie Strider, Do Ho Suh, Mickalene Thomas, Andy Warhol, Tadanori Yokoo...
Au rang des icônes historiques du Pop Art présentes dans cette exposition, figure notamment l'œuvre mondialement célèbre de Andy Warhol, Shot Sage Blue Marilyn (1964), qui immortalise Marilyn Monroe dans une explosion de couleurs vives et contrastées.
Exposition
Le trompe-l’œil de 1520 à nos jours
17 octobre 2024 au 2 mars 2025
musée Marmottan Monet
Cette exposition retrace l’histoire de la représentation de la réalité dans les arts et entend rendre hommage à une facette méconnue des collections du musée, ainsi qu’au goût de Jules et Paul Marmottan pour ce genre pictural.
Le terme trompe-l’œil aurait été employé pour la première fois par Louis Léopold Boilly (1761-1845) en légende d’une œuvre exposée au Salon de 1800. Le terme fut adopté trente-cinq ans plus tard par l’Académie française. Bien que le terme apparaisse au XIXe siècle, l’origine du trompe-l’œil serait liée à un récit bien plus ancien, celui de Pline l’Ancien (c.23-79 apr. J.C), qui rapporte dans son Histoire naturelle comment le peintre Zeuxis (464-398 av. J.C.), dans une compétition qui l’opposait au peintre Parrhasios, avait représenté des raisins si parfaits que des oiseaux vinrent voleter autour.
Au cours des siècles, le trompe-l’œil se décline à travers des médiums divers et se révèle pluriel. Il joue avec le regard du spectateur et constitue un clin d’œil aux pièges que nous tendent nos propres perceptions. Si certains thèmes du trompe-l’œil sont connus – tels que les vanités, les trophées de chasse, les porte-lettres ou les grisailles – d’autres aspects seront abordés dans cette exposition, comme les déclinaisons décoratives (mobilier, faïences, …) ou encore la portée politique de ce genre pictural à l’époque révolutionnaire jusqu’aux versions modernes et contemporaines.
Merveilles !
11 octobre 2024 au 10 mars 2025
Le Musée national de Céramique souffle joyeusement ses 200 bougies avec une exposition intitulée Merveilles !, du 11 octobre 2024 au 10 mars 2025. Le Musée abrite près de 50 000 œuvres, de la céramique bien sûr, mais aussi des arts graphiques, des peintures et même des échantillons de matières premières. De ces fabuleuses collections, datant de la Préhistoire à nos jours et provenant des cinq continents, seule une infime partie est aujourd’hui accessible au public. Extravagants, virtuoses ou insolites, plus de cinq cents objets sortis des réserves racontent en dix tableaux surprenants, l’histoire de ce musée atypique. Transformé en cabinet de curiosité idéal, le Musée propose aux curieux de tous âges des rendez-vous mensuels réjouissants.
Enfants en guerre, guerre à l'enfance ? De 1914 à nos jours
Exposition du 20 novembre 2024 au 15 mars 2025
La Contemporaine inaugure sa nouvelle exposition « Enfants en guerre, guerre à l’enfance ? de 1914 à nos jours » le 20 novembre 2024, journée internationale des droits de l’enfant. Jusqu’au 15 mars 2025, elle propose d’interroger les expériences de guerre enfantines du début du XXe siècle jusqu’à nos jours, à partir de trois cents pièces issues de ses collections et de collections françaises et étrangères.
Interroger les modes de participation et de perception de la guerre par les enfants
Dans les conflits contemporains et actuels, les enfants, en plus d’être des victimes, sont devenus des cibles à part entière. Spécifiquement visés et touchés par la violence, ils sont aussi l’objet de stratégies de mobilisation et d’endoctrinement, vivant et recevant la guerre d’une façon qui leur est propre. L’exposition invite à questionner les expériences et les modes de participation et de perception de la guerre par les enfants, de 1914 à nos jours.
Elle explore le phénomène guerrier sous toutes ses formes, des guerres interétatiques – à commencer par les deux guerres mondiales – aux guerres intra-étatiques (guerres civiles en Espagne de 1936 à 1939, au Liban, en Yougoslavie ou encore au Sierra Leone dans les années 1990 et 2000, guerres de décolonisation) en passant par les expériences génocidaires qui surviennent concomitamment à un conflit en Arménie, en Europe avec la Shoah, au Cambodge et au Rwanda.
Un double point de vue : « par en haut » et « à hauteur d’enfant »
Deux points de vue sont mis en scène : à la fois «par en haut» en montrant les politiques de mobilisation, d’instrumentalisation voire d’annihilation de la catégorie enfantine, et «à hauteur d’enfant», en interrogeant la nature de ces expériences, les variations qui se font jour d’un conflit à l’autre mais aussi, au sein d’un même conflit, selon les classes sociales, la géographie ou le genre.
Pour articuler le double point de vue adopté, sont mobilisés des affiches, livres, articles de presse, brochures émanant d’institutions politiques et associatives, des photographies de photoreporters et de services de propagande et des productions émanant des enfants eux-mêmes : dessins, journaux intimes, travaux scolaires, récits, témoignages.
Présentée dans le nouveau bâtiment de la Contemporaine, l’exposition s’attache autant à montrer les enfants comme des victimes que comme des acteurs et actrices à part entière de l’histoire, afin de penser également les temps de guerre en termes d’émancipation, d’opportunités et de capacité d’action.
Commissaires : Manon Pignot, Université Picardie Jules Verne et Anne Tournieroux, la Contemporaine, assistées de Camille Lécuyer, CY Cergy Paris Université.
Stephen Jones, chapeaux d'artiste
Du 19 octobre 2024 au 16 mars 2025
L’exposition Stephen Jones, chapeaux d’artiste au Palais Galliera présente l'œuvre de ce créateur britannique, sans conteste l’un des plus grands modistes contemporains, de ses premières collections dans les années 1980 jusqu’aux plus récentes.
Pour la première fois depuis plus de quarante ans au Palais Galliera, une exposition est entièrement dédiée à un accessoire, le chapeau, élevé au rang d’œuvre d’art. Le parcours met l’accent sur le processus créatif de Stephen Jones, les sources d’inspiration à l’origine de ses pièces et la place de Paris dans son travail.
FAIRE PARLER LES PIERRES.
SCULPTURES MÉDIÉVALES DE NOTRE-DAME
Du 19 novembre 2024 au 16 mars 2025
le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge présente, en partenariat avec l’Inrap, une exposition autour du décor sculpté médiéval de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les sculptures de la cathédrale conservées au musée n’avaient pas fait l’objet d’étude approfondie depuis le début des années 1980. L’exposition « Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame » promet de renouveler la connaissance sur ces collections, en révélant les résultats de l’important programme d’étude et de restauration mené depuis 2022.
Depuis sa création, le musée de Cluny est le principal lieu de conservation de sculptures de Notre-Dame de Paris. La « salle Notre-Dame » présente les principaux fragments sculptés de la cathédrale découverts en 1977 sous un hôtel particulier parisien, dont les célèbres têtes de rois, aux côtés des autres pièces provenant du décor de l’édifice déjà conservées dans des musées.
Ces sculptures n’avaient pas été étudiées ni restaurées depuis près de 40 ans. Le chantier actuel de restauration de la cathédrale et la forte activité scientifique associée ont créé l’opportunité pour le musée de réinterroger ses propres collections. Il a donc lancé en 2022 un programme d’étude et de restauration d’une sélection de pièces mené en partenariat avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) et le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH).
L’exposition apporte un nouvel éclairage sur les œuvres emblématiques de la collection du musée de Cluny. Aux œuvres habituellement présentées dans la salle des sculptures de Notre-Dame s’ajoutent des pièces encore jamais montrées au public. Une sélection de fragments permet d’évoquer les corps disparus des statues colossales de la galerie des rois. Un dossier consacré à la statue d’Adam, chef-d’œuvre de la sculpture gothique, déroule son parcours mouvementé jusqu’à nos jours. La scénographie restitue la disposition des fragments restaurés du portail Sainte-Anne et des linteaux du portail du Jugement dernier. Les traces de polychromie retrouvées de ces œuvres sont également mises en valeur.
Cet événement est l’occasion de dévoiler pour la première fois au public une trentaine de fragments du jubé des années 1230 mis au jour lors des recherches archéologiques préventives conduites par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) depuis le printemps 2022. Grâce au prêt de l’Inrap et au soutien scientifique de la Drac Île-de-France, la présentation inédite de ces fragments est rendue possible grâce aux travaux de stabilisation des éléments fragiles financés par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier de restauration. Elle permet d’en apprécier l’iconographie comme la polychromie d’origine remarquablement
préservée. Cette sélection est mise en regard des fragments découverts par Viollet-le-Duc au XIXe siècle et prêtés par le musée du Louvre et par la Drac Île-de-France.
Près de 120 œuvres jalonnent le parcours du visiteur à la rencontre du décor sculpté extérieur et intérieur de Notre-Dame avant les destructions de l’époque moderne. Afin de contextualiser ces œuvres, des prêts issus de grandes institutions comme le musée du Louvre ou le musée Carnavalet - Histoire de Paris, du dépôt lapidaire de la cathédrale et de collections privées viennent approfondir le sujet.
L’exposition « Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame » est organisée par le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge en partenariat exceptionnel avec l’Inrap. Elle bénéficie du label « Notre-Dame de Paris : vers la réouverture » coordonné par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier de restauration.
Le commissariat est assuré par Damien Berné, conservateur en chef au musée de Cluny, responsable des sculptures.
Exposition
Comme par hasard
Date de début : 12 septembre 2024 - Date de fin : 22 mars 2025
Présentation
Le hasard représente des phénomènes que l’on ne peut ni contrôler ni prédire avec certitude. Et pourtant, le hasard est bien un concept mathématique, qui peut être étudié et rendu en quelque sorte.. prévisible. Cette exposition vous invite à découvrir comment. À travers des panneaux explicatifs, des oeuvres d’art, des vidéo-interviews - d’experts et un grand nombre de manipulations interactives, le public peut comprendre et expérimenter le hasard sous la loupe de différentes disciplines
Visites guidées
Nadia Léger. Une femme d'avant-garde
Du 08 novembre 2024 au 23 mars 2025
Nadia Khodossievitch-Léger (1904-1982) a été une figure de l’art du XXe siècle. À travers plus de 150 œuvres, la rétrospective Nadia Léger. Une femme d’avant-garde retrace le parcours largement méconnu de cette femme d’exception, tout à la fois peintre prolifique, éditrice de revue, collaboratrice de son époux Fernand Léger, résistante, bâtisseuse de musées et fervente militante communiste.
L’exposition suit son itinéraire de son village natal russe à Paris, les influences qu’elle a subies et les communautés artistiques qu’elle a côtoyées. Grâce à des dialogues inédits avec les œuvres de Fernand Léger, Pablo Picasso, et des élèves de l’Atelier Léger (Nicolas de Staël, Hans Hartung, Marcelle Cahn…), l’exposition explore l’univers de cette adepte des aventures collectives.
Artiste avant tout, son œuvre picturale n’a cessé d’évoluer au contact des avant-gardes de son temps, en tension constante entre abstraction et figuration. Du cubisme au suprématisme, du suprématisme au réalisme et un retour au suprématisme, sa production témoigne d’une capacité à se réinventer, illustrée par une signature changeant au gré des étapes de sa vie créatrice.
Une exposition d’art et d’histoire conçue, réalisée et produite par Tempora, en collaboration avec Aymar et Jean du Chatenet.
Kazakhstan. Trésors de la Grande Steppe
6 novembre 2024 - 24 mars 2025
Pays de l’Homme d’or et des grands kourganes, le Kazakhstan est une terre de légendes aux confins des steppes de l’Asie centrale. Sillonnés par les mythiques routes de la soie, ses immenses paysages ont été le théâtre d’une riche histoire culturelle et humaine. Avec Kazakhstan, Trésors de la Grande Steppe, le musée Guimet propose un aperçu de cette histoire en cinq ensembles de chefs-d’œuvre, éclairant cinq grands jalons de civilisation, depuis le troisième millénaire avant J.-C. jusqu’au 18e siècle.
Exceptionnellement prêtés par les plus grands musées kazakhs, ces trésors – parmi lesquels les ornements originaux de la coiffe de l’emblématique Homme d’or – sont présentés dans une scénographie poétique et innovante, qui immerge les œuvres et les visiteurs dans les paysages du Kazakhstan.
Dans un écrin sensoriel et immersif imaginé par le scénographe Sylvain Roca, le visiteur est ainsi transporté sur la terre qui a vu naître ces chefs-d’œuvre : successivement, des projections et des créations sonores viendront animer les œuvres et les replaceront poétiquement dans leur contexte d’origine pour un moment de culture et de dépaysement hors du temps.
L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux
du 15 octobre 2024 au 30 mars 2025
Les combats oubliés des Forces françaises libres : la libération des Vosges et de l’Alsace, automne 1944
Du mercredi 6 novembre 2024 au dimanche 30 mars 2025
Les combattants débarqués en Normandie et en Provence marchent vers les Vosges et l’Alsace – où l’armée allemande s’est repliée et réorganisée – pour des combats particulièrement durs au cours d’un hiver rude.
Alors que le 31 juillet 1943, les engagements dans les Forces françaises libres s’arrêtent, marquant ainsi une volonté d’établir une France unie au combat, les Français libres connaissent des destins différents. À la tête de la 2e DB, le général Leclerc, réalise la fusion de combattants de toutes origines : Français libres, soldats de l’Armée d’Afrique, évadés de France…. et libère Paris. La 1re DFL, rebaptisée DMI – pour division de marche d’infanterie –, est engagée en Italie puis lors du débarquement de Provence.
Après s’être retrouvés à Nod-sur-Seine, en Côte d’or, les combattants débarqués en Normandie et en Provence marchent vers les Vosges et l’Alsace – où l’armée allemande s’est repliée et réorganisée – pour des combats particulièrement durs au cours d’un hiver rude. Ils libèrent Strasbourg le 23 novembre 1944 et Colmar le 2 février 1945.
Exposition réalisée en partenariat avec la Fondation de la France libre et avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération.
Expositions Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
15 octobre =>11 mai 2025
Découverte en 1994, la grotte Chauvet est un site exceptionnel, resté préservé naturellement depuis 21 500 ans. Ce lieu unique par la richesse, la qualité et l’ancienneté de ses vestiges archéologiques et notamment de ses œuvres pariétales n’a jamais été ouvert au public. L’exposition propose une immersion dans l’activité de recherche des scientifiques qui étudient la grotte. Elle invite les élèves à entrer dans la peau des scientifiques, décrypter des peintures pariétales, analyser es vestiges d’ours, de loups, des traces de feux ou des empreintes.
Depuis 1998, les chercheuses et chercheurs étudient le site sur le terrain uniquement 4 semaines par an, en mars. À quelques rares exceptions près, ils n’ont pas le droit de fouiller, mais peuvent observer et réaliser des mini-prélèvements pour la datation.
À l'image de la transdisciplinarité nécessaire à l'avancée des recherches dans la grotte, la visite de l'exposition permet d'approfondir et mettre en application de multiples enseignements : technologie, histoire-géographie, arts, sciences de la vie et de la Terre, mathématiques, philosophie…
En savoir plus sur l'exposition
Empreinte carbone, l'expo !
Du 16 octobre 2024 au 11 mai 2025
L’empreinte carbone s’est imposée depuis plusieurs années comme un concept-clé pour comprendre le changement climatique et l’impact des activités humaines sur l’environnement. La réduction de notre empreinte, avec en ligne de mire la neutralité carbone de la France en 2050, constitue un défi majeur que nous sommes appelés à relever ensemble.
Conçue pour un public familial et articulée en trois parties, Empreinte carbone, l’expo ! vise à déconstruire les présupposés et les idées reçues sur notre empreinte carbone, à en examiner les mécanismes et à proposer aux visiteurs un espace de réflexion sur les actions à mener face au défi du changement climatique.
UNE THÉMATIQUE ANCRÉE AU MUSÉE DES ARTS ET MÉTIERS
Le musée, qui retrace l’histoire et l’actualité des techniques et des innovations, possède un lien étroit avec le sujet. Fortement enraciné dans le XIXe siècle et l’explosion technique que représente la Révolution industrielle, ses collections comprennent des objets qui ont contribué de façon significative à l’augmentation progressive et spectaculaire de l’empreinte carbone de l’humanité depuis deux siècles.
L’exposition présente une large part de ce type d’objets, témoins d’un recours massif aux énergies fossiles, instruments d’un développement industriel intense, machines conçues pour faciliter notre quotidien mais aussi solutions aujourd’hui réinvesties dans une perspective de développement durable.
Ces collections sont complétées par des prêts, notamment de prototypes et de procédés en cours de développement attestant du foisonnement des approches pour diminuer notre empreinte carbone.
Militaires et sportifs. Ça match !
Du dimanche 14 juillet 2024 au samedi 31 mai 2025
Corridor de Valenciennes
Conditions d'accès :Accès avec le billet du musée de l'Armée
L’exposition raconte le rôle et l’évolution du célèbre « bataillon de Joinville », symbole de l’excellence sportive militaire, et son impact sur les performances sportives françaises. De la création de l’école nationale militaire de gymnastique de Joinville de 1852, qui marque le début institutionnalisé de l’entraînement physique des militaires en France, aux sportifs militaires de haut niveau d’aujourd’hui.
Le monde pour horizon
21 septembre => 7 septembre 2025
Traversés par mille et une composantes culturelles, les fonds de la Bibliothèque nationale de France se sont construits au fil des siècles dans une dynamique constante d’ouverture à d’autres civilisations. À partir du 21 septembre 2024, la galerie Mazarin du musée de la BnF, site Richelieu, met en lumière les collections extra-européennes de la Bibliothèque, marquées par les échanges intellectuels, artistiques, scientifiques et culturels qui ont nourri l’histoire des relations entre la France et le monde. C’est aussi dans ce cadre que Barthélémy Toguo, artiste camerounais dont le travail interroge la mémoire des migrations et le dialogue entre les cultures, a été invité par le musée à présenter une sélection de ses œuvres. Parmi celles-ci, la sculpture en bronze intitulée Caring for memory (prendre soin de la mémoire) installée dans le jardin Vivienne en janvier 2025, conviera le visiteur à une méditation autour de l’histoire et de ses traces.